Chapitre 22.

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Harry,

On sonne à la porte.

- Millward...
- William...
- Je ne suis pas chez moi...
- Ah bon ?
- Tu m'as compris...

Je souffle, me lève et enfile un bas de jogging avec un tee-shirt blanc à manche courte. Je descends à l'entrée et ouvre la porte à deux officiers de police.

- Harry Tomlinson ?
- Oui, c'est moi.
- Vous êtes en état d'arrestation pour viol sur mineur.

Je hausse les sourcils et regarde les deux policiers à tour de rôle.

- Quoi ? Non non, attendez. Il y a une erreur, je n'ai rien fait du tout !
- Vous avez le droit de garder le silence. Si vous renoncez à ce droit, tout ce que vous direz pourra être et sera utilisé contre vous devant une cour de justice. Vous avez le droit à un avocat et qu'il soit présent lors de l'interrogatoire. Si vous n'en avez pas les moyens, un avocat vous sera fourni gratuitement.

Louis qui a tout entendu, descend les escaliers en courant.

- Harold, qu'est-ce qui se passe ?
- Je ne sais pas ! Louis aide moi !
- Je... Je vais t'aider mon amour !

Lorsque Louis a dit « mon amour », j'ai ressentis comme une décharge électrique. Ça fait deux semaines que nous sommes en froid, depuis notre dispute au restaurant. Les deux policiers me mettent les menottes et me font monter dans leur voiture.

~~~

Cela doit faire deux heures que je suis dans cette cellule sombre, dégueulasse, qui pue la pisse... Je suis innocent et on m'arrête, moi, pour viol sur mineur...

- Monsieur Tomlinson, votre avocat est là.
- Mon avocat ? D'accord...

Je ne savais pas que j'avais un avocat, mais maintenant je le sais. J'espère qu'il va m'aider à sortir d'ici rapidement. Je me lève et sors de ma cellule. Je passe devant des cellules remplies d'hommes avec des vraies têtes de tueurs et de psychopathes qui eux, peuvent violer un enfant, mais pas moi !

J'arrive dans une pièce sobre avec une table et trois chaises au centre. Une petite fenêtre et deux portes. La porte par laquelle je suis entré et la porte par laquelle mon avocat est entré. J'ai reconnu Liam, le meilleur ami de Louis. Je lui fait un signe de la tête pour le remercier d'être là. Il me sourit faiblement et s'assied à côté de moi.

- Je vais te sortir d'ici Harry, ne t'en fait pas.
- Je suis mort de trouille. Je ne sais ce qu'il se passe.
- Je sais. Je vais t'aider.

Un policier entre dans la pièce et s'assied en face de nous.

- Harry Tomlinson. Maître Rose. Bon... Une jeune personne a porté plainte contre vous pour l'avoir violé.
- Qui ? Donnez-moi un nom, j'aimerais savoir.
- Il s'agit d'une personne de votre famille ou celle de votre mari.
- Je vous écoute.
- Amandine Tomlinson.

Elle fera tout pour faire de ma vie un enfer.

- Écoutez Monsieur... je lis son nom sur son badge, Parker. Vous pensez vraiment que j'ai une tête à violer un enfant ou une ado ? Encore moins la fille de mon mari. Rien ne vous choque dans cette phrase ? « Mon mari », je suis homme et je suis homosexuel. Un homosexuel qui viole une fille, ça n'a aucun sens. Et puis, est-ce qu'il y a des preuves ?
- Non.
- Il n'y a même pas de preuves et vous m'accusez d'une chose aussi grave ? Bravo la police.
- Où étiez-vous il y a deux semaines ?
- J'étais à New-York.
- Que faisiez-vous à New-York ?
- Je travaillais. Je suis mannequin pour le magazine VOGUE. J'ai travaillé pendant un mois. Je n'ai fais que ça.
- Que faites-vous ici alors ?
- Je suis en vacances ! Ça faisait un mois que je n'ai pas vu ma famille.

Le policier écrit sur une feuille mes réponses à ses questions.

- D'accord... Revenons à Amandine. Quelles sont vos rapports avec elle ?
- Elle me déteste. Depuis que je suis en couple avec son père, elle nous pourrie la vie.
- Pourquoi elle vous déteste ?
- Parce que je suis gay et que je suis avec son père.
- Depuis quand êtes-vous en couple avec Monsieur Tomlinson ?
- Depuis bientôt trois ans. Et mariés depuis huit mois.
- Très bien... Mais Melle Tomlinson dit que vous l'avez violé.
- Vous n'avez pas de preuves et vous n'en trouverez pas, puisque je n'ai rien fait. Je ne l'ai pas vue depuis le mariage ! Elle n'a même pas mon numéro de téléphone et vous, vous ne pouvez pas m'arrêter sans preuves.
- Il est vrai. Mais nous attendons quand même.
- Vous pouvez attendre longtemps, mais moi, je n'attendrais pas.
- Ramenez Monsieur Tomlinson dans sa cellule.

Je me tourne vers Liam.

- Tu t'es très bien défendu.
- Je n'ai dis que la vérité ! Liam je t'en supplie sors moi d'ici.
- C'est promis.

Je me lève et deux hommes me ramènent à ma cellule...

