Chapitre 8

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PDV Harry

Le lendemain, je me réveillai à 7h30, m'habillai et allai dans la grande salle. Hermione était à la table des Serdaigle et mangeait, l'air triste.

- Hermione, je sais qui détient Drago !

- Sérieux ? Qui ?!

- C'est Ginny !

- Ginny ??

- Oui, viens, je vais tout expliquer.

Nous allâmes à l'écart et je lui expliquai ce qu'il s'était passé hier.

Hermione avait l'air choquée.

- Le seul problème, c'est que je ne sais pas comment faire pour aller dans la salle-sur-demande.

- J'ai une idée : tu mets ta cape d'invisibilité sur toi et tu prends la carte des maraudeurs. Ensuite, quand tu vois que Ginny se dirige vers la salle-sur-demande, tu la rattrape sans qu'elle te voie, avant qu'elle ne referme la porte, dit Hermione.

- Ça va être chaud...

- Tu veux retrouver Malefoy oui ou non ?

- Bien sûr !

- Alors, fais-le !

- Ok, je le ferai au soir. Je suppose qu'elle n'y va pas pendant la journée, ce serait trop risqué de rater les cours.

- Exactement.

J'allai donc à mon cours de métamorphose commun avec Gryffondor. Ron ne me regarda même pas. Pour quelle raison ne nous parlait-il plus ?

La journée se passa normalement.

À 21 heures, je vis Ginny partir de son dortoir. Je me dis que c'était le moment. Je mis donc ma cape d'invisibilité et gardai la carte des maraudeurs dans la main. Je rattrapai Ginny sans faire de bruit. Mon coeur battait à 1000km/h.

Elle ouvrit la porte. Vite, il fallait que je passe.

Par chance, elle laissa la porte ouverte, sûrement pour vérifier qu'il n'y avait personne. Je passai. Ouf!

J'avais réussi.

Elle ferma la porte et je me collai au fond de la pièce qui était petite. Il faisait noir. Elle sortit un truc de sa poche et l'ouvrit. (J'en déduis que c'était le déluminateur).

Des lumières flottèrent et je le vis. Je faillis pousser une exclamation d'horreur.

Drago était maigre, très maigre. On aurait dit un cadavre. Il était plus pâle que n'importe quand. Ses cheveux étaient en bataille et encore plus blancs qu'avant.

Ginny lui donna une tranche de pain et un verre d'eau.

Je faillis exploser en larmes.

- Lève-toi, lui ordonna-t-elle.

Drago se leva tant bien que mal, il faillit tomber.

- Tourne-toi.

Drago se retourna. Ginny traça des lettres dans l'air qui s'imprimèrent sur le dos du blond. Celui-ci poussa un hurlement déchirant.

Je me rapprochai pour voir ce qu'elle avait fait.

De grosses lettres rouges et brûlantes formaient le mot "GINNY".

J'eus le coeur brisé. Mais je ne pouvais pas intervenir maintenant.

- À qui appartient Harry ?

- À...à...vous, murmura Drago.

- Exactement... Endoloris !

Drago tomba au sol et hurla de douleur. Deux sillons salés glissèrent silencieusement sur mes joues.

- Qui Harry aime-t-il ?

- V... Vous.

Ginny lui donna dix coups de fouet.

- Fais de beaux rêves, sale fouine, lui dit-elle après lui avoir donné trois autres coups.

Et elle partit.

À peine eut-elle refermé la porte que j'enlevai ma cape.

Drago était au sol, tremblant.
Il avait le corps meurtri.

J'enlevai le bandeau qui recouvrait ses yeux.

- Drago, Drago tu m'entends ? dis-je en pleurant.

- Ha.. Harry ? dit-il faiblement.

- Je vais t'emmener à l'infirmerie, accroche-toi à moi.

Il s'accrocha tant bien que mal et je mis la cape sur nous. Il marchait avec difficulté. Il était gelé et nu.

Après au moins 20 minutes, nous arrivâmes enfin à l'infirmerie.

- Madame Pomfresh ! Vite !

Celle-ci arriva de son bureau.

- Mr Potter et... oh mon dieu ! Monsieur Malefoy ?! Vite, mettez-le là !

Je posai Drago sur le lit le plus proche.

- Allez chercher à manger, vite ! Le plus que vous pouvez !

J'allai aux cuisines, chatouillai la poire du tableau et entrai.

- Il me faudrait à manger, beaucoup ! Vite, c'est une question de vie ou de mort !

Aussitôt, une quinzaine d'elfes de maisons m'apportèrent de déliceux plats.

Les bras bien remplis, je retournai à l'infirmerie.

Madame Pomfresh donnait toutes sortes de potions à Drago. Celui-ci était maintenant vêtu d'une robe d'hôpital.

- Ah, Monsieur Potter ! Vite, venez.

J'allai à côté de Drago. Je lui donnai tout ce que les elfes m'avaient donné.

Il mangea faiblement.

Il reprit un peu de couleur au fur et à mesure qu'il mangeait.

- Merci, Harry. Tu m'as sauvé la vie, dit-il, une larme coulant sur sa joue.

- C'est fini, c'est fini, dis-je en caressant ses cheveux. Repose-toi,maintenant.

Drago me souria et ferma les yeux. Il s'endormit.
Je restai près de lui et laissai couler mes larmes.

Que ferais-je sans toi ? [Drarry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant