La Muse qui changea la vie de Thorin-Tome 2( En pause)

Toucher le fond pour mieux rebondir !

Bonjour à tous et à toutes. Thorin est sans pitié pour cette pauvre Katrina !... Humiliée et Rabaissée, le moral de notre Muse est au plus bas, littéralement dans les profondeurs des fausses abyssales. Si seulement ce Prince têtu comme une mule voulait bien l'écouter, tout pourrait enfin s'arranger !

Que dire des Nains ? Peuple fort et courageux ! Ils sont très voire trop fiers et n'aiment pas qu'on leur dicte ce qu'ils ont à faire ! Ils peuvent être des amis fidèles et loyaux, mais si vous les décevez ou les humiliez, ils peuvent faire preuve d'une rancœur tenace et durable. Et s'ils n'ont plus confiance en vous ! Eh bien, vous en subirez les conséquences ! N'est-ce pas Katrina ?

Thorin l'inflexible :

Voilà plus de deux semaines que les Nains et notre Muse avaient quittés le Promontoire. Et ce matin...

La pluie tombait en abondante averse sur notre Compagnie. Le dos courbés, leurs capuches recouvraient leurs têtes, ils avançaient en silence en file indienne sur leurs poneys. Dans cette forêt qu'ils traversaient. Seul, le bruit des gouttes d'eaux qui s'écrasaient lourdement sur les feuilles et sur le sol résonnaient autour d'eux.

En ce jour particulier de cette quête, il n'y avait point de Gandalf pour que Dori, ce Nain à la chevelure grise et aux tresses compliquées, qui entouraient sa tête bien ronde et ornementaient sa barbe (Il est le grand frère de Ori et Nori, précision généalogique ! Note de l'auteur). Je disais donc, qu'il aurait demandé avec espoir si Gandalf ne pouvait pas faire cesser la pluie de tomber. Le mage Gris lui aurait fait comprendre qu'il n'était pas un magicien qui contrôlait la météo et qu'ils devaient tous faire avec.

Il aurait dû y avoir aussi cette discussion instructive entre le Hobbit et Gandalf. Bilbo l'aurait interrogé sur les différents magiciens qui arpentaient la Terre du Milieu et qui partageaient avec lui l'art de la magie. Et non ! Rien de tout cela, malheureusement...

Mais les trombes d'eaux elles, étaient bien là ! Les Nains tout comme notre Muse étaient trempés jusqu'aux os. Les poneys avançaient péniblement sur ce chemin de terre qui devenait de plus en plus boueux. A plusieurs reprises, ils durent s'arrêter et mettre pieds à terre. Non... ! Disons plutôt dans la boue, pour faire avancer péniblement leurs montures dans cette gadoue.

Je suivais les Nains sur mon cheval, affaiblie du manque de mon livre et de me rationner sur ma nourriture. J'agissais secrètement, quand le Nain qui devait me surveiller avait le dos tourné, j'absorbais par-ci par-là, ce que je pouvais voir et trouver de beau dans cette nature sauvage. Mais rien n'était assez suffisant pour rassasier mon estomac, toujours avide d'encre avec tous ces Nains autour de moi.

Le mauvais temps ne semblait pas affecter le morale de mes compagnons de route, ni de les décourager. Puisque de temps à autre, j'entendais l'un d'eux siffloter et un autre renchérir en poussant la chansonnette pour l'accompagner. Ce n'était pas le cas pour moi, qui était transie de froid avec toute cette humidité. Je claquais des dents, tout en resserrant sur ma tête la cape de Nori qui me collait sur le dos. Il me tardait qu'une seule chose, que Thorin se décide à nous faire une halte et qu'enfin je puisse me réchauffer devant un bon feu qu'un des Nains allait nous faire.

Aujourd'hui, je comptais pour de bon réclamer mon livre auprès de Thorin. Il m'autorisait à l'avoir qu'au compte-gouttes et toujours sous sa surveillance. Cette punition qui s'était transformée en humiliation constante, puisque je n'avais plus d'intimité personnelle pour la femme que j'étais, n'avait que trop durée ! Toute la matinée en chevauchant sous cette pluie, j'avais pu méditer sur ma situation... C'est vrai que j'avais dérapé, mais j'étais bien vivante et par Calliope j'étais une Muse qui allait les mener à Erebor. Je méritai tout de même un meilleur traitement de la part de tous ces Nains et avant tout celui de Thorin. J'avais enfin trouvée le courage et la motivation d'exiger mon livre et contraindre Thorin à écouter mes explications. (Alors là ! C'est moins sûre Katrina ! Note de l'auteur).