Cette citation résumera, à dire vrai, ce roman. Cette histoire idyllique entre Amadou Bashir Niane et Yolande Erika Dupuy.

Un sénégalais bon teint, lambda issue d'une grande famille du Fouta. Et une franco-portugaise qui s'est installée avec sa famille là, à la porte de l'Afrique.

Le père de Yolande est un élément français envoyé par son pays d'origine pour assurer la sécurité sénégalaise. Il a fait plus de 20 années de service à tel point que ce pays qui l'a adopté est dans son coeur. