Chapitre 10

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PDV Harry

Je rejoignis Drago, encore assis à la table des Serpentard maintenant presque vide.

- Je suis prêt, me dit-il.

- Prêt ? À quoi ?

- À tout te raconter.

- Ok, je t'écoute.

- Eh bien voilà, je marchais, quand soudain, j'ai senti un violent choc sur ma tête, et puis, plus rien. Quand je me suis réveillé, j'étais nu, dans une pièce, les chevilles attachées au mur, une bayonette dans la bouche, un bandeau sur les yeux. Quelques temps plus tard, Ginny est venue, mais je ne savais pas que c'était elle. Elle me donnait des coups de fouet tous les jours, me forçait à dire que je ne t'aimais pas, que tu ne m'aimais pas et que tu lui appartenais, que tu l'aimais. Chaque jour, je croyais que j'allais mourir, et je me disais que c'était un miracle que je sois encore vivant. J'avais droit à une tranche de pain et un verre d'eau par jour. Elle m'appelait tout le temps "la fouine". Plus les jours passaient, plus j'avais froid. Elle me jetait des endoloris chaque fois que je disais que je t'aimais ou que tu m'aimais, elle me disait toujours " Exactement " -Drago eut un frisson en disant ça - . À un moment, j'ai cru que tu m'avais oublié, que tu ne m'aimais plus, ou que tout cela n'était qu'un jeu pour toi. Je me sentais de plus en plus faible chaque jour. Puis, je lui ai demandé qui elle était, elle m'a dit que de toute façon, je ne pouvais pas partir. Donc elle m'a enlevé le bandeau des yeux et je l'ai vue. J'ai vu aussi mes jambes hyper maigres et j'ai eu peur de moi-même. Après je lui ai demandé pourquoi elle faisait ça elle m'a répondu : " Une question par jour, la fouine" et elle m'a donné dix coups de fouets énormes. Et elle RIGOLAIT. Je  pleurais tous les jours, perdant espoir. Puis j'étais tellement faible que je ne tenais même plus debout. Après elle a fait le pire chose : elle a tracé son prénom dans mon dos, chaque lettre brûlantes me transperçant comme un couteau. Puis elle m'a encore donné des coups de fouets et m'a lancé un endoloris. J'étais persuadé que j'allais mourir. Je suis tombé, au bord de l'évanouissement. Puis tu m'as sauvé, et voilà.

Drago fondit en larmes. Je le serrai dans mes bras en lui caressant les cheveux.

- Tout va bien, c'est fini, c'est fini.

- Harry, si tu n'avais pas été là, je serais mort.

- Jamais je ne te laisserai mourir.

Drago me sourit et me captura les lèvres. Je lui rendis son baiser.

                OoOoOoO

Le lendemain, nous reprîmes les cours. J'aidai Drago avec l'autorisation des profs (et même de Rogue !) Ça faisait un mois qu'il n'avait pas eu cours.

PDV extérieur

Ginny fut retrouvée vers le moi de février. Elle s'était réfugiée à la Tête de Sanglier. Quand elle arriva à Poudlard, escortée par deux hommes (payés pour la retrouver), elle fut accueillie par des huées et des insultes. On dut retenir Harry pour ne pas qu'il se jette sur elle et ne l'étrangle. Drago se contenta de la traiter de tous les gros mots inimaginables.

Le soir même, Dumbledore avait fait un discours.

- Chers élèves, nous avons retrouvé celle qui a torturé Drago Malefoy pendant presque un mois. La voici.

Ginny fut amenée devant tout le monde. Ron le regarda plus que dégoûté. En fait, tout le monde la regarda dégouté.

- Cette personne ici présente risque la prison à vie.

- C'est tout ce qu'elle mérite ! hurlèrent plusieurs personnes dont Harry et Hermione.

Ginny se de débattit avec fureur.

- Harryyyy ! Harry je t'aime !! Viens me sauver !

PDV Harry

Elle a bu ou quoi?

- T'es folle !? Ça va pas la tête ?! Tu crois vraiment que je vais t'aimer après ce que tu as fait à Drago ?! Tu mérites de subir le baiser du détraqueur !! Espèce de sadique psychopathe !

Ginny éclata d'un rire digne de ceux de Bellatrix.

- Oh oui... Drago... J'ai pris beaucoup de plaisir à le torturer... Vraiment beaucoup...

Je gueulai :

- Espèce de folle !!

Je courai à travers la salle dans le seul but de faire souffrir Ginny.

J'allais me jeter sur elle à main nue mais quelqu'un me retient.

- Lâchez-moi ! hurlai-je.

- Harry, c'est moi. Arrête, s'il te plaît.

J'arrêtai immédiatement de me débattre.

- Harry, je sais ce que tu ressens. Moi aussi j'aimerais la tuer, lui faire du mal. Mais si nous faisons ça, c'est nous qui allons finir en prison.
Et je ne veux pas que tu finisses en prison à cause de cette psychopathe. Je ne veux pas te perdre, encore.

- Ok, ok.

Drago me lâcha et nous retournâmes à notre table sous le regard de tous les autres.

- Quelqu'un aurait-il quelque chose à dire ? demanda Dumbledore.

Ron se leva.

- Moi, je voulais dire que... que Ginny me fait honte, qu'elle n'est qu'une sale tarée et que je ne suis plus son frère !

Et il se rassit.

- Quelqu'un d'autre ?

J'allai me lever mais Drago m'en empêcha.

- Non, Harry. Tu en as déjà trop dit.

Je lui jetai un regard suppliant mais il fit non de la tête.

Luna se leva.

- Je voulais dire que, à tous ceux qui me trouvent folle, regardez celle-là !

Il y eut des murmures du genre :

- Elle a raison.

Ou...

- C'est vrai ça...

Ou encore...

- Totalement d'accord.

- Quelqu'un d'autre ?

Dean Thomas se leva.

- Je pense que... quand je suis sorti avec toi, j'étais con. Je regrette beaucoup d'avoir fais ça, sadique.

- Quelqu'un d'autre ?

Hermione se leva, elle avait les larmes aux yeux.

- Comment as-tu pu faire ça ? Comment as-tu pu devenir ce que tu es maintenant ? Pourquoi as-tu fais ça ?! J'ai honte de toi ! Comment ai-je pu être ton amie ?!

Et elle fondit en larmes.

Ginny rigola méchamment.

Tout à coup, n'y tenant plus, je criai :

- JE NE VEUX PLUS JAMAIS TE VOIR, ESPÈCE DE FOLLE !!

Drago me prit la main et la serra doucement.

- Hum, Harry, je crois qu'elle a compris, me dit Dumbledore, gêné.

- Je te retrouverai Harry, compte sur moi ! gueula Ginny.

- Bien, bien, qu'on l'emmène, dit Dumbledore.

Deux gardes sortirent avec Ginny, celle-ci se débattant avec fureur.

Que ferais-je sans toi ? [Drarry]Where stories live. Discover now