Use me (John Connor/Marcus Wright) : Terminator Salvation

Use me (do me)

Use me

John ne pensait pas qu'il finirait par aduler cette... Marcus. Il doit se le répéter encore et encore, ce n'est pas une machine, c'est un humain. Un hybride. Peu importe. John ne peut pas détourner son regard de Marcus et ça le perturbe, ils sont en guerre, il n'a pas le temps de remettre sa vie en question pour lui. Il a sauvé sa vie. Putain. Il ne sait toujours pas comment ils ont fait pour tous les deux survivre à l'usine de Skynet, mais ils sont bel et bien dans une base de la résistance, à préparer un énième plan d'attaque sur les machines. Et dire qu'il voulait tuer Marcus. John ne peut pas le regretter, c'était une action logique pour protéger ses hommes, pour protéger Kyle. Son père, qui ne le sait pas, reste toujours à ses côtés, John a besoin de lui, littéralement. Si Kyle meurt, il meurt aussi, et les humains perdent la guerre face aux machines. Mais Marcus, John ne devrait pas avoir autant besoin de lui. Il a besoin de l'avoir à ses côtés, d'être sûr d'avoir l'hybride près de lui. Quand il en parle avec Barnes, Blair ou Kate, il leur dit que c'est parce qu'il est une arme précieuse pour la Résistance, mais dans les faits, John aurait aussi gagné la guerre sans lui selon les enregistrements de Sarah Connor. Alors John peut peut-être leur mentir, mais il ne peut plus se mentir à lui-même. Il aime Marcus Wright.

Peut-être que le T-800 lui a dit que Kate sera sa femme et chef de la Résistance à ses côtés, mais John préfère la voir comme une alliée et médecin, elle est très importante, mais elle ne représente rien de plus dans sa vie. Kate est une bonne fille, mais il ne veut pas l'entraîner dans ses ténèbres. Alors qu'il peut totalement entraîner Marcus dans l'épouvantable guerre sans avoir de regrets, il n'a pas de regrets quand il voit le sang humain couler de sa structure robotique, il n'a pas de regrets quand ils combattent dos à dos, il n'a pas de regrets quand il lui donne des ordres. Quand il voit les parties métalliques de Marcus, il ne peut que se dire que l'hybride est sa possession, qu'il pourra être détruit autant que possible, il sera toujours le sien, et il sera toujours réparé, pour qu'il puisse servir à la Résistance, et pour qu'il puisse le servir lui et lui seul. John pourrait bricoler dans sa partir robotique crânienne pour façonner ses réglages, pour qu'il lui obéisse entièrement, mais il perdrait tout le charme de Marcus, son libre arbitre humain. Il perdrait une guerre intérieure, il deviendrait comme Skynet. Marcus ne serait plus qu'un autre Terminator. Une véritable machine.

John ne saurait pas expliquer ce qu'il ressent pour Marcus, mais ce n'est pas qu'une adulation de l'hybride, de la bête de guerre qu'il est, c'est bien plus. Il ne sait pas si c'est de l'amour. Il ne peut pas aimer une machine, mais si Marcus est à moitié humain. Il a passé toute sa vie à combattre des machines, alors il a l'interdiction de tomber amoureux d'un être comme eux. Mais Marcus, oh, Marcus est tellement différent des autres machines de guerre qu'il avait déjà pu tuer. Wright est magnifique à regarder, il ne sait pas si c'est Skynet qui a construit cette partie extérieure de son corps, mais John ne peut pas détourner son regard du corps dès qu'il a l'occasion de le voir sans tous ses vêtements. Il est impressionné, subjugué de la beauté (qui est peut-être naturelle) de Marcus. John le glorifie souvent, quand il pense à lui pour s'endormir, quand il rêve de lui pour se réveiller, quand il le regarde pour se concentrer. La guerre ne l'a pas rendu sain, et l'amour ne l'aide pas.

Il peut sentir le cœur de Marcus battre si vite à côté de lui, quand ils sont juste à côté et qu'ils se battent, quand le bruit des armes ne résonnent pas et qu'ils peuvent profiter d'un minimum de silence. La guerre est tout ce qu'il a toujours connu, entre celle contre les machines et Skynet, celle entre lui et la morale quant à l'avenir de Kyle qu'il ne peut lui révéler mais qu'il va devoir envoyer dans le passé pour se créer lui-même, et enfin sa troisième et nouvelle guerre : La justice. Il ne sait pas si c'est juste de placer tous ses sentiments sur un hybride qui pourrait tous les trahir si la moindre puce était toujours dans son cerveau. Il ne sait pas si c'est juste d'aimer un hybride au point de lui confier sa vie ainsi que celle de son père (donc l'avenir du passé et du futur). Il ne sait même pas si c'est une bonne chose que de vouloir sentir ses lèvres semblant si humaines sur les siennes, sentir ses mains froides sur son corps chaud. Il ne sait pas s'il a le droit de le considérer comme l'un des leurs. Marcus n'est pas une chose, mais il n'est pas humain. John est perdu entre la morale et l'instinct de survie, les besoins primaires ainsi que le sentiment d'amour que sa mère lui a transmis. Il comprend maintenant pourquoi Sarah n'a aimé que Kyle, un homme venant du futur mort pour la protéger. John est tombé amoureux du même type d'homme : un hybride futuriste mais venant du passé, déjà mort, semblable à leurs ennemis.