Harry x Pansy

1.9K 51 10
                                    

Une jeune Serpentarde aux cheveux corbeaux arpentait les couloirs, sans vraiment d'endroit où se rendre mais cherchant malgré elle une chevelure emmêlée, des lunettes rondes, un magnifique sourire encadré par d'adorables fossettes. Elle le vit, là, entouré de ses deux fidèles amis, assis sur un muret. Elle continuait de marcher, ses yeux restaient sur cet être dont la gentillesse était mot d'ordre. Tant et si bien qu'elle ne remarqua pas l'armure devant elle. Ce qui devait arriver arriva et elle tomba, emportant les pièces de métal avec elle. Une voix railleuse se fit entendre :

- Hé Parkinson, on sait que t'es en chaleur mais te tape pas le chevaliers devant nous !

Ce cher Ronald.

- Ron, tu vois pas qu'elle est bloquée ? Tu te comportes aussi mal que Malfoy. Ça va aller Parkinson ? Demanda le brun tout en éloignant les morceaux métalliques qui l'empêchaient de bouger.
- Je- Ça devrait aller, oui. Merci, ajouta-t-elle plus bas.
- L'arrière de ta tête saigne, tu devrais aller à l'infirmerie, conseilla Hermione sur un ton calme.
- Non, je viens d'en sortir pour mon poignet, et puis de toute façon elle m'aime pas. Elle fait toujours passer les Serpentards en dernier même si leur blessure est plus grave.
- Je ne connais pas de sort de soin, désolée. Il n'y a pas de livre sur la médecine à la bibliothèque, s'excusa Hermione.
- J'ai bien quelques affaires, mais c'est la façon moldue, ça prend plus de temps, mais ça peut t'aider en attendant. Proposa le brun aux mèches emmêlées.
- Je... Je veux bien, déclara Pansy après une brève hésitation.

Quelques minutes plus tard, Pansy et Hermione étaient devant la porte des Gryffondors en attendant le retour de Harry et Ronald. Ils arrivèrent enfin et le brun demanda à la jeune fille de s'assoir sur le sol afin de mieux voir la blessure sur son crâne. Elle obéit et sentit des mains caressant sa chevelure, écartant quelques mèches de la plaie en les laissant retomber de part et d'autre de son visage. Harry la prévint :

- Attention, ça risque de piquer un peu.

Puis une surface douce et humide se déposa sur la zone blessée, la sensation rafraîchissante dura deux secondes avant que le produit ne la brûle légèrement, désinfectant et débarrassant la plaie des saletés et des possibles débuts d'infection. La plaie se révéla ai final assez petite en taille bien que profonde. Il lui donna quelques compresses et en plaça une sur sa tête.

- Tu devras la garder un moment. Vérifie de temps en temps si la compresse a besoin d'être changée, j'ai mis les autres dans ta poche avec un petit flacon de désinfectant au cas où, et quand tu verras que la plaie commence à cicatriser, tu peux la laisser à l'air libre.
- Merci beaucoup. C'est vraiment gentil.
- Pas de quoi, demoiselle en détresse, dit Harry avec humour en lui glissant un clin d'oeil.  

Quelques heures plus tard, Pansy plongea la main dans la poche de sa robe de sorcière, en sortit les compresses et... Un morceau de parchemin qu'elle n'avait jamais mis dedans. Surprise, elle changea rapidement sa compresse et attrapa l'intrus. Elle lit quelques mots qui lui réchauffèrent le coeur.

"Je sais que tu n'es pas comme les autres. Si tu as besoin de quoi que ce soit, du soutien ou juste parler, tu peux venir.

HP"

Sur un petit nuage, la brune était euphorique à l'idée de ne serait-ce que passer du temps avec la personne qu'elle regardait en secret en cours, dans les couloirs, pendant les matchs de Quidditch. Si ses parents venaient à l'apprendre, elle serait déshéritée, peut-être même tuée. Mais elle s'en fichait. Les sentiments ne se contrôlaient pas, et elle était assez agile pour leur échapper. Sans l'avoir remarqué, elle arriva devant sa salle commune. Elle prononça le mot de passe pour rentrer et passa devant son ancien "futur mari". Rien que de voir cette vermine de Blaise Zabini lui donnait envie de rendre son dîner. Elle était censée l'épouser dès la majorité, mais Pansy était une fille de caractère ; elle avait, après la guerre, trouvé le courage de tout foutre en l'air et de vivre la vie qu'elle voulait. Elle était courageuse, tellement qu'elle avait failli atterrir chez les Gryffondors. Elle l'avait caché depuis ce fameux jour, mais elle était aussi rouge et or que verte et argent. Elle prétendit d'aller se coucher pour se relever aux alentours d'une heure du matin. Sans surprise, ses pas la menèrent comme à son habitude vers le haut de la tour d'Astronomie. Elle perçut au loin une silhouette. Elle se baissa afin que la personne (apparemment un garçon, au vu de ses cheveux et de sa carrure) ne puisse pas la voir. Était-ce un professeur ? Alors qu'elle fût tentée de redescendre, elle entendit la voix de cet homme. Il chantait. Un son si mélodieux, si harmonieux, mais épris d'une telle détresse. Elle ne connaissait pas la langue, mais son coeur restait touché. Le chant s'arrêta quelques instant et, dans l'obscurité, elle vit le garçon s'assoir près du lac, genoux ramenés vers son torse. Les paroles passèrent de cette langue inconnue à de l'anglais.

- You've shown me I have reasons I should love myself...

La voix craqua au dernier mot, et elle n'entendit ensuite rien d'autre que des sanglots. Elle descendit à toute vitesse et se rapprocha de la personne. À sa grande surprise, ce fut Harry qui se cachait sous cette voix angélique. Elle hésita à se rapprocher. Un peu trop. Dans ses doutes, elle ne le vit pas se lever. Elle ne le vit pas se rapprocher de l'eau. Elle ne le vit pas s'y engouffrer sans hésitation, malgré la fraîcheur ambiante. Elle ne le vit pas laisser l'étendue dépasser sa tête. Elle n'avait en tête que le message, qu'elle prit dans sa main, sans faire attention au fait que son expéditeur n'était plus devant elle, mais au fin fond du lac. Elle ne remarqua que le morceau de parchemin qui s'était effrité dans sa main, ne laissant de lui qu'un souvenir. Elle ne remarqua qu'une dizaine de minutes après que ses doutes n'avaient plus lieu d'être. Suite à cela, Pansy ne remarqua plus rien. Ni ses amis, ni les lettres de menaces de des parents, ni la mine triste des proches d'Harry. Elle était en dépression. Elle n'avait pas vu que sous le sourire de la personne qu'elle regardait à chaque instant se cachait un être brisé par la guerre, par les trahisons. Et par les doutes.

Les doutes.

Encore les doutes.

Ces enfoirés avaient gâché deux vies en une seule soirée.

Foutus doutes.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Apr 10, 2020 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

Recueil D'OS HPWhere stories live. Discover now