L'injustice

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       Avant tout propos, je voudrais vous informer que j'ai réussi à mon Examen du Baccalauréat '' Al-Hamdoulila ''. J'en profite pour adresser tous mes mots de félicitations à tous ceux dont le BAC a été une réussite et d'encouragement à l'endroit de tous les candidats n'ayant malheureusement pas pu décrocher leur Bac en cette Session 2018-2019.🥰❣️

               Dans la peau de Fanta

J'étais couchée sur ma natte quand ma Belle-Mère me fit appel depuis sa chambre. Ce jour là mon Père était au travail et ma Mère était rentrée en Guinée Conakry pour les funérailles de sa grande mère. Alors, je me retrouvai toute seule avec Tante Binta. Nous dialoguâmes comme suite :

Tante Binta: Tu sais Fanta, je reviens de la ville et je t'es apporté plein de petites choses.

Moi: en bon Tantie ! ( toute heureuse et naïve )

Tante Binta: oui, tiens regarde. ( Elle me tendit un sachet dans lequel il y avait des sous-vêtements.)

Moi: Merci beaucoup Tantie !

Tantie Binta: mais ne dis rien à personne, même pas à ton papa, okay? Sinon je serai obligée de te les reprendre.

Moi: d'accord Tantie, pas de souci.
Je sortis alors de sa chambre toute contente. Le soir a l'arrivée de mon Père, Tante Binta avait la mine serrée, mais j'ignorais la cause. De surcroît, je lui ai parlé et elle ne m'a dit ni mot, ni esquissé un quelconque geste de réponse. Alors je me suis éclipsée pour éviter de me faire insulter. J'étais couchée dans la chambre de ma mère quand j'attendis Tante Binta crier.
Elle criais si fort que j'ai même pensé qu'elle avait appris quelque chose de très grave. C'est ainsi que j'augmentai le volume de la musique que j'écoutais afin de m'éviter d'entendre son hurlement.
Moustapha entra brusquement dans la chambre et se mit à m'insulter en ces termes :

Moustapha : Eh voleuse Papa t'appelle.

Moi: Ahi!! Mais pourquoi me traite tu de voleuse ? Qu'ai-je fais?

Moustapha : Imbéciles, demande moi encore. Tu na même pas honte! En plus tu oses mentir !!

Moi: Mais...

Moustapha : Ferme ta bouche et suis-moi.
Il me saisit alors par la colle , me tira jusqu'au salon. J'étais vraiment perdu car l'expression faciale de mon père ne m'enchantait pas du tout. En tout cas une chose étais certaine, le visage qu'il présentait n'étais pas le plus beau de sa vie. Je ralentis mes pas et je sentis mes pieds tremblés. Il commença à me questionner.

Papa: Tu étais avec qui aujourd'hui dans la cour ? Tu as intérêt à me dire la vérité.

Moi: J'étais avec ma Tante Binta.

Tante Binta: Saffroulaye ! Ne mens pas pas sur moi hein! Menteuse que tu sois.

Moi: mais Tante , j'étais avec toi aujourd'hui !

Tante Binta: imbéciles, prononce encore mon nom, chienne que tu es.

Je n'ai même pas eu le temps de m'expliquer et on m'avais encore moins accordé le bénéfice du doute quand je pris une claque sur la joue et des coups qui s'en suivaient simultanément. Je ne comprenais toujours pas pourquoi on me frappait.

Papa: donc comme ça tu veux devenir une grande voleuse ? Réponds quands quand je te parle. Qui t'a donné l'autorisation de t'introduire dans la chambre de ta Tante sans son accord? Woulou dé (insulte en malinké) !

Tant Binta : je t'avais dis qu'elle avait pris les dessous que j'avais choisi pour sa grande sœur Wallaye cette maudite fille va me tuer un jour. Elle pense que je suis sa rivale. Batarde!

Moi: je pleurais en disant que je n'avais rien volé. C'est ainsi que Papa me donna un coup qui m'a mise K.O. Je perdis connaissance et j'ignorais ce qui s'est passé par la suite.
A mon réveil, j'étais couchée dans un hôpital et mon père étais à mes côtés. Tout en me tenant la main , il avait l'aire désolé. Mes larmes coulaient et je ne cessais de me répéter, ''papa, je n'ai pas volé. Papa je ne suis pas une voleuse. Mais il me faisais signe de me taire car j'étais très faible . J'arrivais à peine à bouger mon petit doit. Quelque instant après , le médecin est rentré et a commencé à toucher mon corps en me posant des questions, après quoi on m'a donné l'autorisation de quitter l'hôpital. Le trajet se fit dans le silence absolu. Papa ne faisait que me regarder et moi, évitant son regard, je regardais dans le vide les yeux noyés de larmes. Quand nous sommes arrivés à la maison, je rejoins directement la chambre de ma mère. Mon portrait fut sérieusement refait, des boursouflures, des bleus partout sur mon visage et mon corps. Je me couchai et réussis à m'endormir avec beaucoup de difficultés. Le soir, Papa me réveilla pour dîner mais l'appétit était la dernière chose que j'avais en ce moment. Il m'obligea à manger car je devais prendre des médicaments. Je fis l'effort de grignoter quelques biscuits et je pris mes médicaments. Je me recouchai par la suite. Je sentais toujours le regard attristé plein de remords de mon père. Il était sérieusement abattu et désolé de son acte. Même s'il ne l'exprimait pas verbalement, son expression faciale et son silence coupable en disaient long sur son acte. Quelques instants après, j'attendis Tante Binta qui me demanda:
Eh Fanta, comment te sens-tu ?
En guise de réponse, je mimais en hochant la tête.
Tante Binta : prend soient de toi. Prochainement si tu veux quelque chose dis-le moi.ne le prend pas sans mon consentement mon bébé.
Je la regardais et je n'en revenais pas,car j'étais stupéfaite de savoir qu'un être humain pouvait pouvait être d'un tel cynisme. Papa qui innocemment assista à ce cinéma me dit:
Fanta,si jamais tu as besoin de quelque chose,dis-le moi et je te le donnerai. Mais je t'en prie ne refais plus jamais ce que tu as fais aujourd'hui. Est-ce que c'est compris ? Tu sais que je n'aime pas te faire du mal, alors évite de m'énerver.
J'étais très pensive,je dirai même que j'étais perdu dans mes pensées car croyez-moi,c'est terriblement infernal d'être culpabilisé à tord. Alors les deux, Papa et Tante Binta me demandèrent simultanément de me coucher. Je répondis OKAY. Se fut pratiquement le seul mot que j'ai eu à prononcer depuis notre retour de l'hôpital.
Lorsque les deux sortirent de la chambre et que je me retrouvai toute seule, je me suis remise à penser à la situation depuis sa genèse, mais je ne comprenais toujours pas les objectifs de Tante Binta en donnant naissance à une situation aussi ignoble. Je sais par contre qu'elle m'a tendu ce traquenard pour parvenir à ses fins.
Dans cette situation j'ai appris deux chose. La première est que les plus grandes douleurs sont muettes et la deuxième est que parfois la blessure morale et mentale est plus douloureuse que la blessure physique. Je ne cessais de ressasser cette situation dans ma tête. Pourquoi a-t-elle fait cela ? Qu-ai-je fais à Tante Binta pourqu'elle me haïsse autant alors que je l'aime au même titre que ma propre Mère ?
Wallaye (au nom de Dieu) je n'arrive pas à comprendre son comportement. Je faisais le monologue quand Morphée m'emporta.

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⏰ Last updated: Aug 22, 2019 ⏰

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