SURNATURAL KIDS

2-Pancakes

           Ils viennent de repasser pour la treizième fois devant ma porte, ils viendront donc me chercher dans deux minutes pour aller en salle numéro deux. J'entends enfin leurs pas sur le carrelage. La traversé des couloirs se fait en silence mais je ne perds pas de temps et j'analyse tous ce qui est à ma portée. La salle deux est une salle plutôt banale, une table avec une chaise, une vitre teintée et bien sûr des caméras. Je sais que Papa est derrière la vitre qui me fait face même si je ne le vois pas, ça fait déjà longtemps qu'il a arrêté de rester avec moi pendant les séances. Sur la table il y un appareil, comme un micro, j'avais déjà eu à en lire auparavant.

Je le prends en main.

Трое из четьіреx вернулись с севера
Trois sur quatre sont revenus du Nord

Je relève la tête pour faire face à mon reflet et je lui envoie les pensées que j'ai captées le plus forts possible. Ils doivent l'avoir reçu car je distingue du mouvement. On vient me rechercher dans la minute et je retourne dans ma chambre, accompagné de très gentils petits gardes. Je dispose de 24h pour réfléchir. Ça fait déjà 4 mois et 23 jours que j'ai compris comment ils fonctionnaient. Je sonde les murs à chaque fois que je reviens de là-bas, c'est comme ma petite routine qui m'empêche de devenir cinglée. Leurs pensées sont toujours similaires, elles tournent autour de leurs rondes et de leurs femmes, eux doivent être fous malgré leur routine si vous voulez mon avis. J'essuie mon nez et m'apprête à rester seul avec mes pensées pendant 24h. Bon demain je vais aller vers l'Est soit la partie du bâtiment que je connais le moins, je pourrais mieux mémoriser les lieux.

***

Vous devez surement vous demander pourquoi je veux sortir... c'est très simple en réalité. Toutes les pensées que je lis s'accompagnent d'une image, d'une odeur, d'un son ou d'un sentiment bien souvent. Et plus j'ai lu les pensées des gens plus j'ai compris qu'il y avait un dehors bien plus palpitants, une réalité qui m'étais hors de portée, enfin pour l'instant...

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Aujourd'hui je dois dire que c'est ma partie préférée du roulement, je vais croiser 008. Ce n'est encore qu'une enfant mais dès que j'ai commencé à lui envoyer des messages mentaux j'ai vu qu'elle était intéressé et discrète. Je n'ai jamais croisé d'autre enfants mais je suis sure qu' il y en a plus : 001, 002, 004, 005, 006, 007 et peut-être d'autre encore ! Comme je vais m'enfuir dans trois jour je dois la prévenir avant et lui dire de tenter, je pense qu'elle est assez vive et intelligente pour comprendre. En tous cas je l'espère.

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Ça fait trois jours que je cours. Ils ne doivent pas me retrouver. J'ai croisé à plusieurs reprises des bâtiments colorés et des grandes routes. Je savais qu'il y avait un dehors mais c'est bien plus grand que ce que j'imaginais. J'espère que 008 partira elle aussi, elle trouvera j'en suis sure. Ce qui ai sure c'est qu'elle a reçu mon message.

Bon, je dois courir, ne pas penser à autre chose, juste à courir. Pas de distractions.

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Cela fait plusieurs heures que je n'ai pas croisées de traces de civilisation. Et enfin j'aperçois un bâtiment très diffèrent des autres que j'ai croisé. Il est très calme et isolé. J'entends de l'eau, derrière se trouve un ruisseau. Poussées par une soif inouïe je me jette dessus et je bois. Complètement crevé je me retourne sur le dos et m'endors dans l'herbe.

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Je n'ai jamais dormi de cette façon. J'ai peur d'être tombé dans les pommes. Je touche autour de moi et en même temps que de recevoir des pensées inconnues je réalise les draps et le matelas sur lequel je suis étendu. Je sursaute en ouvrant les yeux pour de bon. Je prends encore quelques instants à analyser la pièce, les bruits et odeurs nouvelles.

La porte est ouverte.

Je m'approche pour mieux sentir cette odeur. Je sonde la poignée et j'entends encore les pensées inconnues. D'un geste nerveux j'essuie mon nez.

Je continue à avancer, guidé par l'odeur alléchante et le son de ce qui semble être une radio. Une femme est là. Elle me tourne le dos. Elle sifflote au son de la radio. Elle se retourne et me vois enfin.

« Ah ! ... tu es enfin levé !
- ...
- Je suis en train de te préparer des pancakes, tu aimes ça ?
- ...
- T'es pas un bavard toi hein ? bon tiens ton assiette. »

Je commence à ressentir un tiraillement dans le ventre que je n'avais pas senti en suivant l'odeur de l'assiette. L'eau me monte à la bouche. Je me méfie mais mon instinct me pousse et je me jette sur la nourriture.

« Voilà tu vois c'est très bon. Je t'ai préparé des vieux vêtements de mon fils sur la chaise à ta droite. Ce sera mieux que ta tunique d'hôpital »

Je finis de manger dans la minute et la dame me ressert.

« Alors tu veux bien me dire quelque chose ?
- ... Comment on fait des pancakes ? »

Un sourire naît sur son visage tandis qu'elle m'entraîne dans la cuisine.

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Ok je dois avouer que mes chapitres sont à longueurs variable mais je pense que pour les prochains on sera sur un minimum de 1000 mots

J'espère que ça vous plaira

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