5. Jack Johnson.

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Tu es une fille en pleine adolescence, âgée de seize ans, on ne peux pas dire que ta vie soit des plus joyeuse, au contraire, tu vis en plein cauchemar et mens à longueur de journée, tu souris pour ne pas inquiéter tes parents et tout ton entourage mais en réalité, tu vas mal, tu es au plus bas, lorsque tu rentres chez toi après les cours, tu t'isoles dans ta chambre, tu ne prends pas le temps de voir si tes parents sont là ou non, tu montes, tu rentres dans ta chambre, tu t'étales sur ton lit, mais tu ne pleurs pas, non pas pour le moment, tu préfères pleurer le soir, lorsque personne ne peut faire irruption dans ta chambre et te surprendre, et pourquoi tu es comme ça? Moi je vais te le dire, parce que les gens de ton école t'intimident, ils t'en font voir de toute les couleurs, tu es différente d'eux et ça ne leur plait pas, tu n'as pratiquement pas d'amis mais cela te suffit car ils sont vrais, ils sont là pour toi même si ils ne savent pas la moitié de tout ce que tu subit. Tu n'en as jamais parlé à personne, et ton remède, dis moi c'est quoi ton remède, ne me mens pas, je sais ce que c'est, ton remède c'est cette foutue lame de rasoir avec laquelle tu t'abîmes la peau, maintenant tu vas poser cette lame, tu vas me faire au moins cette faveur. Maintenant, suis-moi, je dois t'emmener quelque part, pour voir des gens que tu connais que trop bien, ces garçons, c'est grâce à eux si tu es encore vivante au jour d'aujourd'hui, c'est garçons, ils sont onze, plus cette fille. Tu es leur fille unique, ils n'ont que toi comme enfant, c'est également pour cela que je demande de poser cette lame qui te détruit avec laquelle tu apaises tes souffrance en en créant d'autres. Ton quotidien se résume à : sourire devant tout le monde, un sourire tellement faux, tu es devenue une excellente comédienne, ensuite tu rentres d'une journée de cours comme toutes les autres, tu t'allonges sur ton lit, puis tu décides de te lever, tu te diriges vers la salle de bain, tu t'y enfermes, et tu effectues ton rituel de tout les jours, tenir cette lame dans tes mains et t'entailler la peau de partout, puis une fois que le sang cesse de couler, tu remet ton pantalon et ton sweat, ce pull à manches longues pour cacher toutes ces cicatrices ou ces nouvelles marques, puis tu vas dans ta chambre, tu fais tes devoirs, tu passes à table, tu places encore ce faux sourire sur tes lèvres, tu mens sur ta journée à tes parents, eux, ils te croient, ils croient en tes mensonges, tu fais ça pour ne pas les inquiéter, le repas finit, tu aides à débarrasser et tu montes, direction ta chambre, tu ouvres alors ton pc, tu te connecte sur les réseaux sociaux grâce à ta fausse identité, sauf sur un réseau social: twitter, sur ce réseau les gens t'apprécie tel que tu es, ensuite tu regardes des photos de ces garçons, puis un véritable sourire vient naturellement, c'est le seul moment de la journée où ton sourire est vrai, où il est sincère, car oui, devant tes parents tu fais l'adolescente épanouie, heureuse de sa vie, à s'ils savaient... Alors c'est donc ça? Ce sont ces douze personnes qui ne te connaissent pas qui te rendent heureuse? C'est donc eux, les Magcon? Est-ce que tu arrives à arrêter cette lame sur ta peau car tu penses à eux? Est-ce que ce sont ces personnes qui te font t'arrêter de pleurer? Si ce sont ces personnes, tu ne t'attends sans doute pas à les voir, mais en tout cas ce qui est sur, c'est que ce week-end tu vas les voir, car tes parents ont accepter de t'emmener. Et ce que tu ne sais pas, c'est que les rencontrer va totalement chambouler ta vie... Tu es en route, tu es sur le chemin, tu es heureuse, pour la première fois depuis longtemps. Ton père qui est au volant, arrête la voiture sur une place de parking, tu descend en vitesse de la voiture, tes jambes sont à deux doigts de te lâcher. Tu te précipites à l'intérieur, tu es en avance mais tu t'en fiches, tu vois d'autres filles au loin, tu vas les rejoindre mais tu ne te joint pas au groupe, tu reste en retrait et ne vas pas leur parler, soudain, une des filles s'approche de toi, tu la voit sur le côté elle est dans ton champ de vision, tu ne la regardes pas.

Fille: Salut moi c'est June, et toi?

Tu la regarde, elle est positionnée juste à côté de toi, elle te regarde avec un regard qui te met plutôt à l'aise, chose rare, et elle un sourire qui te rassures un peu, tu décides de lui répondre car tu ne veux pas paraître impolie et cette fille qui a osait venir te fait te sentir bien, pas comme tout ces gens dans ton école ou dans la rue qui te regarde de la tête aux pieds en grimaçant. Non, elle à vraiment l'air gentille.

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