Crois en Moi (HUGO POCHE & LA CONDAMINE - 13/09/2018)

Chapitre 6

(J'espère que Romane vous a embarqué dans son aventure avec la même passion que j'ai eu à écrire cette histoire. Je vous glisse en photo les commentaires des lectrices Amazon, Kindle etc...

Bonne lecture et si vous voulez connaitre le nom de l'inconnu, foncez chez votre libraire )

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Nooooon ! J'étouffe.

Je dois recracher ce qui m'empêche de respirer. J'en ai dans la gorge et le nez. Je lève mes mains et tente d'enlever ce qui obstrue ma bouche. Je ne veux pas être enterrée vive, sous des tonnes de décombres, au milieu de corps étrangers. Il me faut appeler Hakim, lui montrer que j'ai survécu. Et l'inconnu, pourquoi ne m'aide-t-il pas ?

Où est-il ?

— Mademoiselle, arrêtez de bouger.

Il est là. Oh merci, il vient à nouveau à mon secours.

— Mademoiselle.

Non, ce n'est pas lui. La voix est féminine, avec un léger accent. Cette personne va pouvoir m'aider. Je tente d'ouvrir les yeux, mais la lumière m'éblouit.

— Restez tranquille.

On attrape mes mains pour m'immobiliser. Pourquoi ne me porte-t-on pas assistance ? Cette femme ne voit-elle pas ma souffrance ?

— Romane ? Vous êtes à l'hôpital. Calmez-vous.

Mes yeux s'adaptent à la luminosité et je vois la personne penchée sur moi. Peau dorée. Cheveux noir de jais. Blouse blanche.

— Romane, je suis l'infirmière Nadia. Mon collègue Samir vous tient les mains pour que vous ne vous blessiez pas.

Je tente de voir celui qui agrippe mes poignets seulement mon cou refuse. Pourquoi ne puis-je pas bouger ? Ni parler ?

— Vous avez été intubée Romane, nous devons retirer la sonde de votre gorge. Détendez-vous, d'accord ?

Je fixe mon attention sur ses mots et tente de les mettre bout à bout pour en saisir le sens. Je finis par faire un signe de tête. Je comprends.

Un homme apparaît en blouse bleue, un stéthoscope autour du cou.

— Très bien Romane. Le docteur Moutiba va tirer avec douceur sur le tube qui est dans votre bouche. Vous aurez l'impression de vomir puis vous pourrez respirer par vous-même. OK ?

Nouveau hochement de tête, je ne peux pas faire plus. Nadia passe une main sous mon cou, penche mon visage et pousse mon menton vers l'arrière. Le médecin attrape le tube qui dépasse de mes lèvres.

— Allez, je compte jusqu'à trois et je vous libère. Un, deux...

À ces mots, un souvenir tente de refaire surface, puis disparaît lorsque ce serpent entame son chemin hors de ma trachée. La sonde est si longue, ça n'en finit pas.

— C'est bon. L'extubation est terminée.

Une quinte de toux me secoue et déclenche une coulée de lave dans ma gorge.

L'infirmier derrière moi lâche mes poignets et m'aide à me mettre sur le côté. Je crache de la bile, le liquide s'étale sur le coussin et provoque une odeur désagréable.

— Respirez par le nez.

—...eu.... sui ..... ou.

Les mots ne se forment pas et je m'aperçois que mes jambes refusent aussi de fonctionner. Je ne peux que regarder le docteur, les yeux exorbités par la panique.