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-À ton... à ton tour.

-D'imaginer notre vie?

-... Oui.

-Y'a pas grand chose à dire, Aitor. Si je devais résumer ma vie avec un seul mot, je le ferai avec ton prénom. Il suffit à mon bonheur, il aurait suffi des années et des années encore. Je t'aime infiniment, comme je n'ai jamais aimé, et je m'en veux terriblement. Pardonne moi, Aitor, pardonne moi d'avoir voulu t'embarquer là dedans, d'avoir sorti cette stupide moto, pardonne moi, je t'en prie. Je gâche ta vie. Je m'en veux tellement...

-Eh... Je... t'aime, Ariane... Rien de... rien de tout ça n'est... ta faute.
Je t'aime...

Aitor tente désespérément de passer un doigt frêle sur le visage d'Ariane, et d'essuyer les larmes qui coulent à flot de ses iris bleutées, couleur du ciel.
Son ventre lui fait atrocement mal, et il se sent baigné dans une mare de sang.
Mais ses yeux ne peuvent quitter ceux embués de la femme qu'il aime.
Il aurait tout donné pour pouvoir la serrer dans ses bras une dernière fois.

Une dernière valse Where stories live. Discover now