Chapitre 1

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Version corrigée

L'heure de la liberté a sonné ! Je vais enfin sortir de cet endroit rempli de femmes toutes plus sexy les unes des autres. Le pire, c'est que je ne peux même pas les goûter. Je me demande pourquoi il y a tant de femmes ? Est-ce que pour les femmes ? Est-ce que le monde part en vrille ? C'est à moi de le découvrir.

Mademoiselle ou bien madame revient avec les derniers documents que je dois signer et mes effets personnels. Je soupire de frustration. Elle ne pouvait pas me laisser sortir tout simplement ? « Non, Monsieur, le protocole veut que... » Rien à foutre du protocole ! Mes effets personnels se résument à une boîte à chaussures dans laquelle j'y trouve mon portefeuille, un paquet de cigarettes qui doit être bon à jeter, un briquet, mon téléphone portable et un document qui stipule ce que j'ai eu en héritage par mon père, Marlon 1er du nom Luxy. Et ma mère dans tout ça, elle se trouve où ? Est-elle seulement encore en vie ?

— Avez-vous signé vos documents de sortie, Monsieur Luxy ? me demande l'infirmière que j'avais oubliée.

— Non pardon, je... Je n'y pensais plus. Je lisais. Est-ce que vous savez si ma mère est encore de ce monde ? je demande des fois que.

— Hélas monsieur, je ne peux pas vous aider sur cette question, je n'en ai aucune idée, désolé.

Je reprends les feuilles que j'avais dans les mains et les signe rapidement pour m'échapper de cet endroit stérile. Il me faut un peu de vie et un verre de bourbon pour lire ce testament.

Je passe la porte coulissante. Il pleut des cordes ce qui me fait soupirer. Je regarde les alentours ; plus rien ne m'est familier. Avec un peu de chance, je devrai pouvoir trouver un bar assez rapidement en cherchant bien. Je déambule un peu, puis je tombe sur un établissement portant le nom : « Le lever de coude ». Voilà qui devrait faire l'affaire. J'entre et m'installe sur un tabouret de bar. L'endroit paraît glauque, mais je n'ai pas envie de réfléchir pour le moment. Le barman, une personne d'un âge avancé, vient vers moi et demande :

— Qu'est-ce que je vous sers ?

— Un bourbon sans glace, s'il vous plaît.

L'homme s'en va comme il est venu sans ajouter un mot. J'apprécie son comportement. Avant, de ce que je m'en souviens, les barmans avaient la fâcheuse tendance à s'occuper de leur clientèle. Maintenant que j'y pense, je dois être amateur de scotch raffiné pour avoir envie de boire ça, depuis que j'ai aperçu ce testament. Mon verre devant moi, je fais tourner le liquide ambré quelques secondes et en prends une lampée, puis j'attrape le feuillet qui me perturbe au plus haut point en me posant toujours la même question : Qu'est devenue ma mère ?

Le testament stipule que toute sa fortune qui s'élève à un montant illisible vu le nombre de zéro me revient de droit, que sa maison de campagne situé dans le sud de la France m'appartient et que son grand hôtel à Paris est à moi également. Je regarde la date de son décès, le 3 aout 2025. Le document, lui, a été écrit en mars 2020 quand j'ai eu mon « accident ». Je ferme les yeux un instant et soupire. Qu'est-ce que j'ai fait ? Où dois-je aller pour être certain que tous ses biens m'appartiennent ?

Je prends mon téléphone portable qui, jusque-là, ne me servait à rien, puis je tente de l'allumer vainement, puis je le mets de nouveau dans ma poche.

J'avale mon verre me rendant compte que je ne sais même pas si j'ai de quoi payer. Je prends mon portefeuille et par chance en tire un billet de dix euros et le pose sur le comptoir. J'en profite pour regarder si j'ai une carte de crédit, une photo ou n'importe quelle information qui pourrait m'aider. Je trouve ma carte de bleu, mais rien d'autre. Je décide qu'il est temps d'avancer et de quitter cet endroit sans me retourner.

