Chapitre VI

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Près d'une semaine s'était écoulée depuis notre dîner chez les Miller. Une semaine intense où nous avions eu énormément de travail à l'agence,

Il y avait eu trois grands événements à préparer : un mariage, une baby-shower et une célébration de diplôme assez grandiose. J'étais débordée, mais je ne m'en plaignais pas. Non pas que je n'étais pas épuisée, mais cela m'évitait de ruminer, de me poser mille et une question.

Questions auxquelles je n'avais aucune réponses alors qu'il me suffisait seulement pour cela de composer un numéro, un seul et unique numéro. Les coordonnées de Kendall Jones, comme elle me l'avait indiqué étaient inscrites sur une carte professionnelle qui avait été glissée dans le porte document. Cependant l'idée de composer ce numéro m'était insupportable. Je ne poserais sans doute jamais mes questions à Kendall Jones, car il était hors de question que je devienne sa ... rien que le mot m'embarrassait.

Franchement, je ne comprenais moi-même pas ce qui m'empêchait de l'appeler et de simplement lui dire que jamais je ne deviendrai une sorte d'esclave sexuelle en acceptant de faire toutes les choses qui étaient mentionnées dans ce contrat. De toute toute manière, je n'avais absolument aucune expérience charnelle, alors je n'allais certainement pas accepter de me plier à de la domination avant même d'avoir expérimenté la manière douce.

Jusqu'à ce maudit baiser, je n'avais d'ailleurs jamais ressenti de manière aussi forte un désir charnel. Certes il m'était arrivé d'avoir envie parfois, mais ça avait davantage été de la curiosité qu'un besoin clair. Je m'étais promis de ne pas franchir le pas tant que je n'étais pas certaine d'être face à une personne face à qui l'envie d'elle me submergerait complètement ; ce qui n'était jamais arrivé auparavant. Cependant il m'en avait suffi de peu pour que l'idée de connaître les plaisirs de la chairs me consume et qu'elle joue de son pouvoir machiavélique pour jouer indéfiniment des scènes érotiques dans mon esprit.

Je maudissais Kendall Jones pour les valves qu'elle avait ouverte en moi. Comment pouvais-je autant vouloir l'étrangler que de sentir ses lèvres sur les miennes ? Je perdais complètement la tête. Ça, c'était certain.

...

Quelques jours plus auparavant, j'avais manqué de renverser ma tasse de thé sur mon lit lorsque mes yeux avaient rencontré les premières lignes du contrat.

Avant de prendre connaissance, j'ignorais même l'existence de ce genre de contrat. Je m'étais retenue d'aller réveiller ma meilleure amie. Ou plutôt, j'avais fais tous les efforts du monde pour garder la folie qui se trouvait entre mes mains pour moi. Je mourus d'envie de lui en parler ne serait ce que pour qu'elle me rassure en me racontant n'importe quelle anecdote hallucinante à ce sujet comme elle savait le toujours faire.

J'avais juste voulu entendre quelques mots qui auraient calmé mon esprit en fusion. Cependant je n'avais pas pu : un mélange de honte et de gêne, m'en avait empêché. Et sans doute l'aspect de confidentialité.

J'espérais me rassurer moi-même : ce n'était qu'une proposition après tout, ce n'était pas comme si j'avais exprimé le moindre intérêt pour ce genre de... Pratiques. Non, ce n'était pas de ma faute si Kendall Jones avait cru ne serait ce qu'une seule seconde que j'accepterai ce genre de chose. Qu'est-ce qui dans mon attitude lui avait fais croire que je voulais me soumettre à quiconque ? C'était de la folie !

Je devais simplement l'appeler et lui dire : « Écoutez madame Jones, je ne suis pas intéressée ». Une phrase, huit mots, et ma torture serait finie.

Tu parles.

Encore faillait-il réussir à le faire, j'avais repoussé ce moment toute la semaine. Certes, j'étais débordée de travail, mais ça ne m'aurait pris que cinq minutes de la contacter. Cependant je n'y arrivais pas, parce que je ne pouvais y penser sans devenir nerveuse et sans perdre tous mes moyens.

Madame JonesWhere stories live. Discover now