Kendall se doutait-elle qu'en s'installant à Los Angeles, elle se jetterait tout droit dans la gueule du loup ?
Car être une fille au lycée Turnwood, c'est vivre sous la constante menace d'un jeu. Le genre de jeu malsain et addictif, le genre de je...
Sa figure se froisse au même rythme que la joie monte dans mon corps. J'en étais sûre, Kendall n'est pas si infaillible. La preuve, on vient de s'embrasser.
Dans l'ensemble, c'était super. Elle n'est pas comme quelques-unes de ces malheureuses filles auxquelles j'ai eu affaire, qui sont aussi vierges en-bas qu'en haut. Kendall a déjà embrassé quelqu'un, on le ressens à sa façon de bouger ses lèvres. J'ose espérer qu'elle n'a pas fait les préliminaires car je veux qu'elle découvre tout avec moi. Là est le but du Temptation's Game.
Je tourne les talons, plein d'excitation face aux mois à venir, qui s'annoncent prometteurs. Non seulement je déflore Annabeth ce soir mais à ce rythme-là, ce sera au tour de Kendall la semaine prochaine. Ce sera du jamais vu dans toute l'histoire du jeu et je serai le vainqueur. Quelle meilleure manière pour célébrer ma quatrième et dernière année de lycée ?
Bon, je suis un peu déçue de la facilité avec laquelle Kendall s'est laissé faire mais qui sait ? Peut-être me réserve-t-elle d'autres surprises. Ça promet d'être inoubliable.
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— Nadine !
J'assassine du regard mon ennemi juré.
— Qu'est ce que tu veux, James ? lancé-je sèchement.
Il m'offre un de ces célèbres sourires en coin. C'est ça qui me met le plus en rogne chez les Tentateurs : leur désinvolture. Comme si la vie était un putain de gâteau qu'ils peuvent déguster à leur guise.
— Calme toi, voyons. Il y a une fête chez Carter ce soir.
— En quoi est ce que ça me concerne, répliqué-je en voyant très bien où il veut en venir.
— Tu y seras.
Un ricanement amer s'évade de ma bouche à l'entente de son ton impérieux.
— C'est hors de question.
— Hors de question ? répète-t-il.
James s'approche de moi en plissant les yeux. Il croit sans doute m'intimider mais je n.au s'une seule envie, c'est de lui asséner une bonne gifle.
— Ouais. Hors de question.
— Tu sais très bien que ça fait partie des règles du jeu : où on vous dit d'aller, vous y allez. On vous l'a expliqué.
— Et il ne me semble pas avoir acquiescé, rétorqué-je avec insolence.
Qu'est ce que j'en ai à faire que ce roux démoniaque propage des saletés sur mon compte ? J'ai les épaules assez larges pour affronter les moqueries de ces stupides lycéens. Sincèrement, aucune de ses ridicules menaces ne pourraient m'effrayer.
À part...
— Je suis persuadé que ton père sera ravi lorsqu'il recevra une vidéo coquine de toi.