Je dois trouver ma mère et m'occuper de tout ce que j'ai maintenant. Pour commencer, il me faudrait un fichu téléphone, de l'argent et un endroit où dormir pour cette nuit. Je ne sais pas où tout cela va me mener, mais quel retour dans la vie je fais, pensé-je en secouant la tête comme un idiot.

Je marche un cours instant avant de tomber sur une banque. Par chance, elle est encore ouverte. Je vais directement au guichet, souris comme un imbécile heureux, puis je demande à la jeune femme :

— Bonsoir, j'aimerais connaître le solde de mon compte bancaire et retirer, s'il vous plaît.

— Bien sûr, donnez-moi votre nom et prénom.

Je lui donne ma carte d'identité et je patiente sagement qu'elle me dise si je suis riche ou pauvre. La guichetière relève la tête souriante et m'annonce :

— Vous faite partie des clients premium, Monsieur. Vous avez de quoi vous acheter moulte maison en cash, je vous sors un document détaillé. Combien voulez-vous, que je vous fasse une carte minute ?

— Oh ! Je ne m'y attendais pas. Eh bien mettez cinq cents euros si c'est possible.

— D'accord.

Elle s'active, puis me tend le document me détaillant mon solde bancaire et la fameuse carte. Puis j'y pense, j'ai ma carte, mais je n'ai plus de code. Enfin inutile d'en demander un ne sachant pas où je vis.

Je soupire une nouvelle fois puis les billets en poche, je m'en vais chercher où passer la nuit. Je regarde à gauche, puis à droite. C'est là que je vois clignoter une enseigne en rose. Je me mets en marche et y arrive rapidement. J'ai l'impression que l L'homme, âgé d'une cinquantaine d'années, me propose une chambre et tout un tas de service dont un qui retient mon attention : une nuit dans l'un de mes fantasmes au choix.

— Je peux en savoir un peu plus sur cette formule ?

— Vous appuyez ici, dit-il en montrant un écran. Le logiciel de l'hôtel lira dans votre subconscient pour connaître ce qui vous ferait plaisir, tout simplement.

Houla ! Qu'est-ce que c'est ce truc ? Le futur ferait presque peur quand même. Il me faut en savoir plus sur ce logiciel, il pourrait m'être utile...

— De quel logiciel s'agit-il ? Je suis curieux, demandé-je interloqué.

— C'est le IA sub. Vous pouvez le trouvez un peu partout maintenant pour une petite fortune en revanche.

Je note mentalement le nom pour ne pas l'oublier. Si mon père m'a laissé un hôtel, il pourrait peut-être en bénéficier.

— D'accord et bien, je vais essayer cette formule. A combien s'élève la nuit ?

— 350 euros petit déjeuner compris, me répond-t-il souriant.

— Je prends !

L'homme me fait appuyer sur l'écran et me guide vers ma chambre. Ce n'est pas le luxe auquel je m'attendais en arrivant, mais le gérant m'annonce avant de me laisser seul :

— Ne vous inquiétez pas. Pour le moment, rien n'est chargé. Il faut patienter un instant et tout sera créé dans les moindres détails.

La porte refermée, le décor change instantanément. De la musique au rythme suave se déverse, les lumières sont tamisées, des seaux avec champagne et les coupes qui vont bien sont disposées sur toutes les tables. Je me retrouve dans ce qui me semble être un club. Il est rempli de femmes toutes plus sexy les unes que les autres. Certaines s'amusent entrent elles avec des sex-toys. Je peux entendre, malgré la musique, leurs gémissements. D'autres sont dans l'attente d'un partenaire, assises gracieusement et vêtues dans des tenues qui ne les couvrent pas. Il y a peu d'hommes pour satisfaire toutes ses dames. Je me lève alors de la banquette sur laquelle je me trouve et vais m'amuser un peu. Après le réveil que je viens de subir, je l'ai bien mérité.

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Le LuxyWhere stories live. Discover now