ÉPILOGUE

1K 109 17
                                    

C'est timidement que Danielle décide de couper Louis et Harry, dans leur échange de regard, en demandant si elle pouvait avoir une photo avec Harry. Le bouclé acceptes sans problème, non sans garder un œil sur son amant, comme s'il avait peur qu'il s'en aille. Danielle remercie Harry mais n'attend pas avant de partir à travers la foule. Elle a eu ce qu'elle voulait et puis, Louis a revu un ancien ami apparemment. Avant de quitter définitivement la librairie, elle se retourne une dernière fois. Ils n'ont pas bougé, comme si le temps s'était arrêté. Leurs regards sont toujours ancrés l'un dans l'autre. On aurait dit une joute silencieuse entre eux. Mais non, rien de tout ça. Juste une déclaration de tout leur amour juste par un simple regard. Le guerrier a ouvert les yeux pour revoir le soleil. Danielle quitte la librairie, un sourire aux lèvres. Elle a fait son boulot, elle peut rentrer à la maison maintenant.

La pluie a fini de s'abattre sur Londres, laissant place aux éclaircies. Les quelques rayons de soleil se reflètent dans les flaques et le temps est devenu plus doux. Même le ciel est avec eux apparemment. Danielle remet le livre dans son sac à main et s'engouffre dans une petite ruelle vide. Elle renferme sa capuche sur sa chevelure devenue rousse et en claquement de doigts, elle disparaît. Quand elle ouvre à nouveau les yeux, elle sent le soleil au zénith brûler sa peau claire. Le chant des oiseaux et le vent chaud caresse sa peau. La douceur de la Grèce en automne lui a tellement manqué. La pluie et le temps gris allaient finir par la faire déprimer. Elle se relève et découvre le jardin de l'Olympe. Elle remet son châle habituel avant de s'en aller pour rejoindre son sanctuaire sur l'Olympe, un peu à l'écart des autres.



Comme à chaque retour de ses voyages, elle va s'isoler dans une petite pièce face à la montagne et à la mer pour parler à sa grand mère. Celle qui porte le monde. Elle commence un rituel et attend quelques minutes. La réponse de Gaïa est rapide. Dans une immense vapeur verte, elle jaillit d'une jarre. Drappée dans une grande robe blanche qui contraste avec sa peau olive, Gaïa apparaît à travers la vapeur verte, ses longs cheveux noirs flottant dans les airs.


- Tu en as mis du temps, Hestia ! Se plaint la déesse mère.

- Ça ne se fait pas en un jour. Et puis, Louis...je veux dire Arès n'a cessé de bouger ces dernières années. Et puis, il ne fallait pas attirer l'attention d'Aphrodite.

- Oh tu sais, elle est sûrement déjà passée à autre chose depuis le temps. Lui dit Gaïa.

- Vraiment ?

- Tu la connais.


Elle n'a pas tort. Aphrodite papillonne depuis des siècles à droite et à gauche en expérimentant tout et n'importe quoi. Aux dernières nouvelles, elle est plus tournée vers la luxure que par l'amour. Un certain roman lui aurait inspiré des pratique sexuelles originales. Depuis, elle se donne à cœur joie à découvrir le BDSM en compagnie de ravissants mortels. Arès est bien loin de tout ça Maintenant. Les deux femmes marchent un peu dans le temple.


- Je peux poser une question qui me tracasse depuis le début ?

- Oui.

- Pourquoi ne pas être intervenue plus tôt ? Je veux dire, ils se sont ignorés depuis des siècles et pourquoi les avoir fait se rencontrer ?

- Mais je n'ai rien fait, c'est le destin. Lui répond Gaïa, non sans un clin d'œil. Ils sont puissants tous les deux. Ils sont complémentaires et pourraient facilement faire s'effondrer l'Olympe. Les prophéties révèlent qu'un enfant de Zeus le destituera comme Cronos avant lui. Seuls, aucun des deux ne pourra le destituer. Mais à deux, ils sont plus forts, plus puissants. Leur amour est destructeur et à la fois fondateur.

Quand Arès rencontre ApollonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant