Océana, le secret des eaux...

Chapitre 2

En me levant ce matin, je n'avais qu'une envie, celle de me recoucher...

Et je regrette de ne pas l'avoir fait.

La raison tien en un seul mot : Sarah.

Une des filles du foyer ici depuis maintenant 4 ans, à ce que j'ai cru comprendre, et qui était aussi la dernière à arriver, donc elle à été le centre de l'attention. Mon arrivé lui à, d'après elle, "voler la vedette", donc par mécontentement, ce matin elle à trouvé bon de me faire la misère. Pour commencer, nous avons deux dortoirs, un pour les filles, l'autre pour les garçons, avec douches et toilettes communs pour chaque partie. 

Je me lavais les cheveux, quand je remarque ceux-ci prendre une teinte bleue. Je suis blonde platine. Elle avait mélangé de la peinture dans mes produits. Et si seulement il  n'y avait que ça... Entre faire tomber mon plateau où était disposé une tasse de chocolat, sur mes genoux, m'enfermer "par mégarde" dans les toilettes, et casser mon téléphone, tout çà en un temps record de deux petites heures, je savais plus comment l'aborder...

Quoi qu'il en sois, j'avais cours à partir de neuf heure, donc voyant que j'avais loupé le bus grâce à ma bienfaitrice, je me résignais à courir et prier pour arriver à l'heure. J'aurais cependant dû prendre mon temps, sentant l'envie de pleurer et me cacher dans un trou prendre le dessus sur la colère de se matin. Devant moi se peint un tableau grandeur nature, de Lucas et Emily entrain de se nettoyer mutuellement les amygdales devant une foule de public. Tous bien évidements ravis de les voir "enfin" ensemble. Ne sachant pas trop comment le prendre, je entre dans le bâtiment, les larmes coulant silencieusement sur mes joues, se mêlant aux quelques goûtes tombant des nuages gris de ce début septembre. La voix chaleureuse d'Emily se fait alors entendre. J'accélère le pas, ne voulant pas la voir accrocher au bras de son nouveau copain, quand elle dit un truc que seule elle et moi sommes au courant dans cette école.

Je me retourne vivement en entendant le surnom "petite sirène", que ma mère me donnait étant petite, faisant alors face à une Emily essoufflé et confuse.

"-Qu'es ce que tu as depuis l'autre jour ? Tu me fuis ou quoi ?!"  me demande t-elle entre deux respirations

Je lève les yeux au ciel, marmonnant un truc pour lui faire comprendre de me laisser tranquille, mais ne l'entendant pas de cette oreille, et me tire pour me plaquer violemment au mur le plus proche.

"-Fiche-moi la paix, Emily! Vous vous êtes assez foutu de ma gueule!" je lui hurle au visage, une larme coulant sur ma joue pâle.

Elle parait prise au dépourvue, et voyant les ricanement et les regards rieurs des autres, je pars en courant vers ma salle de cour.

Pendant tout le cours d'anglais mes bras me démangeaient. La pose de midi arrivé, je me précipite aux toilettes pour voir avec horreur des écailles apparaître sur ma peau.

"-Ho non non non, pas maintenant !!" je râle seule.

Au même moment la porte s'ouvre, laissant une Emily souriante entrer, accompagné par deux de ses nouvelles copines. Elle s'arrête nette en me voyant cacher mes bras paniqué, et fait sortir les deux pauvres filles de force. Une fois seules elle se jette sur moi sans se ménager, et relève mes manches, révélant les écailles corail. Elle me regarde d'un air inquiet. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, et chaque fois elle était là pour m'aider à garder le secret. Cette fois encore je me permettais à espérer qu'elle en ferait de même. Elle me dit finalement que, comme à chaque fois que cet évènement se produisait, elle donnerait l'excuse que j'avais mal au ventre et que j'ai dû rentrer chez moi.

Chez moi... Ces mots sont étranges à dire, étant donné les circonstances, malgré qu'ils aient une part de vérité.

 Elle me regarde dans les yeux, on va devoir parler après, je le sais. En attendant elle m'aide encore, malgré que je l'ai envoyé valser deux heures plus tôt. Je pars alors en courant, la remerciant au passage et sors sans regarder en arrière la bâtisse blanche, direction la falaise.

