~ PDV Louane ~

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Rentrer chez moi, dans cette petite maison au sein de la résidence militaire, est contre toute attente pas si mal. Malgré tout, je n'ai pas pu dormir plus que d'habitude, bien trop habituée à me lever aux aurores et je ne m'en plains pas à vrai dire car cela me permet de pouvoir profiter encore plus de ma journée. Ce que j'ai fait et ce en allant faire un bon footing matinal, afin de ne pas perdre en capacités motrices, même s'il n'a pas été aussi rapide que dans mes habitudes. Reste de cette attaque et des blessures qu'elle a occasionné en moi, mais aussi auprès de mon équipe.

Une énorme entaille faite par un morceau de bombe se trouve sur ma cuisse. De nombreux points la referment et laisseront certainement une belle cicatrice, ce que je ne me soucis guère car dans mon métier c'est à prévoir, malheureusement. Je m'y étais préparé, puis mon physique n'a jamais vraiment une chose dont je me soucis réellement.

Selon le Doc du camp où nous étions stationnés, je devrais rester au repos et ne pas forcer sur ma blessure afin qu'elle se referme rapidement. Seulement si je fais ce qu'il me dit, alors je risque de devenir dépressive et cela ne donnerai rien de bon. Courir me permet de vider mon esprit, de ne penser à rien d'autre que ma respiration afin qu'elle reste régulière et d'admirer le paysage qui s'offre à moi. Surtout lorsque le paysage en vaut le détour, suivant les lieux que je choisi.

Ce matin, je n'ai pas été bien loin, restant sur la base et parcourant les longues allées résidentielles. Ce qui m'a alors permis de revoir quelques têtes connues et de les saluer, comme à chaque fois. Toutefois, je n'ai pas trop forcé, ma blessure se rappelant à moi et puis, une longue journée m'attend. Pas la plus réjouissante de ma carrière et cela ne le sera jamais, rien que d'y penser me donne envie de vomir.

Une fois douchée et habillée de ma tenue d'apparat, je jette un coup d'œil à mon reflet dans le miroir et grimace, peu ravie de ce que j'y vois, mais surtout de ce que cela signifie aujourd'hui.

Après un bon souffle pour me donner du courage, je m'apprête à sortir lorsque j'entends un coup être donné sur ma porte. Je n'attends personne et encore moins à six heures trente du matin. C'est donc avec un froncement de sourcils que je pars ouvrir et quelle n'est pas ma surprise lorsque je les vois.

— Mais que faites-vous là ?

— Bonjour à toi aussi, Lou ! me répond avec amusement Keegan.

— Ouais, bonjour, pardon, grimaçais-je alors en réponse, tout en les regardant tour à tour. Vous devriez être avec vos familles tous les deux !

— C'est ce que l'on fait ! Tu es notre famille, Miss, même si tu sembles l'oublier parfois, me taquine alors mon ami.

— Tu ne croyais tout de même pas que l'on allait te laisser faire cela seule ? demande ensuite Mel avec sérieux.

— Eh bien si, à vrai dire ! Puis, ça fait partie du rôle de Capitaine et je le dois à mes hommes...

— Tous comme nous devons à nos amis de ne pas les abandonner, ni toi dans cette épreuve et d'être donc présent pour soutenir leurs familles ! Ainsi que toi ! me coupe alors Keegan avec ferveur.

Je reste sans voix mais surtout touchée de les voir ici. Une part de moi s'y attendait, même si je ne le montre pas et je ne peux qu'être encore plus fière de mes hommes en cet instant.

— Bien, alors allons-y ! Nous devons seulement aller dans deux familles, celle de Maureen et celle de Braxton ! Les trois autres résidant trop loin, ont été avertie par le colonel de la base la plus proche, tout en leur remettant une lettre en mon nom, leur précisais-je, tout en sortant de chez moi et prenant le chemin jusque, la voiture de fonction et surtout de circonstance prêter par le corps militaire. Une berline noire, dont le chauffeur nous attend au bout de mon allée.

Red Eagles Riders ~ 1- TYR, Unité Fantôme ( Terminé, Sous Contrat )Where stories live. Discover now