Chapitre 1 : Toute seule

12 0 0
                                    

Point de vue de Bambi

Je ne pourrais pas vous dire quel jour, ni même l'année dans laquelle je me trouve, car en vrai j'ai d'autres chats à fouetter ! Le monde est mort bien avant ma naissance...

J'ai grandi dans une ferme agricole, le parfait terrain pour se faire voler et agresser constamment par des pillards...

Comme tout le monde, ils ont faim mais eux préfèrent se servir chez les autres plutôt que de faire pousser leurs propres plantes ...

Dans la ferme de mes parents on faisait pousser des carottes et des oignons, super comme repas... tous les jours ma mère allait à la vieille pompe à bras toute rouillée, c'était la seule source d'eau potable des environs, les rivières ne sont plus potables depuis le « grand boom » comme disait ma mère...

Le jour où tout s'est arrêté j'étais partie chasser et quand je suis rentrée, la ferme était en feu, mes parents surement à l'intérieur...

J'ai récupéré le plus d'objets possible dans ce qui restait de ma maison, ces connards ont tout pris... il ne reste plus rien des affaires de mes parents, la seule chose qui me reste c'est mon lapin en peluche, moucheron, ouais je sais ce n'est pas un nom pour une peluche mais ça reste son nom.

Je suis devenue officiellement seule dans un monde de danger constant sans avoir d'endroit où dormir ou même vivre, avec pour seul compagnon un moucheron à moitié déchiqueté...

Ma première nuit s'est passée sans accroc, j'ai dormi dans un espèce de campement abandonné, et vous n'allez pas me croire mais j'ai dormi comme un bébé... En fait non, c'est faux, j'ai presque pas fermé l'œil de la nuit. J'ai entendu toutes sortes de bruits étrange, des sons que je n'avais jamais entendu auparavant. Et pour cause je n'avais pas le droit de sortir la nuit, ma mère me l'interdisait formellement, elle disait que la nuit les créatures les plus sanguinaires sortait de leur trou, pour se mettre en quête de chair fraiche.

À l'époque j'avais une sœur, elle était géniale, mais elle n'acceptait pas cette règle, elle sortait avec un gars qui lui retournait la tête et il l'a mettait constamment en danger. Un soir elle est partie et je ne sais pas si elle est toujours en vie, c'est peut-être horrible dis comme ça, mais sa disparition ne m'a pas vraiment affectée, j'étais trop jeune pour comprendre tout ça... Mais, mes parents ne s'en sont jamais relevés, bref, je suis crevée et je crève la dalle, il faut que je trouve quelque chose à me mettre sous la dent.

Je sais qu'à quelques mètres d'ici il y a un bâtiment en ruine, à l'intérieur il y a plein de tables et de chaises, il doit surement avoir des boites de conserve de l'avant-guerre... enfin j'espère.

Enfin arrivé devant le bâtiment je remarque tout de suite que je ne suis pas seule à l'intérieur j'entends des bruits de pas à l'étage, mon fusil à double canon scié fera l'affaire, bien sûre je vérifie qu'il est bien chargé, heureusement il me reste quelques balles...

Je monte les escaliers en faisant le moins de bruit possible, et voilà que je tombe nez à nez avec une goule, mes parents m'ont parlé de ce genre de créature, des hommes et femmes d'avant-guerre qui ont été exposé à une forte dose de radiation. En un coup de feu j'abrège les souffrances de cette horreur et enfin je peux commencer à fouiller la zone, si ce gars s'est caché là lors du grand boom, je peux espérer qu'il avait prévu une jolie réserve de bouffe !

En fouillant son cadavre, j'ai trouvé dans une poche de son pantalon une clé avec écrit dessus ré...rve, une partie du mot est effacé, en tout cas cette jolie clé conduit surement à une jolie porte et qui sait cette jolie porte cache peut-être de jolies provisions !

En tournant autour de la maison j'ai enfin trouvé LA porte, et par chance la clé ne s'est pas cassé à l'intérieur, à la seconde même où la porte s'est ouverte une odeur ignoble à commencer à sortir de là.

« Oh putain ! »

Il y a une bête qui a réussi à rentrer dans la pièce et qui y est resté coincé jusqu'à pourrir, mais alléluia il reste 4 boîtes de pêche en conserve, ça a un goût de merde, mais bon c'est mieux ça que l'énorme rat crevé...

Et c'est parti pour une nouvelle marche sans fin en direction de l'est...

J'aimais beaucoup me promener avant,  mon père m'a appris à chasser et après ce jour-là je suis devenue la chasseuse a titré de la maison ! tous les jours aux premières lueurs de l'aube, je partais chasser au bord de la rivière luminescente, là-bas on trouvait souvent des bestioles radioactives, une fois cuit c'est comestible, et c'est même bon à vrai dire !

La nuit commence à tomber et je n'ai nulle part où me poser, après quelques mètres dans la pénombre, j'ai enfin trouvé un coin ou m'installer et manger mais j'ai intérêt à ne pas me faire remarquer, parce que je suis juste à côté d'un campement de pillard, et s'ils m'entendent je suis morte...

Après quelques heures cachée dans l'ombre, j'ai malheureusement fait tombé une boite de conserve qui à rouler aux pieds d'un pillard, je retiens ma respiration en espérant qu'il ne me remarque pas, mais il ramasse la conserve et se lève dans ma direction.

Putain c'est la fin, ils vont me couper en rondelles et me servir en plat principale avec une pomme radioactive dans le bec, ou pire encore !

J'essaie de me faire toute petite avec un peu de chance c'est un bigleux et il ne me verra même pas ! Bordel de merde ! ce con m'a vue, il me regarde droit dans les yeux, et commence à faire rouler la boite de conserve dans ma direction, il repart aussi sec s'asseoir près de ses congénère consanguin !

C'est quoi son putain de problème, j'ai pas l'air appétissante ?!

Bref, la situation est trop bizarre je préfère me recroqueviller dans un coin et attendre le lever du jour pour me casser le plus loin possible d'ici. Il faut surtout pas que je m'endoooor......

Une vie post-apoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant