CHAPITRE DEUXIÈME - La pièce manquante

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   Elle prit le portefeuille de Prue qui traînait sur la table de l'entrée et ouvrit la porte.

Prue :
— Hé ! C'est à moi ! cria-t-elle.

   Mais il était trop tard, Piper se trouvait près du taxi.

Phoebe :
— Merci, Prue. Je te rembourserai, promit-elle.

   Prue esquissa une moue, indiquant qu'elle ne se faisait aucune illusion là-dessus. Elle lui montra le sac à dos qui traînait sur le sol.

Prue :
— C'est tout ce que tu as apporté ? demanda-t-elle, juste histoire d'alimenter la conversation.

Phoebe :
— C'est tout ce que je possède. Ça, et un vélo que j'ai laissé ici. Tu t'en souviens ?

    Agacée, Prue laissa errer son regard dans la pièce, ne sachant comment poursuivre la conversation. Elle se sentait mal à l'aise, pourquoi Piper mettait-elle autant de temps ?

Phoebe :
— Écoute, Prue, dit-elle, cherchant à attaquer la difficulté de front, je sais que tu ne veux pas de moi ici.

Prue :
— La maison de Grams n'est pas à vendre, laissa-t-elle échapper.

Phoebe :
— Tu crois que je suis revenue pour ça ?

Prue :
— Piper et moi avons laissé nos appartements pour revenir ici, pour une seule et unique raison. Parce que cette maison appartient à notre famille depuis des générations.

Phoebe :
— Je connais l'historique, l'interrompit-elle. Moi aussi, j'ai grandi ici. Est-ce que l'on pourrait parler de ce qui te gêne vraiment ?

Prue :
— Non, coupa-t-elle, contrôlant le tremblement de sa voix. Je suis toujours en colère contre toi.

Phoebe :
— Tu préfères que nous parlions de choses et d'autres, tout ça dans une magnifique ambiance tendue ? demanda-t-elle avec un sourire narquois.

Prue :
— Sûrement pas. Mais c'est vrai qu'à part ça, on n'a pas grand-chose à se dire.

Phoebe :
— Il ne s'est rien passé entre Roger et moi... Tu préfères croire sur parole ce « costume trois pièces Armani », même lorsqu'il descend une de ses bonnes bouteilles ? Mais...

Piper :
— Hé ! apostropha-t-elle en franchissant le seuil et fit semblant d'être détendue. J'ai une idée super. Qu'est-ce que vous diriez si je nous préparais un excellent dîner ?

   Au même moment, un éclair zébra le ciel et les lumières vacillèrent. Le regard de Prue passa de Piper à Phoebe.

Prue :
— Je n'ai pas faim.

Phoebe :
— J'ai mangé dans le bus, ajouta-t-elle, qui traversa l'entrée, prit son sac et monta l'escalier.

Piper :
— D'aaaccoord, soupira-t-elle. On se parlera plus tard. Ça vous va ?

Prue :
— Tu as pigé.

    Prue fît demi-tour pour se rendre à la cuisine. Elle paraissait sur le point d'exploser. Phoebe revenait à San Francisco juste au moment où les choses reprenaient un cours normal. Elle avait fini par quitter Roger. Ça devenait assez difficile et compliqué de travailler avec lui au musée, mais son job lui plaisait beaucoup. Prue reprit sa respiration. il fallait absolument qu'elle garde son sang-froid, et qu'elle se remette les idées en place.

Charmed tome 1 : Le pouvoir des troisWhere stories live. Discover now