Hayden

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Point de vue Hayden :

De l'alcool.

Je dois boire de l'alcool le plus vite possible.

En me levant de très bonne heure ce matin, j'ai su que la journée qui m'attendrait serait infernale. La semaine a été éreintante et j'ai dû intervenir bien plus de fois que je ne l'ai jamais fait depuis le début de ma carrière.

Les gens ne comprennent pas ! Ils ne comprennent pas que se faufiler à l'intérieur du palais royal pour prendre en photo le couple princier est puni par la loi, que c'est une violation de la vie privée et que c'est un délit. J'ai beau essayé d'être le moins violent possible parfois la force est de rigueur face à des personnes obstinées qui clament haut et fort être des amis proches du prince Andrew et de sa fiancée. Pour dissiper le suspense : ils ne le sont pas, ils ne se connaissent même pas et cela fait froid dans le dos de savoir quelques personnes capables de s'introduire dans la chambre d'Emily rien que pour la voir dormir. Je ne m'y habituerai jamais peu importe combien de fois je suis confronté à ce genre de cas.

Ce qui devait arriver arriva, avec toute l'agitation du palais, les interventions à répétition, les nuits blanches à veilleur sur lady Emily, à m'assurer que tout est en ordre et sans compter que je veille également sur June et Rosaleen malgré les apparences et les idioties que j'ose lui sortir pour la tenir à l'écart, mon corps s'effondre de fatigue. Je suis éreintée et je sens le début de la maladie pointer le.bout de son nez.

J'essaie de faire du sport pour réveiller mon corps engourdi mais je ne peux rien y faire, ma tête me fait mal et tous mes muscles sont tendus. Tant pis, ce n'est pas un petit rhume qui m'empêchera de protéger le prince Andrew le jour de son mariage. Sûrement le jour le plus important de sa vie avec celui de son couronnement. Premièrement je ne peux pas me permettre de rater son mariage parce que je suis son garde du corps personnel mais également parce que cela me tient à cœur, avant d'être un prince, Andrew est mon ami d'enfance et je n'ai aucune envie de zapper le moment où il dira enfin oui à l'amour de sa vie. C'est important.

Je m'étire douloureusement et avale deux comprimés d'ibuprofène pour essayer d'atténuer mes maux de tête. Après cette journée, je me ferai un plaisir d'hiberner.

Je sors de mon appartement et prie le ciel pour mon corps tienne encore quelques heures de plus, si mes forces commencent à me lâcher, je ne sais pas ce que je ferai.

-« quel beau gosse ! » je lance d'une voix taquine en regardant le prince Andrew ajouter quelques derniers petits détails à son uniforme de l'armée, bordé de médailles décoratives en tous genres. Je ne suis pas sûr qu'il ait mérité la moitié d'entre elles mais ce n'est rien, ayant moi-même été dans l'armée, je sais à quel point une médaille peut remonter le moral de certains. Ce n'est pas mon cas, mes nombreuses cicatrices me le rappellent bien souvent trop pour espérer remporter une médaille.

-« un véritable bourreau des cœurs » lance Jake également amusé de voir le prince se pavaner devant son grand miroir.

-« je suis impatient ! » s'écrie-t-il en tapant gaiment des mains. Il fait un petit tour sur lui puis repasse une main dans ses cheveux clairs impeccablement plaqués en arrière. Bon sang ! Il a la classe même moi en tant qu'homme je le vois.

-« tout le monde le serait à votre place » je réponds en souriant. Le prince Andrew me sonde quelques secondes puis ricane.

-« je suis un petit veinard » conclut-il en joignant ses mains devant lui. J'acquiesce, je suis tout à fait d'accord avec lui. Il est chanceux, avec une femme aussi jolie et gentille qu'Emily, il a tiré sur le jackpot. Tout le monde rêve de l'épouser, elle est d'une tendresse remarquable et d'une patience sans limites face aux petits caprices du prince. Oui, il est capricieux. Depuis toujours. Je l'ai déjà tabassé pour ça lorsque nous avions cinq ans et si je me suis fait violemmenr tabasser à mon tour par mon père, je n'ai pas regretté de l'avoir vu accourir, les yeux larmoyants et le visage tuméfié vers les jupons de sa mère en me pointant du doigt et en demandant à ce qu'on m'exécute. Le roi en a bien ri et m'a remercié d'avoir remis son gamin à sa place. Le bon vieux temps !

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