un ✨ kotobuki reiji

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kotobuki (deserves better) reiji x reader

Il contemplait l'immensité de l'océan qui s'étendait devant lui, la lumière des étoiles qui se réfléchissait sur la surface sombre de l'eau ; perdu dans ses pensées, imperméable au monde qui l'entourait, au bruit des vagues qui se brisaient sur le...

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Il contemplait l'immensité de l'océan qui s'étendait devant lui, la lumière des étoiles qui se réfléchissait sur la surface sombre de l'eau ; perdu dans ses pensées, imperméable au monde qui l'entourait, au bruit des vagues qui se brisaient sur le sable peut-être un peu trop loin derrière lui, jamais au dessus des genoux, insensible à la morsure du froid contre sa peau pâle, ce froid qui le paralysait peu à peu, jamais au dessus des genoux.

Jamais au dessus des genoux, il se l'était promis. Et pourtant l'eau lui arrivait déjà à la taille et il faisait parfois un autre pas en avant. Si il s'était d'abord senti oppressé par l'étau de l'eau noire, s'il avait d'abord senti sa respiration bloquer dans ses poumons, il s'était vite détendu au fur et à mesure qu'il réfléchissait, comme s'il avait fait la paix avec l'entité, comme on disait que l'eau était bonne et qu'il fallait juste y entrer.

Il fit un pas de plus en avant, pour s'éloigner encore du rivage. Il ne savait pas si il voulait y retourner. Il ne savait plus si il voulait rester. C'était compliqué en ce moment, ça l'avait été depuis ce jour , depuis qu'Aine était parti... Alors oui, y'avait pas que des bas dans sa vie, Reiji s'était trouvé des amis, il pensait, et sa carrière de chanteur allait bien mais y'avait toujours ce vide en lui, celui qu'Aine avait laissé, et qui lui donnait, à lui aussi, l'envie de partir.

Alors à chaque fois, il venait sur cette plage. Pour penser. Pour mettre ses pieds dans l'eau, jamais au dessus des genoux. Pour essayer de comprendre, même juste un peu, Aine.

Il n'avait jamais complètement réussi, il n'avait jamais réussi à s'enfoncer plus haut que ça, pas avant aujourd'hui. Aujourd'hui, il se laisserait engloutir

Une douce chaleur l'enveloppa, des bras se serrèrent autour de sa taille et il sentit les battements d'un cœur dans son dos. Dans son monde, il n'avait pas entendu la jeune femme arriver, il ne l'avait pas entendu l'appeler à plusieurs reprises. Il n'y a que maintenant, quand elle était si proche, qu'il se rendait compte de sa présence.


« Retournons sur le sable, d'accord ? »


Elle avait soigneusement choisi ses mots et essayait de sonner moins anxieuse qu'elle ne l'était, c'était raté. Reiji avait remarqué immédiatement l'hésitation dans sa voix, l'inquiétude... Mais après, il était de ce genre de personne qui savait lire entre les lignes et qui remarquait immédiatement quand quelque chose n'allait pas... si seulement ça avait pu toujours être le cas.

Il se défit de l'étreinte de la jeune femme et se tourna vers elle, découvrant sans aucune surprise [prénom] Kisaragi, il l'avait reconnu à l'entente de sa voix.

Ça faisait sûrement une éternité qu'il ne l'avait pas revue, pas parler autrement que par téléphone et elle n'avait pas bien changé. Elle était toujours cette même jeune femme à la peau [carnation], aux cheveux [couleur] mi-longs et aux yeux [couleur]... elle ressemblait à son frère pourtant, et il ne savait pas si c'était une bonne chose. Il baissa le regard sur son visage bien content qu'elle ne soit pas plus grande que lui, et remarque son air inquiet et ses lèvres bleutées par la température de l'eau. Il afficha un léger sourire, peut-être ironique, peut-être soulagé qu'elle l'ai trouvé.


« Retournons sur le sable avant que tu n'attrapes froid, oui. »


C'était Reiji, toujours à s'inquiéter pour les autres mais jamais pour lui.

La brise nocturne les fit frissonner, lui dans son pantalon beige trempé et elle dans sa robe noire qui l'était tout autant, jusqu'à la taille du moins, collant à ses courbes. Ils devraient rentrer, se mettre à l'abri quelque part, mais choisirent de s'étaler sur le sable, côte à côte, le laissant coller à leurs vêtements et s'emmêler dans leurs cheveux.

En silence, ils regardèrent les étoiles.


« Je crois que tu es la dernière personne que je m'attendais à voir ici. » il prit la parole, ne quittant pas le ciel des yeux. « Ne détestes-tu pas cet endroit ? »

« Hm. » elle secoue la tête. « Je savais que je te trouverais ici. »


Elle le savait parce qu'elle aussi, venait souvent se réfugier sur cette plage pour réfléchir ou quand elle voulait simplement être seule. Cette plage, elle était spéciale, pour lui comme pour elle.


« Je ne ressens aucune animosité envers l'Océan. Je ne suis pas triste, non plus, je ne pense pas que c'est ce que mon frère aurait voulu pour moi... pour nous. »


Enfin, elle le vivait vraiment mieux que lui, comme si elle avait déjà fait le deuil de son frère. Elle avait perdu espoir avec les années et avait réussi à tourner la page. Ne parles pas d'Aine comme s'il était mort. Ne parles pas de mon meilleur ami comme s'il n'y avait plus aucune chance qu'il ne se réveille de son coma. C'est ce qu'il avait envie de lui crier. Il ne le fit pas. Il resta silencieux, à regarder le ciel.


« Tu sais ce qu'Aine me disait souvent ?qu'il aimerait me protéger de tout et de n'importe quoi afin que je ne sois jamais triste, et quand il me voyait pleurer, il disait sans cesse qu'il n'accepterait plus de me voir verser d'autres larmes que de bonheur.  » depuis combien de temps n'avait t-elle pas parlé de lui aussi librement ? « Alors pour lui qui ne l'a pas été, je m'efforce d'être heureuse. Je n'ai aucun ressentiment pour cet océan qui m'a arraché mon frère, j'ai cessé de le pleurer il y a bien longtemps déjà... Mais, Reiji, je ne le laisserais pas m'arracher l'homme que j'aime. »


Elle continua de regarder le ciel, bien qu'elle vienne tout juste d'admettre ses sentiments pour le brun à côtés d'elle. Honnêtement, il n'était pas totalement stupide et devait forcément l'avoir remarqué au fil des années passées à se fréquenter, elle ne faisait qu'admettre une évidence.

Le silence retomba, la jeune femme ferma les yeux et se concentra sur le bruit du reflux des vagues qui emportait avec lui ses angoisses, priant pour qu'il emporte aussi une part de celles de Reiji, une part de ses regrets, aussi, il en avait trop.

Le Quartet Night réfléchit encore un peu avant de venir prendre la main de [prénom], la serrant légèrement dans la sienne. Il ne sait pas pendant combien de temps ça durerait, mais aujourd'hui, pour et avec elle, il resterait.

reader insert collection (vol 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant