Chapitre III

11 0 0
                                    


       Felicy ne revint point, cela faisait deux jours que ses parents et Timothy ne la voyaient plus et ils commencèrent à s'inquiéter. Jaylen avait sillonné tous les moindres recoins qu'il pensait où elle aurait pu se réfugier. Malgré ses recherches, Jaylen ne la retrouva pas. Sa famille et Tymothy finirent par conclure qu'elle était partie. De plus le cheval blanc avait disparu, ce qui renforçait la crainte qu'elle avait décidé de quitter le comté peut-être même l'État de Pennsylvanie. Timothy prétexta donc une partie de chasse pour aller à la recherche de sa bien-aimée. Alors qu'il allait abandonner, il aperçut le cheval entre les arbres. Soudainement revigoré, il s'approcha, chercha aux alentours et finit par la voir, au bord de la rivière Delaware, perdue dans ses pensées.
Elle était descendue beaucoup plus au Sud. Timothy essaya de la convaincre de revenir, que ses parents avaient changé d'avis, qu'ils approuvaient enfin leur relation. Mais rien ne la fit renoncer. Alors Timothy rentra précipitamment avec le deuxième cheval et prévint Jaylen qui, sans donner d'explication prit ce même cheval et partit au galop. Quand ils arrivèrent elle n'était plus là, elle avait promis qu'elle ne bougerait pas mais elle avait visiblement rompu sa promesse et continué à pieds. Comme elle n'avait pas beaucoup d'avance ils finirent par la retrouver.

       Jaylen pris la parole : « J'ai compris, je ne t'empêcherai point de vivre ton amour, je ne peux pas te l'interdire. Seulement, sois discrète il ne faut absolument pas que les parents le découvrent. Je vais trouver une solution pour qu'il n'y ait plus aucun obstacle à ton amour. Nous nous battrons ensemble pour que ton mariage soit possible. Je te le promets. Maintenant rentrons, tu fais beaucoup de peine à ta mère.
— Je ne te crois pas ! Dès que je serai de retour tu m'enfermeras de nouveau.
— Non, je te le promets. J'ai discuté avec ta mère, j'ai changé d'avis.
— Ah oui c'est vrai ? Qu'est-ce qu'elle t'a dit de plus que moi ? »
Après une courte hésitation : « elle m'a dit  :
« Ce garçon est adorable, ils sont fait l'un pour l'autre. Les deux enfants que nous aimons le plus au monde s'aiment, il n'y a rien de plus extraordinaire que cela. Je connais la vraie raison de ta résistance, mais contrairement à ce que tu penses nous n'aurions pas tout détruit. Ce que nous avons construit ensemble, c'est pour qu'elle grandisse heureuse. Nous l'avons fait et Timothy, tu l'as élevé aussi, grâce à toi, il s'est construit, il s'est épanoui et ce sont les deux plus belles choses que nous avons réalisées ici, faire grandir deux enfants merveilleux. Alors même si les Lords nous licencient et nous expulsent, nous n'aurons rien perdu, car ce que nous avons construit de plus profond partira avec nous, et personne ne pourra jamais nous les enlever ! A part toi, si tu les laisses tomber. C'est toi qui t'apprête à tout détruire ! »
Ta mère est d'une grande sagesse. Elle a raison, et j'ai compris que je faisais une énorme erreur. J'ai failli vous trahir, et me trahir moi-même.
Je suis tellement désolé ! Je n'aurai jamais dû m'interposer entre vous. Vous êtes tous deux mes chers enfants, et vous êtes les deux plus belles choses que j'ai réussies à accomplir au cours de ma misérable vie. Je vous aime par-dessus tout ! J'ai failli tout gâcher, vous détruire, pour un emploi minable et trois planches de bois ! Venez là mes enfants ! Je suis si peiné ».
Ils s'enlacèrent dans une étreinte passionnée.

* * *

FELICY, de son amour naît l'espérance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant