Cut back (Bientôt retiré de Wattpad !)

Logan #22

La jetée de Santa Monica est bondée ce soir, comme tous les soirs. La plupart des personnes autour de nous sont des touristes qui courent après la meilleure photo pour leur compte Instagram. La nuit viens à peine de tomber et le temps s'est plutôt rafraichi. Hayden a relevé la capuche de son sweat sur sa tête et j'observe son profil pendant qu'il me parle.

- Je suis allé voir Ed cette semaine.

- Ed ? Pour ?

Nous arrivons au bout de la jetée et je m'accoude à la rambarde. En dessous de nous, l'eau est noire et calme. Seules les quelques étoiles présentent ce soir et les lumières du Pacific Park se reflètent sur la surface. La grande roue brille derrière nous.

- Je lui ai dit que j'arrêtais les cours de surf.

- Vraiment ? Tu ne seras pas là à la rentrée, alors ?

- Non. Tu n'es plus mon coach.

Sa main se pose sur mon bras et je regarde ses doigts caresser mon poignet.

- Hayden, tu n'as pas fait ça pour moi, j'espère ?

- Non, Logan. Toi-même, tu m'as demandé ce que je faisais encore là. Et bien, voilà, je n'y suis plus.

- Tu ne vas pas regretter ?

- Non. Je sais que je suis assez doué pour ne plus avoir besoin de cours.

- Il était temps que tu t'en rendes compte.

Il sourit et je lui retire sa capuche pour pouvoir mieux le regarder.

- Ne te cache pas là-dessous. Tu es trop beau pour ça.

Même avec toutes les lumières autour de nous, je peux le voir rougir. Je me détache de la rambarde et l'attire pour le caler entre elle et moi.

- Tu ne m'as jamais dit qu'Ed t'avais prévenu de faire attention avec moi.

- Il t'a dit ça ? Je n'ai pas vraiment été bon élève... Le soir même de cette conversation, on couchait presque ensemble sur le plan de travail de la cuisine.

- Oh, pas bon élève du tout.

Il rit et passe ses bras autour de mon cou. Je souris en le regardant dans les yeux et pose mon front contre le sien.

- J'ai eu Ella au téléphone, hier soir.

- C'est vrai ? C'est super, Logan. Elle va bien ?

- Je n'ai pas pu lui parler longtemps, mais elle va bien. Elle partait à l'anniversaire d'une de ses copines. Elle était toute heureuse.

- Ça t'as fait du bien de lui avoir parlé ?

- Beaucoup, oui.

Ses doigts caressent ma nuque et ce simple geste réussis à éveiller mes sens. Je dépose un baiser dans son cou.

- Tu sais ce qui me ferait du bien ?

- Dis-moi.

- Qu'on rentre tous les deux...

- Ton coloc ?

- Il bosse jusqu'à 23h.

Je continue de lui embrasser le cou et tout son corps se tend contre le mien. Il déplace son visage de façon à me laisser plus de place pour enflammer sa peau.

- Tu sais qu'on a une heure de route jusqu'à chez toi...

- Raison de plus pour partir tout de suite.

C'est non sans mal qu'on arrive finalement à atteindre l'appartement après une bonne heure de route. Avec le trafic abondant de Californie, j'ai bien cru que j'allais devoir m'arrêter au bord de l'autoroute pour le prendre sur la banquette arrière de la voiture. Heureusement, il nous reste encore assez de temps avant que Roman ne débarque. D'ailleurs, Hayden a bien rigolé quand je lui ai dit que la chambre dans laquelle nous avions fait l'amour n'était pas la mienne, mais celle de mon ami.

C'est dans des gestes précipités que nous nous déshabillons avant de nous laisser tomber sur le canapé. Rapidement, je me retrouve en lui. Nos corps se fondent l'un dans l'autre à la perfection, comme s'ils étaient faits pour ça. Les mains d'Hayden agrippent mes hanches, un peu plus fort à chaque coup de bassin donné. Nos gémissements emplissent la pièce.

Je m'écroule sur le canapé la respiration saccadée, le corps luisant de sueur et épuisé par le moment qu'on vient de passer. Hayden, allongé à mes côtés, lutte pour retrouver un rythme cardiaque cohérent.

- Mon dieu... Logan, c'était...

- Je sais...

Je puise dans mes dernières forces pour attraper la couverture qui traîne plus loin et nous couvre le bas du corps avec. Une fois calmé, Hayden se blottit contre mon torse. Son souffle chatouille ma peau et pendant que je caresse son bras en silence, je réalise que j'ai de plus en plus de mal à me passer de lui. Quand je l'embrasse sur le pas de la porte, peu avant 23h, je me retiens de lui demander de passer la nuit ici. Il faut vraiment que je songe à me trouver un appartement.