Chapitre 11 : La nuit d'avant

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     « La mise sous quarantaine prend fin demain

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     « La mise sous quarantaine prend fin demain. S'ils trouvent les micros, nous sommes fichus, tu entends ? Ils ne savent pas qu'ils ont avec eux la clé depuis le début mais s'ils les trouvent... Oui. Très bien. Devant sa fenêtre ? D'accord, assure-toi que s'il est obligé de tirer, il ne rate pas son coup. On n'aura qu'une chance avant qu'ils ne comprennent. »

oOo

     - C'est absolument ridicule, asséna Lucy en levant les yeux au ciel. Je n'arrive pas à croire que vous me harcelez depuis presque une semaine pour ça. Aucun intérêt.

     La jeune femme s'enfonça davantage dans le canapé du salon, son téléphone portable manqua d'aller embrasser le parquet tandis qu'un message venait illuminer son écran. Face à elle, le détective faisait les cents pas, mettant visiblement un point d'honneur à lui donner le tournis après cette journée de travail pourtant harassante – ce chat tombé du cinquième avait bien failli y rester.

     - Il serait grandement appréciable que vous vous montriez coopérative, pour une fois, docteure Evans, siffla Holmes, soudainement aussi dédaigneux qu'au premier jour.

     - Coopérative ?! s'offusqua Lucy. Je peux vous rappeler que ce n'est pas moi qui vous force à enquêter sur Ford ? Si vous ne voulez pas voir ma gueule, il suffit d'arrêter de m'appeler pour un oui ou un non, j'ai rien à voir avec tout ça !

     - Non, trancha-t-il. Il faut que vous restiez. Angel le pense.

     En parlant de la Holmes, le texto qui venait tout juste de faire vibrer le téléphone de la jeune femme émanait justement d'elle. Et Lucy ne put que pousser un grognement insatisfait lorsqu'elle en lut le contenu.

     - Votre nièce participe à une fête surprise pour l'un de ses amis, elle ne va pas pouvoir venir et s'en excuse, déclara-t-elle comme on annonce un verdict macabre.

     Elle tapa à toute allure qu'elle ne remerciait pas l'adolescente pour la planter avec son oncle râleur et son meilleur ami bien trop gentil pour le remettre en place comme il le mériterait. Le message eut à peine le temps de s'envoyer qu'Holmes siffla, comme profondément exaspéré par la conduite pourtant exemplaire de son invitée :

     - Cessez donc de vous plaindre Evans, je ne suis tout de même pas si terrible. Passez une soirée avec Mycroft, vous verrez à quel point ma compagnie est agréable en comparaison.

     - Mycroft ? C'est donc ça, le nom de votre frère ? s'étonna Lucy, songeant que chez les Holmes, on avait décidément des goûts douteux pour ce qui était de nommer ses enfants. Et ce n'est pas parce qu'une grippe est moins emmerdante qu'une méningite que je serais ravie d'en avoir une.

     - Attendez, c'est moi que vous traitez de grippe ?

     Le Holmes n'eut pas le temps de se rembrunir davantage puisque son propre téléphone tinta, annonçant l'arrivée d'un message qui n'eut pas tellement l'air de le ravir, au vu de la mine particulièrement boudeuse qui se dessina sur ses traits.

𝙳𝚘𝚌𝚝𝚎𝚞𝚛𝚎 𝙴𝚟𝚊𝚗𝚜 : 𝚕𝚎𝚜 𝚖𝚎́𝚊𝚗𝚍𝚛𝚎𝚜 𝚍𝚎 𝚕'𝚎𝚜𝚙𝚛𝚒𝚝Where stories live. Discover now