Chapitre XXI

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Marguerite : Et ton fils ? Qu'est-ce que tu compte faire pour Kobe ?

Moi : Je vous le confie. Je sais qu'il est entre de bonnes mains.

Je colle mon front contre le sien. J'embrasse mon enfant avant de leur tourner le dos. Survit Kobe. Non, vit Kobe, vit comme j'ai pu le faire quand j'étais libre, quand j'étais chez moi. Nous sommes beaucoup à rester. Il y a Greg moi et 23 autres. Nous nous enfonçons discrètement dans la forêt pour contourner les champs. Une fois arrivé à l'orée des champs nous apercevons Édouard seul, sans défense. Je m'approche discrètement de lui. Je le place derrière lui et crie dans ses oreilles. Il se retourne apeuré:

Édouard : Maryse ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Moi : Je voulais juste que le dernier visage que tu verrais serrai le mieux.

Sans attendre je le poignarde dans le ventre. Je le fais tomber au sol et je le plante encore et encore. Je fixe ses yeux tourner de douleurs. Après être sûre qu'il soit mort je poussent un cri strident pour inciter les autres à attaquer. Les gardes tombent, un par un. Cela devient une vrai guerre. Les évadés sont déjà partis en suivant le plan que je leur ai fait. Je reste prêt du corps d'Edouard en regardant mes frères se venger. Je les regarde faire. Ils tuent ceux qui les ont fait souffrir. Ils se vengent. Je ne tire aucune satisfaction à ce spectacle. Je voulais simplement une diversion pour que mon fils et les autres puissent s'enfuir. Je pense à Félix et Liliane qui élèveront Kobe comme leur propre fils. Je me lève et me dirige vers le château. Je vois Greg tuer un garde. Il me jette un regard en me souriant, un sourire d'homme libre. Il sait tout comme moi, que nous allons mourrir après tout ça. Je marche sans vraiment faire attention. Je m'assois sur les marches du château. Je n'ai pas envie de me battre.
J'ai tué celui que je voulais tuer. Je veux juste que tout cela se finissent. Je veux obéir à mes propres règles.

[...]

La nuit passe et les morts se comptent par dizaines des deux côtés. Greg et moi sommes les deux seuls survivants. Ceux qui ne sont pas morts on rejoins les évadés, d'autres se sont suicidés. Nous somme actuellement enchaîné à genoux devant le château. Édouard et Clark sont morts. Mr Mason et Martin sortent du château. Alphonse me regarde avec des yeux humides. Martin prends la parole :

Martin : Ce soir, vous esclaves, avez commis un acte irréparable. 23 blancs sont morts ce soir. 49 esclaves sont morts et 14 sont portés disparus. Qu'avez vous à dire pour votre défense ?

Moi : Je suis heureuse que mes frères ont retrouvé leur liberté. Je suis heureuse qu'ils aient pu se venger. Et je suis heureuse de vous dire que c'est moi qui ai tout préparé.

Greg : Elle a tout dit. Pour nos frères morts à cause de votre mauvais traitement.

Mr Mason : Maryse, j'ai une question. As tu pensé à Kate ?

Moi : Oui. Mais mes camarades souffraient je ne pouvais l'ignorer.

Mr Mason : Ton bébé est en vie n'est-ce pas.

Moi : Oui.

Mr Mason : Décidément, tu rentreras dans l'histoire.

Martin : Alphonse ! Sans hésiter une seule seconde, je vous condamne au bûcher tout les deux !

Moi : Je suis fière de mourrir pour la libération.

Greg : Notre mort ne sera pas vaine.

Une grimace de dégoût déforme le visage de Martin. Mr Mason reste debout devant nous un moment :

Mr Mason : J'aurai aimé naître dans une époque où la barrière de la couleur n'existe pas. Nous aurions sûrement vécus heureux toi, Kate et moi.

Moi : J'en suis persuadée. Ne pleurez pas, je vous en prie.

Mr Mason : Je ne te promet rien.

Il rentre dans le village à son tours. Des gardes nous tire de force et nous enchaîne à un arbre :

Greg : Aucun regret Maryse. Même de ne pas élever ton enfant ?

Moi : Non aucun. J'ai fait ce que j'avais à faire. Et toi ?

Greg : Non, j'ai pu venger Kélya. Tu sais que on voulait un enfant ensemble ?

Moi : Je l'ignorais.

Greg : Elle serait très fière de ce que l'on vient de réussir.

Moi : Elle nous traiterai aussi d'imbecile d'être resté ici.

Greg rigole :

Greg : C'est sûr !

La Canne à SucreWhere stories live. Discover now