Chapitre 1: Le prix du sang

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Une pluie battante s'abattait dans les rues du village de Godric's Hollow. Malgré la saison estivale qui s'était installée depuis maintenant un mois, le soleil n'était que très rarement apparu, laissant davantage place à une bruine constante et glaciale. Le rideau d'eau qui s'écrasait actuellement en cette fin de soirée, n'était la suite que d'une succession de précipitations faisant rage depuis le début des vacances d'été et qui inaugurait maintenant avec mélancolie le mois d'Aout. Mis à part la pluie battante, il n'y avait pas un chat dans les rues du vieux village. Personne, mis à part, un jeune homme encombré de deux énormes paquets, entièrement recouvert d'un anorak ruisselant.

Ce n'est pas n'importe quel jeune homme, dans n'importe quel village. En effet en ces temps troubles de l'année 1977, ledit garçon qui bravait la pluie, se dénommant James Potter, n'était autre qu'un sorcier, vivant dans un village où demeuraient que comme lui ; des sorciers. Quiconque du village le verrait encore trainer dehors à une heure aussi tardive, le trouverait bien audacieux, voire même fou. Mais James Potter n'en avait que faire du danger, un danger bien au-delà de la simple tempête qui faisait rage. Alors oui, il était bien audacieux ou fou, peut-être même un peu des deux. Mais en ces temps troubles, la frontière entre ces deux attributs se faisait de moins en moins nette, et ça, du haut de ses 17 ans James Potter l'avait bien compris. C'est ainsi qu'avec nonchalance, il ouvrit avec difficulté la barrière qui menait au majestueux manoir où il vivait, et courut s'abriter sous le porche pour enfin se mettre à l'abri. Il retira finalement sa capuche dégoulinante, laissant alors apparaitre ses lunettes rondes pleines de buée, son impétueuse chevelure brune, qu'il ébouriffa davantage en y mettant sa main glacée par le froid. Ne rêvant que de la chaleur de sa maison, il mit avec hâte la clef dans la serrure, en entra enfin chez lui.

- Maman je suis arrivé ! s'exclama James.

Une femme brune à la cinquantaine prononcée arriva en courant vers son fils, ses talons hauts claquant sur le vieux parquet du hall. La mèche volante, elle apparut devant la porte d'entrée, une lueur paniquée dans le regard. A la vue de son fils entier, elle se détendit.

- Ah ! tu es rentré s'exclama-t-elle soulagée. J'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose.

- J'étais au marché man' souffla avec nonchalance le garçon à lunettes, sans se douter une seconde du souci qu'avait bien pu se faire sa mère en ces temps troubles.

Elle secoua la tête, désespérée de ne pas réussir à inculquer une once de prudence à la tête brulée qu'était son fils.

- Donne-moi plutôt les paquets avant que tu ne fasses tout tomber, marmonna sa mère en le débarrassant d'un sac rempli de légumes.

Elle ne put s'empêcher en se dirigeant vers la cuisine de glisser quelques paroles sages à son fils.

- James, tu sais par les temps qui courent...

- On n'est jamais trop prudent termina l'adolescent d'un air lassé en donnant son anorak trempé à leur vielle elfe de maison, qui trépignait d'impatience de pouvoir enfin le mettre à sécher. Mais maman, je suis majeur maintenant dit-il se dirigeant à son tour dans la cuisine. Je sais me défendre tu sais, et plutôt bien d'ailleurs d'un ton orgueilleux.

- Et alors ?! Renchérit Euphémia Potter en brandissant une courgette devant le nez du jeune homme. Ce n'est pas une raison ! Et je te signale que tu as plus d'une heure de retard !

- Je suis désolé maman, mais tu es plus crédible avec une baguette à la main tu sais dit James en se mordant la joue pour ne pas éclater de rire.

Mme Potter, abandonna, désespérée, et préféra s'attaquer au diner. D'une main experte, elle sortit sa baguette magique de la poche et d'un seul mouvement du poignet, tous les ustensiles de la cuisine se mirent à sortir des placards pour se poser devant la sorcière.

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