Prologue • Quatrième partie

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– Bien sûr que non, je m'amuse ! Révèle-t-elle avant de se mettre à pouffer de rire. Tu aurais dû te voir dans le miroir, ton expression est hilarante.

– Ah, vraiment renversant ! J'ironise ne la trouvant totalement dénuée d'humour. Tu devrais faire profiter ce talent à l'empereur ! Puis-je au moins savoir ce qui me vaut faut cet excès d'humour douteux ?

– Non et tu ne le sauras probablement jamais, pas du tout et ne va pas t'imaginer que tu ne l'as pas mérité mon prince.

Je n'ai aucune idée de ce dont il s'agira, mais elle recevra la monnaie de sa pièce ! Tôt ou tard. Elle reprend le fil de la conversation une fois calmée de ses éclats de rire tout en ignorant la fureur sur mon visage.

– Bon, je voudrais savoir ce que tu comptes faire de ton anniversaire, j'ai beaucoup de plans. Tous les servants ont hâte d'y participer. Ce n'est pas comme celui de l'empereur, il n'est jamais content.

– Vous savez que vous n'avez pas besoin de faire quelque chose de grandiose. Je serai comblé avec une petite réception privée.

– Une petite réception prive ? Il en est hors de question. Tu vas être majeur, c'est quelque chose qu'il faut fêter en grand. Te souvins-tu de l'anniversaire de la majorité de l'empereur ? Tout l'Empire a fait la fête pendant des jours. Si ce n'est pas des semaines.

– Oui, mais lui, il est l'empereur et moi, je suis simplement moi. Tu ne devrais pas te donner autant de mal.

Elle me regarde découragée, elle ne cesse de me répéter que je devrais arrêter de tenir ce genre de discours, mais pourquoi cacher une vérité aussi flagrante ?

Nous avons changé de sujet pour éviter de nous fâcher. Avec le peu de temps que l'on passe ensemble, il serait ridicule de le gâcher sur des bouteilles. Nous parlons de tout et de rien ; de son quotidien dans le palais à ses pensées, elle ne s'ennuie pas ici. Contrairement à moi.

Elle a parlé d'un marchand en particulier, il est arrivé ici ce matin. Il possède des trésors exotiques que personne n'avait encore vue. Je suis sûre qu'elle embellit un peu les choses pour me faire sourire, mais cette tactique fonctionne, alors pourquoi l'arrêter ?

J'entends soudainement des bruits étranges, s'apparentant à des cris et des fracas. Je sais, c'est ridicule d'y penser. Nous sommes dans le cercle de l'Empereur qui est en fait un endroit privilégié dans le cercle même de la Noblesse.

Il ne peut rien nous arriver ! Pourtant, mon intuition me jure qu'il ne s'agit pas seulement de mon imagination. Mia semble l'avoir senti aussi, la terre vient de trembler.

Une grande explosion nous envoie légèrement valser ainsi que le peu de mobilier dans la chambre. Les fondements même pauvre petite chambre menacent de s'écrouler. Mia, moi ainsi que d'autres servants sortons rapidement des chambres. Ils sont tellement paniqués qu'ils ne semblent même pas me remarquer.

Je ne vais pas m'en plaindre, je n'ai pas besoin qu'ils me fassent part de leur imagination débordante ; s'ils survivent à peu importe ce que c'est. Rester dans le bâtiment des servants ne servirait à rien et Mia sera plus en sécurité auprès de moi dans le palais principal.

Le chemin du retour est un peu plus périlleux que prévu. Je ne pensais pas devoir faire face à des montagnais enragés. D'ailleurs, comment se sont-ils rendus jusqu'à nous ? Ne sont-ce pas les même que mon frère a exterminé sur le champ de bataille ?

En attendant de trouver des réponses à mes questionnements, je me contenterai de rester en vie. Sans épée ni bouclier et une magie quelque peu restreinte. Je doute pourvoir trouver meilleure défense que mon bout de bois ramasser au passage. Une solution immédiate ne serait pas de refus !

– Altesse ! Je remercie les cieux que vous soyez en vie, crie le général Caprit en découpant habilement une tête comme si de rien n'était. Avez-vous idée de ce que votre frère m'aurait fait s'il avait eu vent de votre disparition ?

– Je n'ai pas disparu. Ce palais est mien et partout je suis chez moi. Maintenant expliquez moi ce qui se passe. Comment se fait-il que nous soyons attaqués dans l'enceinte de la cité impériale ?

– Je ne peux le savoir, répond simplement l'homme démontrant une nouvelle fois toute sa technique en s'occupant de deux assaillants, vous feriez mieux de me suivre. Cette demoiselle aussi.

Une fois le palais principal atteint, nous nous dirigeons vers les escaliers, les montant doucement en essayant de faire le moins de bruit possible. Nous nous assurons qu'il n'y a pas d'ennemi autour de nous, mais arrivé en haut de cet escalier, une nausée me broie de l'intérieur.

Cercle ~ Tome 1 : Les légendes perdues Où les histoires vivent. Découvrez maintenant