La Fatalité du Destin

Chapitre 1 : « La courbe du destin »

Comme tous les midis, je me rends à la cantine de mon école pour y dîner. Le seul Lycée existant à Egnaville, mon patelin de moins de 5000 habitant.

Chaque table appartient à un groupe et à chaque groupe son style.

Moi, Je ne suis pas très populaire, je dirais même que je suis invisible, sauf peut-être pour les moqueries. J'avoue ne pas être des plus plaisantes à regarder avec mes cheveux brun, longs, que je remonte en chignon, des boutons d'acné qui orne mon visage, mes grosses lunettes noires de vue et ma petite taille d'à peine un mètre cinquante.

Je trouve aussi que je suis un peu trop ronde, vu le corps des autres filles d'ici, il y a de quoi complexé.

Sans compter mon look vestimentaire qui me sert de camouflage, Jeans, baskets et pull assez large, dans lequel je me sens bien. Enfin... j'essaie de me le faire croire pour me remonter le moral !

Vous avez bien compris, Je suis du genre translucide. Donc, comme une personne translucide, je choisis une table assez en retrait et m'y installe toute seule.

Bon, je suis peut-être un peu sauvage me dira-t-on, mais mon seul ami est parti quelque temps chez sa grand-mère et hormis lui, je n'en ai pas d'autre.

En y réfléchissant bien, ne serais-je pas vraiment sauvage ?

Après avoir fini mon repas, j'utilise le temps qu'il me reste avant le prochain cours pour lire un peu. La lecture est mon antidote contre les regards et les rires moqueurs, mais pas seulement ça, j'adore me plonger dans un bouquin de fiction, m'évader de ce monde où la routine nous transforme en robot.

Par-dessus mes lunettes, j'aperçois Jayce venir dans ma direction. Un garçon, dont n'importe quelle fille aimerait avoir auprès d'elle, y compris moi, bien sur.

Ses cheveux noirs et raides lui tombent au-dessous des oreilles, laissant un visage dégager qui nous permet de voir ses jolis yeux turquoise et son sourire qui ferait fondre un iceberg.

Hum !... Son corps a dû être sculpté sur mesure, car il est parfait !

Je réalise alors, que l'endroit où je me trouve est désert. Il n'y a personne d'autre que moi, ce qui me fait rougir.

(Jayce vient vers moi ?!... Ho mon Dieu !!...)

Mon cœur s'accélère... Chaque pas qu'il fait dans ma direction me coupe le souffle un peu plus. Je sens que je vais mourir d'asphyxie ! qu'est-ce qu'il peut bien me vouloir ?

Il s'arrête devant moi et me désigne du doigt, la chaise libre qui se trouve à mes côtés. Je me sens toute excitée, un sourire se dessine sur mes lèvres.

(il veut s'asseoir avec moi ? Ho ! je suis en train de rêver, c'est sur !)

Malheureusement, mon sourire s'efface aussitôt qu'il ouvre la bouche.

— Salut ! Je voudrais prendre la chaise, je peux ?

Au moins, je n'ai pas parlé avant lui. J'aurais eu l'air encore plus nul qu'en temps normal.

(juste la chaise ?! Mais oui, Cybèle ! Tu croyais quoi ?)

C'est sur, qu'il ne pouvait pas en être autrement...

oh, mais suis-je bête, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Scott Cybèle, j'ai 17 ans. Cybèle est mon prénom et vu mon physique, c'est pas une référence.

— Ho... Heu ! non !... non ! Pas de soucis... tu peux la prendre !... Tu sais, les chaises sont à tout le monde... Enfin... Tant que l'on s'en sert seulement pour s'asseoir. Après, selon l'utilisation qu'on en fait ce n'est plus la même chose. Par exemple, si on la casse ce sera une dégradation du bien d'autrui, car il ne faut pas perdre de vue qu'elles appartiennent à la cantine du collège. Donc, on doit y faire très attention et...