Chapitre 15 - La Coupe de Feu (Partie 7)

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A peine arrivée aux cuisines, Laureen fut saluée chaleureusement par Dobby.

-Jolie Laureen, que faites-vous ici ?

-Dobby, j'ai un petit service à te demander. J'ai besoin de thé à l'orange, de pain frais et de miel, s'il-te-plaît. Je vais goûter dans le parc avec des amis. Tu peux m'aider ?

-Bien sûr, tout de suite ! Ne bougez pas, ce sera prêt dans quelques minutes. Je vous mets deux tasses ?

-Comment tu le sais ? rougit Laureen.

-Fred et George n'aiment pas le thé à l'orange, ils le préfèrent aux fruits rouges, sourit Dobby. Mais je ne dirai rien à personne.

-Dobby, tu es un ange ! Merci beaucoup !

L'elfe de maison rougit et se dépêcha de préparer le thé dans une théière enchantée qui restera chaude. Il glissa tout ce qu'il fallait dans un panier d'osier, couvert d'un torchon propre, et le tendit à Laureen.

-Merci Dobby, sourit-elle. Passe une bonne journée.

Il la mit gentiment à la porte. Laureen regarda sa montre, quatre heures moins vingt. Elle avait tout juste le temps de filer jusqu'au stade. Elle se dépêcha, tenant le panier à deux mains car il était un peu lourd. Elle n'était plus qu'à quelques pas de la structure en bois quand la voix qui la faisait tant frissonner se fit entendre.

-Attends, je vais t'aider, ça a l'air lourd.

Charlie apparut devant elle et lui prit le panier des mains. Il lui sourit, et elle lui sourit en retour, manquant de se perdre dans ses beaux yeux. Elle se reprit et lui fit signe de la suivre sous les gradins. Ils arrivèrent sous la tour où elle lui avait donné rendez-vous, et il déposa le panier sur le sol.

-Loin de moi l'idée de me plaindre, mais pourquoi m'avoir donné rendez-vous ici ? s'étonna Charlie.

-J'ai découvert cet endroit ma première année ici. Je me promenais seule dans le parc et un énorme orage a éclaté. J'étais terrifiée et je me suis dépêchée pour m'abriter dans le stade. Pour tromper ma peur et le temps, j'ai commencé à explorer sous les gradins. Je trouvais ça tellement excitant de jouer les exploratrices que je n'ai pas remarqué que l'orage avait cessé. Et en arrivant sous la tour de Serdaigle, un rayon de soleil est passé à travers les planches et a éclairé la pénombre devant moi. On voyait la poussière danser dans l'air, et... c'était vraiment... enfin c'était... Je ne sais pas, ce moment était particulier pour moi. Et puis, je crois savoir que tu as connu d'excellents moments dans ce stade, quand tu as fait gagner la Coupe de Quidditch à Gryffondor. Enfin, les Coupes. Alors, puisque ce stade est pour nous deux un endroit lié à de bons moments, je pensais que c'était approprié. Mais si tu veux, ajouta-t-elle avec précipitation, on peut aller ailleurs ?

-Non, non pas du tout, ici c'est parfait, sourit-il. Et ce panier, qu'est-ce que c'est ?

-Oh, c'est du thé. Et des tartines. Je suis passée par les cuisines. Je dois avoir une couverture dans mon sac, installons-nous.

Elle sortit une couverture de laine à carreaux et l'étendit sur le sol avant de s'y asseoir, imitée par Charlie.

-Alors, tu me disais ce matin que tu avais pris les choses en main personnellement ? demanda Charlie.

-Oui, mais c'est une histoire compliquée, je ne veux pas t'embêter ça, répondit-elle avec un geste négligent de la main.

-Tu es sûre ? Je serais ravi de t'écouter, vraiment. Et de t'aider si je le peux. Je suis tellement désolé de t'avoir envoyé cet article comme ça... Ce n'était pas délicat de ma part et je vois bien que ça t'a chamboulée. Je m'en veux terriblement.

L'Ange et le DragonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant