Chapitre 5

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On était le week-end et qui disait week-end disait grasse matinée mais je devais remettre ça à une autre fois car aujourd'hui Thomas venait pour travailler. Je me levais péniblement de mon lit. Il était neuf heures trente. Je pris une douche puis mis des vêtements propres. Après ça je descendis. En bas je ne trouvais personne. Ma mère devait sûrement être allée faire son footing habituel. Je pris mon petit déjeuner et ensuite regardais la télé. Plus tard on sonna à la porte. J'allai ouvrir.

- Bonjour Lizie.

- Bonjour Thomas. Entre.

Et je refermais la porte derrière lui.

- Vas-y installe toi.

- Tu es toute seule ? demanda-t-il

- Oui. Ma mère est sortie. Tu veux quelque chose à boire ? Lui proposai-je

- Non ça va. Merci.

- Ok. Je te laisse le temps de récupérer un peu ensuite on commence.

- Cool.

Après quelques minutes de repos, on alla dans la salle à manger pour travailler. Thomas s'assit à côté de moi.

- Voici ce que je propose. Chacun de nous trouve des idées de son côté et ensuite on essaie de voir ensemble ce qui est bon ou pas. Ça te va ? Lui demandai-je

- Ouais.

- Parfait.

Et on se mit au travail. Après une heure passée à cogiter, on réussit à trouver quelques bonnes idées ensemble. On fit une pause et Thomas en profita pour me raconter quelques anecdotes assez drôles et je ne pus m'empêcher de rire.

- J'aime bien ton rire dit-il

Je souris.

- Mais encore plus ton sourire. Il est magnifique.

- Tu veux bien arrêter dis-je un peu gênée

- Désolé dit-il

- Non c'est juste que...je n'ai pas l'habitude qu'on me complimente alors ça me fait bizarre quand tu me dis ça.

- Pourtant c'est la vérité.

Je le regardais. Il avait l'air sincère. Soudainement son visage se rapprocha du mien et étrangement le mien aussi. On était sur le point de s'embrasser quand quelqu'un sonna à la porte. Je me levais mal à l'aise et allais ouvrir. C'était ma mère qui revenait effectivement de son footing. Elle vit Thomas.

- Bonjour madame dit-il

- Bonjour.

Elle se tourna vers moi et m'interrogea du regard.

- C'est mon camarade de classe. On travaille sur un devoir à rendre lundi. C'est à faire en groupe dis-je

- D'accord dit-elle avant de monter.

Je retournais auprès de Thomas et on se remit au travail mais cette fois-ci dans une atmosphère gênante. On termina enfin et il rentra chez lui.

                      __________

Je me rendis au lycée lundi avec la boule au ventre. Je ne voulais surtout pas croiser Thomas à cause de l'épisode de samedi. J'avais tout raconté à Claire et elle était folle de joie. D'ailleurs je ne comprenais pas trop pourquoi. Elle disait avoir soupçonner depuis que je plaisais à Thomas ce que je trouvais absurde. J'étais la fille sans intérêt. Celle qu'on dévisageait dans les couloirs à cause de sa mocheté et de son physique repoussant. Celle dont on se moquait de la taille. Alors je refusais de croire que je pouvais plaire à un garçon.

Les cours se déroulaient normalement. J'essayais d'éviter au maximum Thomas. Alors quand on sonna la fin des cours je m'empressais de ranger mes affaires et de m'en aller à toute vitesse. Je répétais la même chose les jours suivants jusqu'à ce qu'il s'en rendit compte et qu'il me donna rendez-vous au parc jeudi après les cours. Et me voilà qui me retrouvait assise sur un banc au parc avec Thomas.

- Je vais aller droit au but. Lizie tu me plais beaucoup et ce depuis le début. J'ai essayé de refouler mes sentiments mais je n'en peux plus surtout pas après ce qui a failli se passer samedi. Écoute peu importe ce que les autres disent ou pensent moi je t'aime comme tu es. Alors tu veux bien me donner une chance ?

Je restais silencieuse. Ne sachant pas trop comment réagir à sa déclaration.

- Lizie dit quelque chose.

- Euh... Désolée. Écoute Thomas tu es vraiment un chouette garçon et je te remercie pour ses belles paroles mais je ne peux pas sortir avec toi.

- Mais pourquoi ?

- Comme ça. Tu n'as qu'à trouver une autre fille mais ne compte pas sur moi dis-je avant de me lever et de partir

- Lizie attends !

Mais je ne m'arrêtais pas et continuais mon chemin.












Complexée Where stories live. Discover now