Chapitre 46: Demyan.

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— Le dirigeant d'Ivraska et son fils! s'exclama le président d'Eytidy en ouvrat ses bras. Quel plaisir de vous voir.

Il ne le pensait pas, bien évidemment, mais comment lui en vouloir? Il tentait d'être bienveillant et accueillant, cependant je remarquais sa mâchoire quelque peu crispée. Mon père, tout aussi faux que lui, se pencha afin de lui faire une révérence.

— Tout le plaisir est pour moi, affirma celui-ci.

Le président Vasquart nous invita ensuite à nous assoir sur sa table. Elle était recouverte de mets aux odeurs plus enivrantes les unes que les autres. Je pris place en face de mon père, tandis Vasquart s'installait à ma droite.

— Alors, que me vaut le plaisir de vous voir? demanda-t-il en passant une main dans ses long cheveux de jais.

— Nous avons quelques demandes concernant la technologie de votre île. Nous aimerions plus d'armes, et si possible les rayons qui protègent vos cultures de la météo.

Vasquart eu un sourire crispé et baissa les yeux d'un air embêté.

— Comme vous le savez, monsieur Vosris, je ne suis pas vraiment adepte de vos méthodes. Vous fournir les rayons de protections ne me dérange en rien, mais pour les armes, je vais devoir y réfléchir. Même si vous ne fournissez aucune nouvelle sur ce qui se passe sur Ivraska, sachez que j'ai mes sources. J'ai eu vent de la dernière exécution de Scintillant.

Un silence pesant s'installa après ces mots. Mais mon père ne se laissa pas démonté et répliqua.

— Laissez-moi dirigez ma nation, je vous prie. Les Scintillants nous ont beaucoup fait souffrir, comme vous le savez, alors nous nous devons de les éliminer. Sachez que seul le père a été exécuté et non sa femme et ses enfants, car seul cet homme avait été coupable d'actes atroces sur des Sans-Pouvoir. Il devait être puni.

C'était un mensonge et Vasquart semblait bien le savoir. La grimace qu'il fit à l'entente des paroles de mon père m'en convaincu. Le seul tord qu'avait eu le père de Hutys et Tinor était d'être un sorcier déchu, il l'avait payé de sa vie. Mon père tuait des innocents et ce n'était pas nouveau.

Le reste de la discussion se porta sur diverses sujets, mais je n'avais pas la motivations d'écouter leurs dires. Je retins seulement que Vasquart n'acceptait pas de fournir d'armes, ce que je comprenais parfaitement. Par contre, les rayons qui permettaient de protéger les cultures révolutionneraient l'agriculture d'Ivraska, jusqu'ici en difficulté.

Après ce repas assez mouvementé en raison des différends politiques, le président nous proposa une visite de la maison et de son château. J'en profitais pour faire part de ma requête à mon père. Il n'avait pas eu vent des supposés problèmes de santé de ma sœur, alors je savais qu'il lui demanderait la véracité de mes propos, mais je ne devais pas m'en soucier pour l'instant. Le plus important était de trouver Jiko Nyru.

Mon père me laissa partir, même si je me doutais qu'il ne me croyais pas. Sans doute préférait-il avoir une autre bonne raison pour me passer à tabac. Je frissonnais en pensant à cela. Ses menaces prononcées quelques heures auparavant résonnaient comme un échos à chaque secondes. Arrête de penser à cela.

Une fois dehors, assailli par le vent glacial d'Eytidy, j'eus moins de mal à retrouver mes esprits. Mon épais manteau ne pu pas me protéger du froid, toutefois cela ne me dérangeait pas vraiment, même si mon nez avait déjà viré au rouge et que des larmes perlaient sur mes joues. Je me dirigeais alors vers le premier homme de la LPE, la Ligue Protectionniste des Eytidyens. Ceux-ci vouaient corps et âme pour défendre leur nation et ses habitants. Contrairement aux legios dont je faisais partie, qui ne s'occupaient que de punir des innocents...

Diadème de cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant