Chapitre 1: -Elle est morte-

51 6 9
                                    

Cette phrase se répétait et se répétait dans ma tête depuis une semaine. Une semaine. Ma maman est plus là. Elle est morte. morte. Elle m'a abandonné. elle m'a laissé seule. Seule face au monde. Elle est partie.  ça faisait une semaine que je restais coincée dans ma chambre.  mes amis passent à l'occasion mais ne sonnaient pas.  je pouvais reconnaître la voiture de Juan entre mille. Il passait toujours la même musique en boucle, notre musique: cold water.
- Everybody gets high sometimes, you know
What else can we do when we're feeling low?
So take a deep breath and let it go. You shouldn't be drowning on your own.... fredonnais je rêveuse quand il était près de moi.
Je rester sous la couette même si il faisait tellement chaud.  J'étais désespérée. J'avais gardé mon mac branché et je regardais le plus de film possible. Par terre le sol était jonché de mouchoirs de paquets de pop-corn et de bouteilles de bières,  on aurait dit le lendemain d'une fête cliché américaine...  si maman avait été là, elle aurait piqué une crise de nerfs. Je n'avais pas osé demander pourquoi elle était morte.  Même si tout le monde me disait reste forte, tu es la meilleure, elle est toujours dans mon cœur... je me disais que je ne voulais pas savoir pourquoi elle n'était plus là et que j'étais lâche.  je ne m'étais pas lavée depuis un bon bout de temps. Je puais. Mes cheveux étaient mal coiffés, mes grands yeux étaient rouges et des gigantesque cernes.
- Chica! Debout!  s'écriait mon père en bas
-Nan pas debout-
Je soufflais et posais ma tête sur mon oreiller.
- OH! Avance ! Lèves toi! Bouges! Criait il encore

Je soufflais et encore quand ma porte s'ouvra dans la volée. Les cheveux de mon père était dans le désordre et sa combinaison de travail était entrouverte, on pouvait entrevoir sa musculature digne d'un Apollon grec, je comprenais bien pourquoi ma mère l'avait choisi comme mari. Il se passe et l'arête du nez et pointait le désordre dans ma chambre:
-  va falloir que tu ranges ça.
- oh mince...disais je sarcastique
Je le regardais quelques secondes mais en voyant son air sérieux je me levais en sursaut.  j'enfilai une robe, une robe rouge, pour me rappeler du vernis rouge de ma mère et de ses peintures qu'elle faisait avec ses petites touches de cette couleur un peu partout. Avant c'était sa couleur préférée,mais , quelques semaines avant sa mort elle m'avait offert un cadeau.  elle m'avait tendu un collier. une parure en or avec un rubis attaché dessus. La pierre taillée en forme de cœur. Elle m'avait chuchoté songeuse "maintenant je n'ai plus de couleur". J'espérais qu'elle me regarder de l'eau de là-haut.  Je m'observais dans la glace je n'avais pas le temps de me laver mais je pouvais au moins m'arranger. Je prenais une brosse dans mon armoire et commencer à brosser mes longs cheveux châtains lisse.  mes yeux bleus shootés me fixaient dans le miroir.  j'étais toujours rouge mais ça se voyais moins. J'observai maintenant l'énorme bazard dans ma chambre.
-bonne chance-
je soupirai lourdement,  depuis quelques temps je soupirai beaucoup plus. J'ai ramassais le mouchoir et les lançais dans la poubelle. Je prenais les bouteilles de bière et les posais le long du couloir. Le pop-corn et étaler sur le sol je courais chercher l'aspirateur quand un seul un seul coup j'entendais mon père parler à quelqu'un au téléphone.
- Oui, bébé, je viendrai quand je lui aurais dit et elle viendra avec moi disait il d'une petite voix
- et là c'était le drame-
je voyais rouge. Rien à faire de ma chambre.  j'ouvrais la porte violemment et regardais mon père dans les yeux.  Pris en flag' hein! Me disais je.
- Faut que je te laisse. disait il plus fort maintenant les yeux braqués sur moi
- Mais non! Le coupais je laisse moi ton bébé que je lui dise ma manière de penser  continuais je aussi dire que du béton.
Il soupirait et répondait à son interlocuteur.
- J'ai dis PASSE MOI LE TÉLÉPHONE! Criais je à bout de nerfs.
J'avais beau être petite de taille, ma voix portait bien loin. Il continuait à me regarder mais il semblait triste presque déçu. Il tremblotait même.
- Tiens disait il en me le tendant.
Je lui arrachais des mains sans me passer de lui lâcher le pire des regards que je pus lui offrir en l'accompagnant d'un :" va falloir qu'on parle tout les deux".
- Allô? Disais je toujours bloquée dans les yeux de mon géniteur
- Allô. Enchantée Élena, j'ai toujours voulu te parler. Disait une voix féminine et mielleuse dans ce fichu portable
- vouvoiement. Vous connaissez? Qui êtes vous? Et de quel droit mon père vous appelle son bébé? Disais je de plus en plus dure avec une voix irritée.
- Je suis désolée que vous l'appreniez disait la voix en bégayant
- Mauvaise réponse disais je en ne prenant même pas le temps de l'écouter. Je raccrochais.
-Tu vas regretter. Disais je en me retournant
Je montais dans ma chambre, prenais mon téléphone et sortais par la fenêtre. J'escaladais le mur et tombais sur mes pieds. J'appelais rapidement Juan puis Dylan et leur donnais rendez-vous en haut de notre immeuble désinfecter. Je marchais dans la rue déserte, pleine de haine. Il faisait chaud, trop chaud. C'était la canicule. Mes épaules chauffaient, et mes cheveux balançaient de gauche à droite. Une larme m'échappait.  Ma vie était un cauchemar. Et j'étais trop brisée pour m'en rendre compte.

