Chapitre 4 : "Appels récents"

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"Si un tueur en série pouvait prendre le temps d'avoir un rendez-vous, alors Bin décida que lui aussi."



Bin devait se lever, mais Minhyuk s'accrochait fermement à lui.

— Minhyuk, chuchota Bin, essayant de retirer les bras du jeune homme autour de sa taille. Minhyuk, il y a quelqu'un derrière la porte, je dois répondre.

— Laisse tomber..., murmura-t-il pour toute réponse.

— Je peux pas. C'est, euh... quelqu'un d'important. 

La police continuait de frapper à la porte, et Minhyuk lâcha finalement Bin, se recroquevillant sur lui-même et clignant des yeux pour regarder la porte.

— Qui ?

— Personne.

— Mais tu viens juste de dire...

Bin profita de sa liberté retrouvée pour se lever du canapé. Il se précipita vers la porte et l'ouvrit légèrement, jetant un coup d'oeil à l'extérieur et arborant son plus beau sourire.

— Quel est le problème, officier ?

Ceux-ci semblèrent légèrement déstabilisés quant à l'apparent bien-être de Bin :

— Nous avons reçu un appel disant que le propriétaire de cet appartement aurait des ennuis. Vous vous appelez Moon Bin ?

Bon hocha la tête, et s'empressa de sortir son portefeuille lorsque les policiers lui réclamèrent une pièce d'identité. Ils semblèrent s'en satisfaire, lançant cependant des coups d'oeil au-dessus l'épaule de Bin pour regarder à l'intérieur de l'appartement, où Minhyuk était allongé sur le canapé et observait toute la procédure.

Et, ça alors, c'était vraiment gênant de savoir que Minhyuk était témoin de tout ça.

— Désolé, je pense qu'il s'agit d'un de mes amis, chuchota Bin à l'adresse des policiers. Il est paranoïaque. Je suis allé à un rendez-vous, et il m'avait demandé de le contacter par la suite, mais je suppose que j'ai oublié de le faire.

Il eut un petit rire, mais les policiers ne semblaient pas vraiment intéressés par sa petite histoire. Ils finirent par partir, marmonnant quelque chose ressemblant à "une totale perte de temps", et Bin les regarda rejoindre leur voiture de police avant de fermer la porte et pousser un long soupir.

— Pourquoi la police était là ? fut la première question que posa Minhyuk quand Bin se retourna pour lui faire face.

Bin eut un autre petit rire. 

— Aucune idée ! Je pense qu'ils enquêtent sur une activité suspecte. Ils m'ont juste demandé si j'avais vu quelque chose d'inhabituel.

— Comme quoi ?

Bin aurait dû s'attendre à toutes ces questions. À présent, Minhyuk semblait bien éveillé, une lueur de curiosité brillant dans ses yeux alors qu'il regardait Bin rejoindre le canapé.

— Oh, j'en sais rien, ils ne se sont pas expliqués !

Il voulait juste reprendre les câlins et se rendormir dans cette inconfortable position. Il voulait se réveiller avec la lumière du soleil, la joue de Minhyuk pressée contre son épaule. Cependant, la magie du moment avait été brisée, et à présent Minhyuk essuyait la bave sur son menton avant de s'asseoir en tailleur sur le canapé.

— On... eh bien, on devrait aller se coucher, lâcha-t-il, puis il désigna les restes sur la table. Je peux nettoyer ça, si tu veux.

Bin cligna des yeux, et ébouriffa ses cheveux déjà en bataille.

𝐌𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐜𝐚𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧 𝐬𝐞𝐫𝐢𝐚𝐥 𝐤𝐢𝐥𝐥𝐞𝐫 (🇫🇷 ver.)Where stories live. Discover now