Chapitre 4

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Quand le Tout puissant, Azawajel décide, qui peut l'empêcher ?

-Non non, Ndella. Bashir m'a énervée et je suis dans mon droit. C'est normal que je lui en veux. Je t'interdis de le défendre.

-Je ne le défends pas Yoyo. C'est vrai qu'il est inexcusable mais certaines choses ne se pardonnent pas, ça se comprend.

-Comprendre quoi ? Qu'il s'en est fallu de peu pour qu'il me quitte ?

-La pression Yolande. La pression...

-Je subissais une pression aussi. Trouve autre chose à dire. Dit-elle en tournant la tête.

-Il ne pouvait pas savoir la pression exercée sur toi et toi, tu ne pouvais connaître la douleur dans laquelle il était. Yolande, comprends que vous devez essayer de vous comprendre. Un couple, parfois ça pense différemment. Il faut essayer de se mettre à la place de l'autre et surtout, je te le dis souvent, communiquez. C'est quelque chose que tu ne dois jamais refuser de faire. En le renvoyant de chez toi, tu fuis le dialogue et c'est mauvais.

-J'étais énervée Ndella. Tellement de pensées négatives se bousculaient dans ma tête, je voulais juste ne plus le voir.

-Tu es appelée à être son épouse et vous vivrez dans une maison familiale. Tu ne peux pas faire sortir ton mari de la chambre dès qu'il y a dispute. Tu dois prendre sur toi. Oui Petite soeur ! Ne me fixe pas comme ça.

-En fait, pour le mariage, je lui ai fait croire en quelque sorte que c'est annulé. Dit-elle le doigt dans la bouche.

Ndella éclate de rire.

-Toi même tu sais que c'est faux. Tu n'y as jamais pensé. Yolande, à d'autres s'il te plaît.

-Qu'est-ce que je fais maintenant Ndella ? Il me manque.

-Tu sais ce qu'il te reste à faire bébé. Bon, il est tard. Il faut qu'on rentre.

Les deux amies se font la bise avant de se quitter pour rejoindre leur voiture.

Yolande n'allait pas bien depuis ce jour. La dispute entre elle et son chéri à créé une forte souffrance dans son coeur. Elle n'imaginait pas aimer quelqu'un de cette manière. Au point de pleurer pour lui la nuit. Elle ne voulait pas prendre ses appels car elle était furieuse contre lui. À force de penser négativement, elle se torturait. Elle regrettait déjà avant d'en avoir parlé à sa meilleure amie. Et celle-ci a été encore plus sage. Sa phrase concernant la pression l'a beaucoup marqué.
Peut-être que Bashir avait réfléchi comme ça car il était acculé. Les manières de gérer les problèmes étaient opposées pour les deux.
Elle avait décidé de prendre le bon côté des choses, d'oublier cette histoire et de se concentrer sur son couple. La vie est courte et les détails freinent.

3 jours sans Bashir, c'était le calvaire. 72 heures sans le voir, 4320 minutes sans lui parler et 259200 secondes sans l'écouter... Non, elle n'en pouvait plus.

Elle dépose son sac et ses clés sur la table en faisant un bruit lascif. Assise sur le tabouret de sa cuisine, elle hésite entre l'appeler demain ou le faire tout de suite. Erika opte pour la dernière.

1......2......3

-Allô ? Erika ? S'exclame Bashir, incrédule.

-Tu me manques. Annonce-t-elle en boudant.

-Tu me manques aussi Babe. Murmure-t-il comme s'il se confiait.

-Alors qu'est-ce que tu attends pour venir ?

-Sérieusement ? Tu... Tu veux que je te ramène quoi ?

-Je veux juste ta barbe et tes bras.

-J'arrive tout de suite.

Cocktail molotov Where stories live. Discover now