prologue

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Sombres rues, noirs immeubles s'étendant au loin. Nuit, c'est le moment de la journée qui inonde cet endroit. Elle marche sur les toits les plus hauts. Le vide ne l'effrayant guère, c'est un danger qu'elle ne regarde même pas dans les yeux. Elle préfère porter sa vision loin devant essayant de voir sa destination. Le regard fixe à travers deux trous de son visage, toujours cherchant l'endroit. Quel destination ? Vous vous demandez. C'est quelque chose qu'elle ne sait pas. C'est son instinct qui la pousse. Un instinct animal ou humain ? Ça non plus elle ne le sait guère. Mais poussée par cette chose toujours inconnue, elle marche.

Puis un instant, elle s'arrête. Tout au bord du précipice, elle s'assoit. Le regard toujours fixe vers l'arrivée. Et d'un coup, elle se questionne. Tout ce qu'elle savait, tout ce qu'elle avait vécu, Plus rien. Une vie oubliée. Un flash lui traverse l'esprit et ses yeux bleus apparurent un court instant, puis s'évanouissent de nouveau dans un noir profond. Des cris et une vitre se brisant, c'est qu'elle a entendu dans ce court moment de lucidité. Elle se lève de nouveau et reprend son périple.
Toujours en marchant sur ces hauts toits, elle écoute tous les bruits de la ville nocturne. Même à l'heure où toutes les proies fuient l'obscurité et l'extérieur, il y en a toujours qui se promène insouciant, ignorant les danger de cette tombe vivante. Voiture qui roule, quelques personnes marchant dans la rue, des sirènes d'ambulance et autres bruits de ville.

Sa course s'arrête quelques immeubles plus loin. Sa destination se trouve en bas, au sol. Elle déteste le bas, les hauteurs sont son royaume car il n'y a personne pour s'y hisser. Elle est mieux seule. Mais bon, elle doit savoir. C'est la seul chose qui la force à descendre.

Elle descend, tête vers le bas, regardant par les fenêtres toutes cachées par des rideaux ou des volets fermés. Elle saute alors sur une gouttière et en descend tout le long pour toucher ,enfin, le bitume. La texture du sol sur son coussinet la dégoûte. Elle observe la façade du bâtiment. C'est un office de police. « Merde des flics...» se dit-elle.
Elle ne peut pas passer par la porte. Sinon elle se ferai fusiller ou alors ils prendront peur en la voyant. Elle doit être plus maline que ça. Elle fait le tour de l'immeuble cherchant une entrée quelque part, parmi les vitres éteintes. Elle trouve alors, après avoir cherché, une petite fenêtre ouverte. Elle y passe alors d'abord la tête puis après avoir scrutée l'endroit désert, elle rentre. Cette pièce très sombre, ce trouvant être un bureau, lui disait vaguement quelque chose, étrange, car elle ne va jamais voir la police.

Elle fouille alors dans les tiroirs du meuble, regarde dans les quelques placards se trouvant dans la salle. C'est en regardant sur le bureau qu'elle voit un petit cadre avec une photo de deux personnes, des policiers. A gauche, se trouve un homme petit et brun. A droite, une femme plus grande au cheveux mi long. Cette humaine lui fait tout de suite un bond interne, comme ci son cœur qu'elle pensait inexistant se remet à battre de nouveau. Voici le but de sa destination, trouver cette photo, ou pas. Ses pensées sont coupées net par le bruit de la poignée de la porte. Quand elle se retourne, elle voit un anthropomorphe,un chat. Celui ci, avec un regard surpris, pointe d'instinct son arme sur la personne clandestine. Il essaye alors d'allumer la lumière mais l'ampoule est morte.

Elle siffle au serpent qui se glisse derrière l'anthropomorphe retenu sur elle. Le serpent ferme alors la porte et se positionne sur la poignée. Le chat perd alors son intention sur elle qui saisi alors l'arme du félin. Celui ci tente de sortir dans un mouvement de panique mais il oubli vite cette idée de fuite à cause du cobra sur la poignée. Le chat se trouve vite piégé dans la salle avec elle. Quand celle ci s'approche, le chat fait alors ce que l'on nomme le dernier recours. Il sort ses griffes et attaque. Chaque coup du félin est paré. Même si les chats sont réputés pour être nyctalope, il fait trop sombre pour que celui ci puisse distinguer quelque chose. Elle n'a pas besoin de voir pour combattre.
L'anthropomorphe déstabilisé par son manque de vision, laisse passer beaucoup d'ouverture qui lui permette de renvoyer chaque coups. Le chat essoufflé, elle finit par le jeter sur le bureau dans un fracas puissant. Fini de jouer, après ce coup ses collègues ne vont pas tarder à ce pointer. Elle attrape alors le chat par le col de son uniforme bleu, le plaque contre le mur et lui siffle :

DARK CITY : FallOù les histoires vivent. Découvrez maintenant