Elle à découvert mon secret lorsque nous avions 6 ans, un jour d'été. Ce jour là j'étais partie me baigner avec mes parents à la plage, près de notre maison. On ne se connaissait pas, mais en me voyant nager avec facilitée, elle est venue me demander de lui appendre. De là est née notre amitié, avec la promesse de ne rien révéler.

Durant tout le trajet mes démangeaisons s'intensifiaient, et une fois proche de l'eau, je plongea tête la première, le liquide transparent calma immédiatement les brûlures sur mon corps. Je me laissa couler au fond, sentant une douce et agréable chaleur envelopper mon corps. Une sensation de liberté me parcours, et je reste là pendant surement quelques heures, à la surface, la lumière aveuglante du jour laissait place à une douce lumière orangée. Remontant à la surface d'un coup de nageoires, j'aperçois alors mon amie en tailleur sur un rocher au bord de l'eau. Elle me sourie, le visage exprimant une certaine gêne. La questionnant sur la nature de son malaise, elle esquive sans tact, lançant le sujet que je voulais éviter.

"-Tu est jalouse, hein...?"  dit-elle en fuyant mon regard.

Je la regarde, réfléchissant à quoi lui dire, mais je reste muette. On reste alors là, à se regarder dans le blanc des yeux, pour finalement convenir qu'il fallait rentrer. En passant la porte du foyer Julia me sauta dessus, m'inondant de question sur le pourquoi je n'étais pas en cour aujourd'hui, où j'était, pourquoi je n'ai rien dis, pourquoi mes vêtement étaient trempé, et j'en passes.

Je m'affale sur mon lit, voulant oublier cette journée au plus vite, branchant mes écouteurs, et m'endors avec cette sensation étrange et désagréable de faire une lourde erreur, de me tromper...

Les jours passent, et je reste la plupart du temps seule, sauf quand Emily m'accorde un peu de son temps entre les sortis shoppings et son petit-ami. Cette sensation ne ma pas quittée et est encore plus présente de jours en jours...

Ce matin je déjeunais tranquillement, quand ils on passé aux infos qu'une énorme découverte avait eu lieu. Apparemment ils auraient reçu anonymement une photo amateur, montrant une créature possédant une nageoire corail, entrain de nager sur les côtes de la ville. On ne voit pas sont visage, étant caché par ses cheveux argenté, mais je sais pertinemment que sur cette photo c'est moi que l'on voit. La panique m'envahis, et j'éteins l'écran avec empressement, récoltant des regards noirs au passage, et m'enfuis dans ma chambre.

"Si quelqu'un d'autre est au courant je suis mal !!" pensais-je affolée "Quand cette photo à t-elle été prise ? Par qui ?" je fais les cents pas dans la pièce, m'arrachant presque les cheveux, quand un message de Emily me sorti de mes pensées. Ce que j'y lis me glace sur place. <<Au parc, vite, y'a urgence, on doit parler >>.

Je me prépare rapidement, tentant de faire quelque chose de ma tignasse emmêlée, et me résigne à une queue de cheval, enfile une paire de basket, une veste et sors en trombe, rejoignant mon amie d'enfance sous notre arbre habituel.

Elle me regarde avec un air coupable dans les yeux, quelques larmes coulent sur ses joues, pendant qu'elle me répétait "je suis désolé" en boucle et sans s'arrêter.

"-Emily, calme toi et explique moi ce qui t'arrive."

Ma voix se voulait calme, mais mes neurones, mêlé à l'angoisse me rendait l'action difficile. Ce qu'elle me dit alors m'empêcha de réfléchir. Elle m'explique qu'une personne lui a volé son téléphone, où il y avait des photos de nous deux, ainsi que celles où je suis transformé. La personne les a rendues publiques, et la police a retrouvé son téléphone complètement cassé ce matin même. Elle ne sais pas qui avait osé faire çà, mais uniquement les photos où l'on me voit sous forme de sirène ont été divulguées...

Je ne sais plus où me mettre. Notre secret est en grand danger, et je ne peut pour le moment rien faire...