**********************

Je posais ma tête contre le mur et me laissais glisser sur le sol. J'allais attendre les garçons sans pleurer une larme. J'étais forte. Un peu près une vingtaine de minutes plus tard les garçons entrèrent dans la pièce en rigolant.
- Salut vous. Disais je doucement et surtout en chuchotant.
Les deux garçons regardèrent en même temps mon visage, puis se précipitèrent sur moi.
-Oh! Élena! Regarde moi!
- Ma chérie ! Regarde moi!
J'étais reconnaissante qu'il ne met pas appellé bébé. Je fermais les yeux et respirais lourdement et plusieurs fois. J'avais lu un article sur le yoga qui nous expliquait que c'était pour le stress ou je sais plus quel truc. Puis j'ouvrais mes yeux après quelques clignements.
- Alors.... Comment vous allez?
Ils sourirent et se regardaient.
-Et toi comment tu vas? Me disaient ils les deux en même temps, comme coordonnés.
- Super mal. Personne n'est au courant?
- De quoi tu parles? Me demandait mon meilleur ami
- Elle est morte
Ils fermaient tout les deux les yeux et posaient leur tête sur chacunes de mes épaules. Il me seraient doucement avec amour.
- Je t'aime mon cœur. J'suis la pour toi. Tu le sais. Chuchotait encore mon petit ami.
Mon cœur arrivait à se soulever d'amour. Je n'avais pas senti cette émotion depuis bien longtemps. Amoureusement, je l'observais. Je sentais leurs respirations chaudes et profitais du moment. Puis quelques minutes après avoir compris qu'ils me compreneaient et tu me soutenaient à fond je décidais enfin à leur parler:
- J'ai surpris mon père au téléphone  ce matin, ou se soir ou cet aprem je sais plus trop enfaite.
- Et c'est un crime de parler au téléphone avec quelqu'un chez toi? Me demandait Juan avec son air joueur.
- Oui. Répondais je rapidement
- Ah. Chuchotait Dylan
-Il parlait à une femme et il l'a nommée bébé. Continuais je en tremblant
Les garçons ecarquillerent les yeux.
- Et... Me disait mon meilleur ami qui savait très bien que cela voulais dire quelque-chose.
J'allais leur expliquer quand le portable de Dylan sonna. Il le prit de sa poche et me le montra. Papa bae.
- Je réponds? Me demandait il
Je levais les yeux et acquiesça.
-Bonjour monsieur...disait mon copain avec un sourire faux
Il appuyait sur le bouton haut parleur.
-Oui Dylan. Es tu avec Elena? Répondait une voix rauque que je pouvais reconnaitre entre mille
Dylan m'observait l'air de dire oui ou non?
-Oui. Répondais je à sa place
-Élena rentre maintenant nous partons.
-Je suis majeure.
-Tu n'a plus de toit
- On va où? Répondais je pleine de défi
-Aux États-Unis.
-Morte de rire. On a pas de pognon, rien.
-Nous demenageons chez ma compagne que tu le veuilles ou non.
Je me mordillais la lèvre inférieure pour m'empêcher de crier et de prendre le téléphone.
-Raccroche. Ordonnais je
Il raccrochait avant que mon père ne puisse continuer à parler. Je me mettais à crier. Mon amoureux me prit la main.
J'vais partir. Chuchotais je maintenant
On aurait dit une lunatique. Je me levais, enlevais les poussières de ma robe et me dirigeais vers la sortie.
-On s'envoie des messages. Disais je en regardant la porte de sortie
On t'aime disaient ils de tout cœur.
Je voulais leur répondre mais rien ne sortait de ma bouche. Juste mes pieds réussirent à avancer.

Fuis moiWhere stories live. Discover now