La Fatalité du Destin

Chapitre 2 : « Lien familial »

Ce matin, pour la première fois de ma vie, je me presse d'aller en cours pour retrouver ma nouvelle amie. Elle m'attend à l'entrée de l'établissement, impatiente.

— Cybèle !... Alors, bien dormi ?

— Oui, super bien ! Et toi ?

— Comme un bébé !... On y va ?

J'acquiesce de la tête, et elle me prend le bras. Un début d'habitude, je pense !

En entrant dans la salle de classe, Louméo nous tient la porte comme un gentleman qu'il est.

— Alors les filles, vous allez bien ?

Amaryllis l'ignore en passant devant lui, et s'assied à une table du fond. Je regarde mon amie en haussant les épaules.

— Oui, Loum, merci ! Ne fais pas attention à elle, je pense que c'est parce qu'elle est folle de toi.

Je pouffe de rire et rejoint mon amie en l'interrogeant du regard. Elle feint l'ignorance et me chuchote.

— Quoi ?!

Le silence s'est installé dans la salle, on entend juste la voix du prof qui énumère le cours. Pour ne pas me faire renvoyer, je me mets à chuchoter en baissant la tête pour ne pas être vu.

— Comment ça quoi ? Tu es odieuse avec lui... Il voulait seulement être sympa ! qu'est-ce qu'il te prend ? D'ailleurs, j'ai l'impression que vous vous connaissais déjà.

Elle baisse la tête vers moi.

— Pfuuu ! Mais je n'ai rien !... Bon chut ! On va se faire coller !

Je soupire et lève les yeux au ciel, agacée par son attitude douteuse.

Toute la classe est attentive au professeur, qui note le cours sur le tableau. Contrairement à moi qui me perds dans mes pensées les plus folles, en apercevant Jayce à deux tables devant moi.

J'ai l'impression de le redessiner du regard, tellement, je parcours son visage si parfait.

Tout devient flou autour de nous... Hum... Ses lèvres sur les miennes...

Évidement, un parasite se faufile sur ma trajectoire ! Annaë, assise à ses côtés me fusille du regard. Mal à l'aise d'avoir été prise la main dans le sac, je tourne rapidement la tête vers le prof qui est justement en train de poser une question, dont je n'entends même pas le sujet. Trop occupé à fuir le regard insistant, et perçant de Cruella.

Après une interminable heure d'histoire, le cours se termine enfin. Je pose ma main sur le bras d'Amaryllis qui veut se lever.

— Attends ! Laissons-les tous sortir, d'abord.

Je voulais surtout, ne pas me retrouver nez à nez avec Barbie et Ken.

Mon amie se rassied aussitôt, alors que Jayce passe devant nous en affolant mon cœur. Comme c'est chaque fois le cas, dès qu'il est à proximité. Mais cette fois, il se penche vers nous en regardant mon amie.

— Amaryllis ! Après les cours, tu me rejoins devant le stade ?

Confuse, Je regarde mon amie qui lui sourit affectueusement. Quoi ?! Non mais c'est quoi ça ?!

— OK, Jayce !

Je reste figée devant leur échange si... tendre. Mon amie serait amoureuse de lui ? c'est juste horrible !

(Jayce et... Amaryllis ?)

Mon cœur se déchire en une fraction de seconde.

Elle me tire par le bras pour m'entraîner hors de la classe. Pendant que je continue à la fixer en l'imaginant dans les bras de celui pour qui je décrocherais la lune. Tout ça, dans le dos d'Annaë.