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Peut-être que la vie a un but finalement.
Tu passes tes mains sur les feuilles qui recouvrent ma table basse. Tu me demandes ce que c'est.
« -Philosophie. »
Un essai que j'écris. Ou du moins que je tente d'écrire.
Tu observes le tout avec attention. Je te regarde. Je te regarde.
Puis tu te tournes vers moi. Tu me regardes. Tu me regardes.
Tu te redresses. Tu ouvres ta chemise et poses mes mains sur ton torse. Ta peau est douce comme du satin. Ta bouche sur la mienne, c'est comme l'idée qu'on se fait de l'aube. Orange. Grise. Violette.
T'embrasser, c'était comme secouer ma cage thoracique avec des charges électriques brûlantes.
Tu t'es déshabillé pour moi. Je suis tellement désolé de ne pas avoir pu te faire l'amour ce soir là.
Je ne pouvais pas m'arrêter de pleurer. Et tu me répétais que ce n'était pas grave. C'est pas grave. C'est pas grave. Tu m'as serré contre toi. Tu as posé mon oreille contre ta poitrine et tu m'as dit
« -Écoute. »
J'entendais ton cœur. Battre. Battre. Battre. C'était beau.
