Famille

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Dans ma famille, nous sommes cinq. Mes parents, moi et mes deux jeunes soeur. On a jamais été très proche de la famille de mon père et ma mère n'a que ma grand-mère. Ma mamie d'amour que j'aime tant. C'est une dame tout à fais adorable et bien forte malgré tout ce qui s'est passer dans sa vie. 

Ma première soeur n'a que onze mois de différence avec moi. Nous avons toujours trouver cela drôle parce que nous avions, durant une période de vingt-huit jour, la même âge. On se disait jumelle pendant ces moments là. Encore aujourd'hui nous trouvons cela amusant. Ma soeur à toujours été la plus tranquille entre nous deux. Pragmatique, créative, responsable, elle a vite monter dans l'estime de mes parents. Ma mère me répétait souvent que je devais prendre exemple sur ma jeune soeur. Déjà au début, se faire comparer à sa soeur la plus jeune ne m'a jamais aider. 

Puis est apparue mon autre soeur, six ans d'écart avec moi. Plus rebelle, indépendante, elle en a fait voir de tous les couleurs à mes parents. 

Les problèmes se sont installer lorsque je devais avoir douze - treize ans. J'étais une enfant plein d'énergie et j'avais besoin de le laisser sortir. Je l'avoue aujourd'hui, je n'étais pas une enfant facile. J'écoutais rarement ce qu'on me disait. J'étais et je suis toujours têtue et impulsive. Lorsque ma mère me donnait des ordres, cela arrivait souvent que je ne l'écoutais pas. Comme tout enfant je pense. 

Le problème n'était pas en sois le fais que je n'écoutais pas, mais plutôt la réaction de ma mère. Elle marchait sur le principe de ''Tu m'écoute pas alors moi aussi''. Au début c'était minime. Je lui demandais quelques chose et elle faisait sa sourdre oreille. Puis cela à empirer avec le temps.

 Elle faisait comme si je n'existais plus. 

Elle disait qu'elle avait deux enfants et non trois. Lorsque je parlais à mes soeurs elle leur demandaient à qui elles parlaient. Sur l'heure du souper, surtout lorsque mon père travaillait, je passais sous la table. Je n'existait plus à ces yeux alors pourquoi nourrir le ''fantôme''? Tel était mon surnom plus jeune. Le fantôme. Ou alors le bébé. Parce que je pleurais beaucoup. Comment réagir quand ta propre mère t'ignorait, voir t'exclusait de sa vie. Je ne savais que pleurer. C'était ma façon de libérer ce que je ressentais. 

Parfois elle m'envoyait dans ma chambre sans plus me parler de la journée. Même une fois lorsque j'avais seize ans, elle m'a mise a la rue avec seulement mon téléphone à une journée froide d'octobre. Octobre est assez froid au Québec et la température peu facilement descender à zéro.  Cette journée là il pleuvait. Je me rappelle d'avoir marcher et mettre perdue dans une forêt pour ensuite me rendre dans un petit café pour me réchauffer. J'étais revenue vers seize heure, sachant que mon père avait finit de travailler. Je n'ai ni eue d'accueil et encore moins de question sur où j'étais. Tout ce que j'avais eue le droit c'est à un ''Elle est tellement conne...''

Je me rappelle aussi un moment où j'avais école. Elle ne me faisait plus mes lunch et je n'avais pas le droit de toucher à c'est chose. On s'entend que la plupart des choses étant dans la maison était à elle... Je n'avais ni le droit de prendre des choses dans le frigo et encore moins Sa nourriture. J'ai dû aller à l'école sans repas et une explication bidon comme quoi je n'avais pas faim à mes amis. 

Aujourd'hui ma relation avec ma mère c'est améliorer. J'ai appris a lui pardonner, même si maintenant je vis avec une difficulté à faire confiance aux autres. Lorsque tu es ignorer par la personne qui devrait t'aimer le plus, le fait de donner sa confiance aux autres est plus difficile. Tu as peur de te retrouver encore vulnérable en face d'une personne et qui se joue de vous. C'est peut-être idiot, mais aujourd'hui j'ai peur de me retrouver à nue devant une personne. J'ai toujours la mentalité que si je fais quelques chose de mal, on va me rejeter, m'effacer. Et j'ai eue la preuve plus tard, mais ça je ne vous le raconte pas tout de suite. 

Tout ça, peu de gens sont au courant de ce qu'elle a faite. 

Je n'ai pas à me plaindre qu'on me dira. 

Une psychologue m'a fait réaliser qu'aujourd'hui, mon problème d'instabilité émotionnelle provient sans doute à cause de tout cela. Se faire rejeter par la personne qui compte le plus pour nous peut être néfaste. Elle m'a fait réaliser que tout ce que ma mère me faisait était de la violence psychologique. Me dire à tous les jours que je suis un bébé de pleurer autant, que je suis idiote, stupide, conne. que je ne sers à rien. 

Tout ça était de la violence. 

Je me suis toujours demander si elle savait que ce qu'elle faisait me tirait inévitablement vers se gouffre qui m'envahit maintenant. Lorsque je lui parle de cela, elle me dit d'arrêter de vivre dans le passé et elle rejette tout ce que je lui dis. Elle ne veut pas accepter ce qu'elle a fait. 

Mon père dans tout ça vous me direz? Il a toujours été de mon côté. Oui quelques fois il me mettait en penitence comme n'importe quel parent avec son enfant. Mais lorsque ma mère décidait de partir dans ses délire de ''Tu n'existe pas'' il était toujours là pour me protéger. C'est souvent grâce à lui que nous nous réconscillions. 

J'ai toujours été plus près de mon père et il est le seul aujourd'hui à me calmer lorsque je fais de grosse crise. Il m'a toujours, ou presque soutenue. 


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⏰ Last updated: Jan 08, 2020 ⏰

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