~~~

Louis,

Je me ronge les sangs depuis des heures. Je ne sais plus quoi faire. Liam va s'occuper d'Harry en tant que avocat. J'ai tout raconté à Gemma et Victoria. Amandine est allée trop loin cette fois. J'ai tout de suite dit que ces accusation venaient d'elle. Je roule jusqu'à la prison de Los Angeles.

- Bonjour Monsieur Tomlinson, je vous attendais. Suivez-moi.

Je suis le gardien et passe devant des cellules où l'on m'insulte parce que j'ai le bracelet avec les couleurs du drapeau gay ou bien on me siffle parce que j'ai de belles fesses. J'arrive devant une cellule, le gardien tape contre les barreaux avec sa matraque et ouvre la grille, j'entre à l'intérieur et prends Harry dans mes bras.

- Vous avez 10 minutes.

Je le serre fort contre moi.

- Je suis tellement désolé qu'elle nous fasse vivre un enfer... Enfin à toi...
- Ça va, ça aurait pu être pire...
- Elle a porté plainte pour viol sur mineur !
- Elle aurait pu aussi porter plainte pour violence ou m'empoisonner, mais je vais bien.
- Liam va te faire sortir d'ici.
- Ils n'ont pas de preuves.

Il prend ma tête entre ses deux paumes de mains et m'embrasse amoureusement. Je veux retrouver Harry. Le vrai Harry, le Harry doux, sensible et innoncent. Le Harry avec qui je suis complice, mais plus que tout, le Harry avec lequel je suis marié. Et je le retrouve là... Dans ce baiser.

- Je t'aime.
- Je t'aime aussi Lou. Et... Je Reste. Ici à Los Angeles avec toi.
- Non, je pars avec toi à New-York.
- Tu es sûr ?
- Sûr et certain. Je pourrais te suivre jusqu'à l'autre bout de la terre Harry.

Je l'embrasse tendrement. Il reste cinq minutes. Nous nous asseyons sur le lit, puis nous parlons de ce qui pourrait se passer ensuite pour Harry.

- C'est l'heure Monsieur Tomlinson.

Nous nous relevons et je l'embrasse une dernière fois avant de sortir de la cellule. Je repasse devant les hommes avec les mêmes remarques et reviens devant l'entrée. Un policier s'avance vers moi pour me parler de la situation d'Harry. Il me dit qu'ils n'ont trouvés aucunes preuves (évidement) mais qu'ils préfèrent garder Harry cette nuit au cas ou ils trouveraient quelques choses (impossible). Je rentre ensuite à la maison en racontant tout une nouvelle fois aux filles. Je ne sais comment arranger les choses avec Amandine et qu'elle arrête ce qu'il fait subir à Harry.

Je reste.  [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant