Chapitre 29 ✅

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« Après notre « mort » ( simulée par ton père ) on a été envoyé dans une autre ville très loin de celle-ci. Ne me demande pas pourquoi, parce que je n'en n'ai aucune idée. Je voulais m'enfuir mais... elle marque une pause et larmes commencent à surgirent, il me battait. J'ai essayé énormément de fois de m'enfuir pour te rejoindre mais, ça finissait toujours pareil, c'est à dire avec des bleus plein le corps ».

Des larmes de colères glissent le long de mes joues. Comment a t'il pu faire.. ça ?! Des envies meurtrières me prennent et je me lève pour prendre de l'air.

Je monte les escaliers à toute vitesse et ouvre la fenêtre. Je sors une cigarette, l'allume, et remplis mes poumons de cette fumée destructrice. Je ne fume que quand je ne me sens vraiment pas bien, donc je ne risque rien, enfin.. je crois ?

J'entends la porte s'ouvrir puis des pas qui se rapprochent.

« Fumer tue.

La voix de mon frère me parvient au oreilles, j'hausse les épaules et au moment où j'allais remettre ma clope dans ma bouche, mon frère la prend puis commence à recracher la fumée.

- "Fumer tue" dis-je dans le même ton que lui en imitant sa voix

Je le vois sourire et il jette la cigarette par la fenêtre.

- J'arrive toujours pas à croire que vous êtes là.

- Et bien.. touche moi si tu veux.

Je souris , il m'avais vraiment manqué.

- J'ai tellement envie de tuer la chose qui nous sert de père ! J'ai envie lui ouvrir son ventre et de lui faire bouffer ses organes et ensuite je veux lui faire éclater son crâne avec mes chaussures et-

- Chut.. calme toi sœurette.. il me prend dans ses bras, et je laisse l'eau présent au bord de mes yeux couler, encore.

- Pourquoi tout ça n'arrive pas à quelqu'un d'autre Thomas..? Pourquoi ? Pourquoi nous ? Pourquoi moi ? Dis-je toujours en larmes.

- C'est le destin Emy.. le destin.. on ne peut rien y faire face à cela, rien.

- Eh bah le destin c'est un connard !

- Je suis d'accord »

Il me relâche et nous descendons en bas pour retrouver les autres.

Ils sont assis, silencieux, tous entrain de fixer le sol.

Quand le bruit de nos pas retentirent, ils lèvent tous la tête et je peux apercevoir le sourire chaleureux de ma mère.

Je le lui rend mais faiblement. Je vois également Lucas qui me sourit.

« Il fait que l'on trouve un plan pour arrêter le conna-.. Stéphane » ( c'est le nom du père d'Emy )

Ils hochent tous la tête positivement, mais je leur dit que nous allons le faire demain puisqu'il est trop tard.

Nous montons tous pour dormir, il y a assez de chambres pour tous le monde.

**

Une heure, cela fait une heure que j'essaie de m'endormir en vain. Je n'arrête pas de penser à un plan pour détruire mon "père".

Je décide de sortir dehors pour prendre de l'air. Il fait assez froid pour une nuit de mars, mais je m'en fiche.

Je referme doucement la porte derrière moi et m'assois sur la marche devant l'entrée.

Je regarde les étoiles une deuxième fois dans la nuit. Ça me permet de me changer les idées.

Soudain, la porte d'entrée s'ouvre, je tourne la tête et vois Lucas.

- « j'étais sûr de te trouver là, dit-il dans un sourire.

Une fossette apparaît sur sa joue droite, il est tellement mignon..

Je me surprend entrain de le dévisager et baisse rapidement mes yeux sur mes mains, gênée.

Je souris à mon tour et il vient s'assoir à mes côtés.

- « C'est complètement fou, ce qu'il nous arrive.

- Oui, sa fait tellement cliché.. mais pourtant.. c'est vrai.

Il hoche la tête.

- Tu sais, si tu veux parler.. je suis là..

Je peux entendre une once d'hésitation dans sa voix, je sais qu'il ne veut pas me forcer et il me le fait très bien comprendre.

- En fait, j'arrive toujours pas à y croire... c'est.. je ne sais pas comment on pourrait décrire cela avec des mots. C'est comme si tout ça, c'était qu'une grosse blague.

- J'avoue que c'est assez louche, mais c'est la vérité.

Une larme coule en repensant à ce que ma mère m'a raconté, il y a quelques heures.

Lucas la voit et me prend mon visage dans ces grandes mains. Je suis d'abord surprise mais je me détend par la suite.

- Écoute, on va trouver une solution d'accord ? » Dit-il en essuyant la larme qui commençais à descendre le long de ma joue.

Il retire ses mains de mon visage et observe droit devant lui, pensif. Je me demande bien, à quoi il pense.

Je pose ma tête sur son épaule, il vient entourer tous mon corps de ses grand bras réconfortant.

Nous restons ainsi, et à ce moment là, je ressent des petites choses au niveau de mon bas-ventre, sans savoir ce que c'est.

Why Me ? (EN RÉÉCRITURE)Where stories live. Discover now