Tome 1 : Secret de Magie // Terminée

Une rentrée à l'Institut

Je marchais en direction de l'Institut de magie. Située sur une île, c'était une des plus réputées de l'archipel de Micary. La grille était en métal blanc et reflétait les rayons du soleil de cette belle journée d'automne. Mon sac noir en bandoulière passé à mon épaule gauche, je la dépassais. Grâce à des panneaux, je me dirigeais vers le bâtiment où la directrice allait constituer les classes. Le bâtiment était beige, avec des tuiles bleues. J'avais un peu d'avance mais quand j'ouvris une des doubles portes, je m'apperçus que l'intérieur était noir de monde. La plupart parlait en groupe. Je me mis dans un coin et consultais ma montre. 7h57. La directrice était sur une estrade et parlait avec plusieurs personnes, sûrement des professeurs. J'étais un peu angoissée à l'idée de pratiquer de la magie car je n'avais pas eu les "symptômes" des nouveaux magiciens. Je ne m'étais pas mise à parler toute seule, ni à être en transe, je ne bougeais pas les objets ni en faisais apparaître. Frénétiquement, je regardais ma montre, le bracelet était argenté mais mat. Soudain, les professeurs s'assirent sur des chaises et la directrice prit un micro.

La cérémonie de rentrée commença enfin :
« Bonjour et bienvenue à Tiki. Je suis Maria, la directrice. Cet Institut a été créé pour aider les novices à développer leurs pouvoirs. Cette année encore, vous êtes l'espoir que les magiciens ne disparaîtront pas. À présent, je vais attribuer les classes. La première classe, la classe Solaire aura comme professeur principal Mme Yarisa. »
Le professeur se leva et attrapa une feuille, la directrice lui tendit le micro, elle le prit et le porta à ses lèvres :
« Bonjour, je suis Sara Yarisa, je serai la professeure principale de la classe Solaire et le premier est Caleb Arati... »
Un jeune homme s'avança et se dirigea vers elle. Elle continua ainsi de citer tous les noms. Sa classe était constitué de vingt-neuf magiciens. À la fin, elle sortit du bâtiment suivit de ses élèves.
« La deuxième classe est la classe Lunaire et aura comme professeur principal M.Anakym »
Et ça recommença, il cita tous les élèves de sa classe. Elle était composé de vingt-cinq élèves. Je n'ai toujours pas été appelée.
« La troisième classe est la classe Boréale, le professeur qui gérera cette classe et M. Quidam »
Le troisième professeur se leva et cita les noms. Soudain, j'entendis le mien : Seiren Hiki. Je me dirigeais vers le professeur et, quand il eut fini de réciter le nom de ses élèves, il nous mena à l'extérieur du bâtiment. Un léger vent frais s'était levé et des nuages cachaient le soleil. M. Quidam nous mène vers un autre bâtiment, plus grand, bien plus grand même, que le précédent. Il était de couleurs gris avec des vagues rouges peints sur les quatre côtés avec le toit plat.

Il ouvrit une double porte et nous mena à l'intérieur :
« Voici le bâtiment où vous aurez cours tous les jours. Les cours spéciaux seront dans un autre bâtiment un peu plus derrière. Je ne vous fais pas la visite, je vous donnerai seulement un plan. Et voici notre salle »
Il ouvrit une porte avec marqué CN 309. Je me demandais ce que voulait dire le CN mais je ne dis rien pour le moment, ne voulant pas me faire remarquer. Il nous dit de nous installer, je me mis au fond du côté de la fenêtre. Il commença son récital qu'il avait probablement appris par cœur.

Il nous expliqua les règles, nous mis en garde... Il nous distribua aussi nos livres, on en reçu quatre, un sur la magie, les potions, les différents type de sorts et un sur la faune et la flore de ce monde. Puis, il nous expliqua qu'en plus des cours de magie, nous allions avoir des cours normaux, comme les maths ou le français. On allait avoir huit à neuf heure de cours par jour. Mais comme l'internat est obligatoire, ce n'était sûrement pas grave, du moins, du point de vue de l'administration. Pour nous, c'était moins drôle. Ils nous donna notre emploi du temps. Ils étaient presque tous différents. Ça ne me dérangeais pas le moins du monde. J'avais un cours de magie en début d'après-midi. J'étais angoissée à l'idée d'aller dans ce cours car je ne savais pas absolument pas quelle était mon type de magie ni comment l'utiliser et je ne ressentais pas ce que la magie devait faire ressentir.

