Une vie en Roumanie (Tome 3)

Wellington

Weasley observait pour la dixième fois le contenu de son sac. Il ne voulait rien oublier, un long voyage l'attendait. Il avait été sélectionné pour amener des dragons en Écosse. Lorsqu'il avait été passé une partie de l'été avec sa famille, lui Bill et son père n'avait pas arrêter de parler du tournoi des trois sorciers qui allait se tenir à Poudlard, rendant ses jeunes frères jaloux de ne pas être dans les confidences. La surprise qu'ils ont dû avoir lorsque ça leur avait été annoncé.

Quoiqu'il avait appris de sa mère que le jeune Harry Potter, le meilleur ami de Ron, avait été sélectionner. Pauvre garçon, il était si jeune pour participer à une telle compétition. Surtout sachant que la première tâche allait être un dragon. Il allait essayer de voir Ron pour lui dire subtilement et qu'Harry est un petit avance sur les autres, histoire qu'il ne se fasse pas tuer dès la première épreuve.

Il regarda l'horloge. Il devait partir bientôt. Il fit un mouvement de baguette pour que tout puisse rentrer dans son bagage à main et alla enfiler ses bottes dans l'entrée. Ludovic lui sauta au cou, ce qui le fit presque tomber à la renverse.

-Hey!

-Désolé, mais on ne se verra pas pendant une semaine! Tu vas t'ennuyer de moi?

Charlie pinça ses lèvres. Il aimait Ludo, mais il avait apprécié ne pas devoir l'endurer indéfiniment durant la coupe de quidditch. Il était solitaire et indépendant, son copain le savait, il ne pouvait pas lui en vouloir. Son silence fut trop long.

-Correcte, j'ai compris. Encombrant. Écris-moi. Et essaie de ne pas te faire manger par l'un d'eux.

Le rouquin lui sourit. Son petit-ami était si compréhensible. Il lui offrit un baiser avant de sortir une lettre de sa poche.

-Je t'ai écrit la liste de tout ce que tu ne dois pas oublier pour les dragons. N'oublie pas, Wellington à de la difficulté à digérer les nouvelles croquettes, mélange-les avec de la viande et Kiev va surement vouloir dormir avec toi, puisqu'il ne me verra plus si souvent. Les chaleurs de Pékin commencent bientôt. J'espère qu'elle attendra mon retour, mais sinon...

-Ça va, j'ai compris. C'est mes enfants aussi, tu n'as pas confiance?

-Et bien oui, mais Wellington et Pékin vont avoir des besoins particuliers. Je m'en occupe d'habitude, mais je veux être sûr que tout seras correcte, pour...

-Ta liste est vraiment longue. Je ne comprends pas? Donnez des bains à Oslo? Depuis quand donne-t-on des bains à Oslo?

-J'ai commencé hier. Il s'est bagarré avec Kiev et il a quelques plaies sur le thorax. Je veux lui en donner juste pour être sûr que ça ne s'infecte pas.

Ludovic le regardait désespérer.

-Et ton ami qui s'était occupé d'eux pendant la coupe du monde de quidditch?

Charlie lui sourit. Il savait que Ludo ne serait pas totalement content de savoir qu'il devrait s'occuper de tous les caprices des enfants. Mais le français avait un égo et ne l'avouerait jamais. Surtout pas après avoir prétendu être capable de s'occuper de ses enfants.

-Il a été sélectionné pour amener les dragons avec moi.

-Oh.

-Oui, oh. Donc je peux t'expliquer toutes les subtilités d'une dragonne en chaleur?

-Une chance que je ne tes offerts qu'une femelle. Vas-y.

Charlie passa donc le reste du temps à s'assurer que rien ne manquait à Ludovic pour garder leurs garçons et leur fille en vie. Un certain stress l'assiégeait. Il ne voulait pas qu'il arrive malheur à ses bébés pendant son absence, mais étrangement il craignait surtout pour son amant qui avait le don de se faire attaquer par les petits sans raison. Allait-il le retrouver en vie à son retour?

-Bon, je dois y aller. Sois prudent, et au pire, sort-les uns à la fois, si tu es plus à l'aise.

-OK.

Ils s'échangèrent un dernier baiser avant de quitter l'appartement, mais il n'avait pas encore gagner les escaliers que le français l'appelait.

-Charlie! Tu diras bonjour à tes frères et ta petite soeur pour moi.

-Si je l'ai vois, pas de problème.

-N'oublie pas d'avertir Hagrid, ça lui fera tellement plaisir de voir les dragons.

-Je te ramène des biscuits?

Ludo lui tira la langue du bout du couloir.

-Et madame Maxime! Salue là pour moi. Elle devrait être là. Elle ne se souviendra surement pas de moi, je suis resté un an dans son école, mais elle est gentille. Présente-lui Hagrid!

-Je le ferais.

-Et si tu vois, Karkaroff, le directeur de Durmstrang, fait lui un doigt d'honneur de ma part. Il devrait se souvenir de moi.

Un quoi? Charlie dévisagea son petit-ami. Avait-il vraiment dit ce qu'il pensait, lui qui avait toujours de bonnes manières ?

-Pardon, pourquoi?

-C'est un homophobe.

Cette seule réponse ne suffit pas pour Charlie, mais il devait partir maintenant s'il ne voulait pas être en retard et savait que le passé de Ludo à Durmstrang était un sujet sensible, donc...

-Parfait, coucou as tout le monde sauf Karkaroff que j'envoie promener, je n'y manquerais pas. Je t'aime.

Il commença à descendre les marches vitesse grand ''V'', mais entendit malgré tout la réponse de Ludo. Il l'aimait aussi. Évidemment.