Chapitre 3

3.1K 172 179
                                    

La fin de la journée arriva très vite. Étant donné que le prof de sciences des alters n'était pas là, je pus rentrer plus tôt, en prévenant Yuka-san par message, qui elle, avait cours de journalisme.

Il était 15h, le temps de rentrer et de me poser un peu, il serait entre 16h et 16h15 ; bref, le temps suffisant pour que je partes ensuite au studio de la Radio des Héros vers 17h. En rentrant, je passais par une supérette pour faire les quelques courses, et je remarquais dans un rayon des petites gourdes de compote.

Tiens, pensais-je. Il me semble que EraserHead en avait une dizaine dans son sac, ce midi...

J'en pris une, consultant le prix : pas très cher. Je décidais alors d'en prendre 2 ou 3 gourdes, pour goûter.
Je payais le tout, puis rentrais.

Enfin arrivée à mon appartement, je déposais mes affaires dans ma chambre, rangeais les petites courses, m'équipais d'une compote et de mon téléphone avant de m'affaler sur le canapé. J'ouvris la gourde, et la porta à mes lèvres.

C'est pas mal, ce truc...

Je savourais la compote tout en traînant sur les réseaux sociaux, et ce, pendant une bonne demi-heure.

En consultant l'heure, je vis qu'il était 17h04, puis me relevais en me motivant :

Allez, Garie ! C'est la meilleure partie de la journée, celle que tu attends le plus !

Je m'étirais, puis pris quelques affaires, avant de ressortir, en direction du studio.

Dans le métro, je regardais autour de moi : il y avait beaucoup d'élèves de Yuei. Je vis le garçon aux cheveux verts, un cahier et un crayon dans les mains, en train de marmonner encore une fois. Un autre garçon, blond, lui donna une claque à la tête en lui criant :

_ Hey, Deku ! Tu peux pas la fermer un peu, sale nerd !

_ Aie ! Fit le dénommé Deku. Dé... désolé, Kacchan...

Certains passagers étaient plutôt choqués de la situation, mais moi j'étais habituée, voyant que le blond n'était pas souvent tendre avec lui quand ils prenaient le même train que moi. Le vert releva les yeux sur les passagers pour les rassurer, puis il croisa mon regard ; je lui souris, et il me le rendit.

Mon téléphone vibra, je consultais le message que je venais de recevoir : Yamada-kun.

Yamada-kun, alias Present Mic, est un de mes meilleurs amis. Il m'a pris en stage au lycée dans son studio ; à cette époque, il était encore étudiant, je crois qu'il avait 23 ans. J'étais encore lycéenne, et la mort de ma mère était encore plus présente que pendant mes années de collège, à tel point que j'ai voulu me suicider pour la rejoindre. J'étais dans les vestiaires du studio, et comme je tardais à venir, il est venu me rejoindre, et m'a surpris avec un morceau de miroir brisé à la main, prête à me couper la gorge. Il a utilisé son alter en criant STOP, ce qui m'a fait lâcher le bout de miroir ; il a ensuite refermé la porte à double tour pour que personne ne rentre, puis m'a pris dans ses bras en me rassurant. Et moi, je me collais à lui en pleurant, en lui racontant pourquoi j'étais dans cet état, en lui racontant mes remords, mes regrets d'avoir non seulement faibli, mais en plus d'avoir agi comme une idiote durant toutes ces années. Au fond, je ne voulais pas que quiconque me voit dans cet état de faiblesse, parce que je ne voulais pas qu'on me prenne en pitié. Mais pour Yamada-kun, c'était différent : il m'a écouté sans rien dire, n'a pas montré une seule once de pitié à mon égard. Il était compatissant avec moi, d'autant plus que je suis plus jeune que lui, et que j'ai faibli durant mon stage. Après cela, il a tout fait pour me redonner le sourire.

C'est mon meilleur ami depuis, même si parfois, je le sens me regarder avec des yeux doux juste pour me taquiner.

J'ouvris le message et lu :

Au Coeur Du Monde Des Héros - [Aizawa×OC]حيث تعيش القصص. اكتشف الآن