Chapitre 5

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« Ne faut-il pas commencer par s'haïr, lorsqu'on doit s'aimer. »

-   Friedrich Nietzsche

        Note à moi-même : ne plus jamais jouer au beer-pong. Peut-être que si je n'avais pas joué avec les garçons, je n'aurais pas fini dans la piscine tout habillée. L'avantage avec l'alcool c'est que, sur le moment ça me permet de me détendre et je suis une toute nouvelle Amber, mais l'inconvénient, c'est la gueule de bois que je me suis trainée au réveil le lendemain matin. Ce n'était franchement pas la joie. Je me rappelle de tout et ça, ça me rassure, parce que ça veut dire que je n'ai pas trop bu. Je sais que j'ai poussé Hayden dans la piscine, que Dylan était mort de rire parce que je n'arrêtais pas de faire la bombe dans l'eau. Après réflexion... c'était vraiment stupide. Piscine et alcool, c'est dangereux. Heureusement, il n'y a pas eu d'accident.

Quoi qu'il en soit, j'ai passé une partie de mon week-end au fond de mon lit. C'est seulement dimanche que les garçons sont venus passer l'après-midi ici, mais je ne suis pas restée longtemps avec eux.

Aujourd'hui, c'est mon premier jour. Pour le plus grand bonheur de ma mère, qui m'a appelée hier soir, et pour mon plus grand malheur. Mon plus grand malheur parce que c'est Hayden qui va venir me chercher tous les matins et avant même que je sois sortie de la maison, il arrive à m'emmerder. Il m'a envoyé un message pour me dire qu'il arrivait, alors je me suis rapidement préparée. Il faut croire qu'il roule à la vitesse de l'éclair, étant donné qu'il est déjà en bas à klaxonner comme un fou pour que je me dépêche. Avant de claquer la porte de ma chambre, je m'attache rapidement les cheveux en queue de cheval, et je dévale les escaliers à toute vitesse. Je vais le tuer. Marlon n'arrête pas d'aboyer à cause de ses conneries.

— Bon courage, me lance ma tante quand j'arrive dans la cuisine.

— Je vais en avoir besoin, dis-je en cherchant quelque chose à manger.

Il n'arrête pas de klaxonner. Mon. Dieu.

— Tiens, fait-elle.

Elle me tend une gaufre sur un morceau de sopalin et je la remercie. Elle m'embrasse tendrement la joue et me souhaite de passer une bonne journée. Je me précipite à l'extérieur si vite que je manque de trébucher. J'entends le rire d'Hayden d'ici.

— Bien réveillée ? demande-t-il quand je m'installe sur le siège passager.

— Si t'avais pu t'étouffer avec ton klaxon, ça m'aurait arrangée ! je fulmine.

— Bonjour à toi aussi, ricane-t-il, tu me passes un peu de ta gaufre ?

— Tu penses vraiment que tu le mérites ?

Un sourire narquois se dessine sur ses lèvres quand il met le contact et recule sur la route.

— Ouais.

Je lève les yeux au ciel. On est comme chiens et chats. Ça ne fait que cinq jours que je le connais, alors je n'ose même pas imaginer les montagnes russes qui nous attendent.

Même si je suis un peu colère contre lui de s'être montré aussi chiant, je coupe ma gaufre en deux et je lui tends un bout.

— J'hallucine, lance-t-il. Toi, tu partages ?

— Dépêche-toi avant que je change d'avis.

Il attrape alors le bout de la gaufre avant de croquer dedans.

— Merci. Si tu veux, tu peux mettre la musique que tu veux. Je crois que t'aimes pas trop mes goûts musicaux.

— C'est quoi ? Une technique pour que je sois de bonne humeur et que j'arrive à te supporter toute la journée ?

The Summer JobWhere stories live. Discover now