Pourtant, le clan Hiki fournissait de très bon magiciens, et ce depuis plusieurs années. Seule moi était une exception, Seiren, la honte du clan Hiki. Pourtant, quand l'Enchanteur vint dans notre ville, il a détecté beaucoup de magie en moi. Si cette dernière n'était pas réveillée, il ne l'aurait pas senti. Une cloche sonna, pas une sorte de bip, non non non, c'était une musique qui devait provenir d'un dessin animé pour enfant tellement elle était idiote. Tous le monde sortit précipitamment de la salle. Soudain, le prof m'appela :
« Seiren Hiki ? Puis-je vous parler un instant ?
-Bien sûr monsieur qu'y a t-il ? »
J'allais quand même pas dire non :
« Ôtez moi d'un doute, vous faites bien partie du clan Hiki ? Ce clan de magicien extrêmement puissant ? »
Je baissais la tête, que devais-je lui dire ? La vérité ? Un mensonge ?
« Oui monsieur, répondis-je finalement »
Il sourit jusqu'aux oreilles :
« Nous attendrons beaucoup de chose de vous, Mademoiselle Hiki »
La panique s'empara de moi. Qu'allait-il dire quand il verra mon potentiel magique ?
« Puis-je y aller à présent ?
-Oui mademoiselle Hiki »
Je sortis précipitamment de la salle. Mon sac en bandoulière tapant contre mes jambes dans ma course effrénée. Je sortis dehors en m'apitoyant sur mon sort :
« Pourquoi ne suis-je pas aussi bonne que les autres ? murmurais-je »
Des élèves me fixèrent en murmurant et soudain, je vis des regards s'allumer. Je baissais la tête, dépitée, et voilà, encore des rumeurs dès le premier jour ! Je me dirigeais vers un banc à peu à l'écart pour profiter des quinze minutes de récréations.

***

Une fois la pause finie, je retournais en classe. Cette fois-ci, j'étais en CN 206, cours de maths avec M. Yuichiro. J'attendais devant la porte, pour le moment j'étais seule dans l'étroit couloir. Puis il se remplit doucement en créant un amas d'élève. Une fille que je ne connaissais pas me bloquais contre la porte, qui était elle-même bloqué par un autre élève. Le problème c'est que la porte s'ouvrit, et... Je suis tombée à la renverse. Certains rirent de ma chute, d'autre ne firent rien. J'entrais piteusement en classe, le reste suivit, ce qui désencombra le fin couloir.

Je m'installais derrière du côté du mur, puisque la place vers la fenêtre était prise. Le professeur fit un laïus presque identique à celui de notre professeur principal puis, au bout d'une demi-heure, nous commençâmes le cours. Je pris un cahier au hasard dans mon sac, il était violet, et je notais avec application, non pas parce que ça m'intéressait, pas le moins du monde mais parce que je sentais que les cours normaux allaient être ceux qui maintiendraient ma moyenne, donc je fis des efforts pour ne pas me laisser distraire. Ce cours de géométrie me paraissait bien long mais, alors que j'allais regarder l'heure, la sonnerie retentit. Je ramassais mes affaires en trombe et je me dirigeais vers la sortie de la salle. En sortant, je vis que le professeur me souriait chaleureusement. Je fis une sorte de sourire qui s'apparentait plus à une grimace. Je sortis précipitamment. Je regardais mon emploi du temps : Étude. Je supposais que c'était de l'étude encadré et qu'on n'était pas libre de faire ce qu'on veut. Je me dirigeais vers le bureau de la vie scolaire, me repérant grâce au plan. Arrivé devant la porte, je toquais. Une voix me parvint et je supposais que je fut autorisée à rentrer. J'ouvris la porte. Une femme aux cheveux brun-roux m'accueillit avec un grand sourire, quand elle me vit elle dit :
« Mademoiselle Hiki, que puis-je pour vous ? »
Elle avait un ton solennelle qui ne me plaisait pas.
« Je voudrais savoir si pendant les heures d'étude on était libre ou pas ?
Elle semblait gênée par ma question :
« Non... Vous devez aller en salle d'étude, la bibliothèque est aussi autorisée, à condition que vous nous prévenez, nous ou les surveillants des salles d'étude, répondit-elle en se tordant les mains »
J'étais exaspérée par sa réaction :
« D'accord, dans ce cas je vais à la bibliothèque
-Bien Mademoiselle Hiki
-Et s'il vous plaît, cessez de m'appeler comme ça
-Mais, s'indigna t-elle, une magicienne de votre rang se doit d'avoir un titre de respect ! »
Je soufflais, bon, qu'ils continuent de m'appeler comme ça, quand ils verront mon piètre talent, ils arrêteront. Je sortis en faisant un sourire forcé et me dirigeais vers la bibliothèque.