Chapitre 9

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_ Je... je comprends si tu refuses, bien évidemment, c'est juste que...

Je ne pus terminer ma phrase qu'Aizawa me pris dans ses bras, malgré ses blessures. Il me dit alors d'une voix rassurante :

_ Je ne refuserai rien de tes faveurs, Garie-san. Si tu veux parler, je suis là pour t'écouter, sache-le.

Je serrais alors mon étreinte en pleurant, collant ma tête contre son torse, et lui racontant mon cauchemard, puis mon passé. On resta ainsi durant 15 min, moi à parler, lui à m'écouter.

Lorsque je fus plus calme, nous nous séparâmes. Je lui murmurais en souriant :

_ Merci, Aizawa-kun. Merci d'être là pour moi.

Il mit sa main sur ma joue, et répondit :

_ Je serais toujours là pour toi, Garie-san.

Nous nous regardâmes dans les yeux, durant plusieurs secondes. Le tic-tac de l'horloge résonnait dans la pièce. On pouvait entendre le vent qui soufflait dehors, le bruissement du feuillage des arbres, les oiseaux qui chantent gaiement ; le chant de la nature régnait dans le petit quartier de Musutafu. Mais on se moquait de tout ce silencieux raffut.

Il n'y avait que nous deux, seuls, dans cette pièce, face à face. Puis, d'un geste lent et presque simultané, nos visages se rapprochèrent et nos lèvres se collèrent en un doux baiser. Ce baiser fut d'abord maladroit, lui comme moi n'avons jamais eu de relation avant, mais très vite, il devint plus intense, plus chaud. Au bout de quelques minutes, nous nous séparâmes à contre-coeur, en manque d'air, et nous nous regardâmes, les joues empourprées.

Au moment où nous allions nous embrasser une seconde fois, son téléphone sonna. Il râla :

_ C'est pas vrai ! J'ai oublié de prévenir la police ! Excuse-moi.

_ Mais nan, t'inquiète ! Fis-je timidement.

Il décrocha et j'en profitais pour partir me laver et me changer. Comme c'était le week-end, j'optais pour un jogging et un vieux T-shirt. J'attachais mes cheveux pour plus de confort, et revins dans le salon.

Aizawa avait fini son rapport,et semblait exténué.

_ Tout va bien, Aizawa-kun ? Demandais-je, suspicieuse.

_ Shota, fit-il. Appelle-moi juste Shota, Garie.

_ D'accord, Shota. Alors ?

_ Je me suis juste fait engueulé par l'agent Tsukauchi, parce qu'ils s'inquiétaient de ne pas avoir de mes nouvelles. Et en effet, j'ai eu plusieurs appels manqués, dont ceux de Nemuri et Hizashi.

On sonna alors à la porte. Je partis ouvrir, et vis un Hizashi complètement agité et anxieux.

_ Hizashi-kun ! Tu vas bien ? M'inquiètais-je.

_ Non ! Ca va pas ! Hurla-t-il. Shota... La police m'a appelé... ils n'avaient aucune de ses nouvelles... et il n'était pas chez lui...

Puis j'entendis derrière moi Shota, toujours vêtu des habits que je lui ai prêté, qui se tenait contre le mur l'air de rien, puisqu'il peinait à marcher. Hizashi-kun fit des yeux ronds, et sur son visage passait alors de la stupeur, puis de la colère.

_ Salut, Hizashi, lâcha le noiraud. On dirait que t'as vu un fantôme.

Hizashi-kun rentra, me poussant presque, sauta sur son ami, et commença à l'engueuler :

_ Sale con ! Pourquoi t'as pas répondu à nos appels ? Je me suis inquiété pour toi, et toi, tu crèches ici tranquille !

_ Du calme, dit Shota. Et arrête d'appuyer tes mains sur mes épaules, tu me fais mal...

_ Hizashi-kun, il vaut mieux que tu t'assieds, on va tout t'expliquer... proposais-je.

Nous nous assîmes, je nous servis du café, et on lui raconta ce qu'il s'était passé la veille, mais c'était sans compter le blond qui ne cessait de nous interrompre, jusqu'à ce que Shota active son alter en lui demandant gentiment de la fermer.

Après le récit, le héros vocal soupira, et nous dit :

_ T'as vraiment eu de la chance d'être tombé dans le bon appartement, Shota.

_ Je sais bien, répondit simplement ce dernier.

Un silence se fit, et Hizashi, qui semblait s'être calmé et avoir reprit son ton enjoué, déclara :

_ Alooooooors !! Vous avez fait des trucs ensemble ?

_ Hein ?! Non ! Enfin, si mais... balbutiais-je.

Et Shota me coupa brusquement en me prenant par le col et en m'embrassant devant un blond surexcité.

_ ENFIN !! Cria Hizashi-kun, en activant involontairement son alter.

_ TA GUEULE !! Hurla Shota quand nous fûmes séparés, les yeux rouges de colère. On est en week-end et il y a sûrement des voisins qui dorment encore !

_ Oups ! Désolé ! Fit le héros vocal en se calmant immédiatement.

_ Et toi ? Demandais-je. Ça avance avec Yuka-san ?

_ On va se revoir ce week-end, pour un rencard.

_ T'as pas intérêt à venir pleurnicher à mes pieds si elle te lâche, déclara le noiraud en m'entourant de ses bras, posant sa tête sur mon épaule.

_ Y a pas moyen, cette fois-ci, so don't worry ! Assurait Hizashi-kun.

***

La journée passa très vite. C'était le soir ; étant donné que Shota ne pouvait pas encore marcher correctement, j'étais au petit soin avec lui, lui préparant à manger, et l'aidant à se laver et s'habiller.

Après le dîner, nous regardâmes un film jusqu'à très tard, pour finalement nous endormir l'un contre l'autre.

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[841 mots]

Au Coeur Du Monde Des Héros - [Aizawa×OC]Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon