Tome 1 : Secret de Magie // Terminée

Ryûnnosuke

Je me souvenais très bien de ce type, c'est lui qui avait attaqué mon clan avec ses magiciens déserteurs. Autrefois, ils avaient masqués leurs visages, mais aujourd'hui, ils s'étaient montré sans. Jadis, moi et Seiren n'avions pas été assez forts pour nous battre contre eux, maintenant, c'était différent et l'heure de ma vengance avait sonné. Je les tuerai tous pour ce qu'ils nous ont fait. Et pas seulement à moi mais à eux aussi.
« Qu'est-ce qu'on fait Seiren ?
-Je ne sais pas, on ne peut pas faire d'erreur, la vie de Saraï dépend de nous et si... Si je n'arrive pas à la sauver, je ne pourrai pas regarder Yukino en face. »
Je réfléchis. La situation était tendue.
« Je vais te laisser deux options ! cria Ryûnnosuke, la première est : tu me livres ton arme sous sa forme d'humaine et je libère l'otage, soit tu viens tenter de la sauver sachant que même avec ta vitesse décuplée tu n'y arriveras pas. »
Je grinçais des dents, alors il savait... Je ne savais pas quoi faire. Je ne pouvais pas livrer Seiren sur un plateau d'argent mais laisser mourir une innocente...
« Fais-moi revenir Daisuke, j'ai un plan, lança t-elle soudainement.
-Quoi ! Tu tiens tant que ça à mourir ?
-Écoute, j'ai un plan.
-Vas-y dit et ensuite je te relâche.
-Ryûnnosuke à un défauts, il est curieux, il ne me tueras pas tout de suite, d'abord il voudra tester mon pouvoir. Si tu fais en sorte que je me transforme au moment où il essayera de le faire, il croira qu'il peut me manier hors c'est faux. Seul le Manieur Suprême peut nous manier. Tu gagneras du temps. »
Je ne répondis pas. C'était risqué. Audacieux mais très risqué.
« Il te reste cinq minutes pour te décider ! cria Ryûnnosuke, dépêche-toi où je la tue !
-Daisuke ! ajouta t-elle. »
Je serrais plus fort la poignée de l'épée. Ce n'était pas une décision facile à prendre. Mais je décidais de suivre Seiren :
« Reviens Seiren, murmurais-je. »
L'épée se mit à luire et elle revint à côté de moi. Elle me regarda l'air de dire : « Tout va bien se passer » puis s'avança vers Ryûnnosuke.
« Ainsi tu as choisi de sacrifier ton arme ? Piètre Manieur Suprême. Personne ne laisserais son arme à l'ennemi. »
Je ne répondis pas, regardant juste Seiren se placer devant lui :
« Tu m'as à présent, relâche-la.
-Comme tu veux Épée Sacrée. »
Il jeta Saraï et je la récupérais avant qu'elle ne touche le sol :
« Ça va ? Tu n'as rien ?
-Non... Je... Je crois.
-Je vais te sortir de là allez viens ! »
Je l'aidais à se lever et l'emmenais jusqu'au portail.
« Traverse-le, tu seras plus en sécurité. »
Elle hocha la tête puis traversa. Ryûnnosuke avait mis ses mains sur les épaule de Seiren. Elle était mal à l'aise.
« Que vais-je faire de toi ? dit-il en souriant sadiquement. »
Il réfléchit un instant puis claqua des doigts :
« Je sais et si je tuais ton petit manieur avec toi ? Hein Agathodæmon ? »
Voyant la tête horrifiée de Seiren j'eus envie de l'appeler mais il fallait lui faire croire qu'on avait capitulé. Puis il mit de nouveau sa main sur l'épaule de Seiren :
« Allez viens Agathodæmon ! »
Je murmurais son nom et elle se transforma. Quand il eut en main l'épée noire et rouge, il ria :
« Je ne pensais pas que ça marcherait ! »
Il se tourna de nouveau vers moi.
« Au revoir petit Manieur ! »
Il se mit à courir. Et quand il fut plus qu'à une dizaine de pas de moi, je criais :
« Viens Agathodæmon ! »
L'épée se volatilisa puis réapparut dans la mienne.
« Non c'est impossible !
-Je suis le Manieur Suprême, tu es incapable de manier l'épée Agathodæmon ! »
Je courus vers lui et, emporté par son élan, il fut incapable de s'arrêter à temps pour faire demi-tour. Il ne put courir que vers sa mort. Je le tranchais sans pitié et il tomba mort derrière moi.
« Tu n'auras plus d'occasion de l'oublier, ajoutais-je. »
Je regardais les alentours. Les magiciens de son clan étaient partis, ils l'avaient abandonné. Je libérais Seiren :
« Reviens Seiren. »
Une fois redevenue humaine, elle alla voir le cadavre de Ryûnnosuke :
« Oui, cette fois, il est bel et bien mort. »
Sa voix semblait triste :
« Pourquoi te voulait-il ?
-Il nous veut tous, il nous cherchait depuis longtemps.
-Et... Pourquoi ?
-Il veut nous tuer mais je te l'ai déjà dit non ?
-Tu ne m'as pas dit pourquoi.
-A la base, nous sommes le fruit d'une expérience d'un homme qui se sentait seul. Il a découvert le moyen de créer la vie. Alors pour ne plus se sentir seul il a transformé cinq armes en être humain. Seulement, il est impossible de créer un corps humain à partir de rien. Il est allé chercher des personnes dans le monde et c'est ainsi qu'il m'a trouvé dans le clan Hiki où j'étais en train de mourir, d'ailleurs, pour que son expérience marche, il a attendu que je succombe. Mais il n'empêche que nous ne sommes que de simples armes qui peuvent prendre l'apparence humaine. »
J'écarquillais les yeux tant cette déclaration était étrange et choquante :
« Continue, l'encourageais-je doucement.
-Cette homme avait une fille qui était partie il y a bien longtemps mais elle mourut alors dans son testament, elle lui demanda de prendre soin de son fils Ryûnnosuke. Quand il apprit ce que nous étions, il commença par haïr son grand-père puis nous et il a décidé de nous tuer. D'abord il tua notre créateur puis, quand il vit que nous nous étions enfuis, il nous pourchassa. Il nous chercha pendant longtemps et c'est ainsi que cette légende sur les cinq armes sacrées naquit.
-Attend une seconde, cette légende est née il y a très longtemps ! Comment est-ce possible ?
-Tu ne t'ai jamais aperçu que je ne vieillissais pas ? Je ne grandis pas Daisuke.
-QUOI ! Mais... Comment ?
-Je te l'ai dit, je suis un objet.
-Mais et moi ? À vrai dire, je suis le Manieur Suprême mais je ne sais même pas pourquoi.
-Nous pouvons choisir qui pourra nous manier, te souviens-tu le jour de notre rencontre, je t'ai dit que nous étions en danger et que tu devais nous aider.
-Oui je m'en souviens c'était dans la forêt.
-A ce moment là, quand tu nous a utilisé pour tuer les sbires de Ryûnnosuke, on t'as choisi et à partir de là tu es devenu le Manieur Suprême. Et tu as reçu toute les connaissances de la part de notre premier Manieur, le grand-père de Ryûnnosuke »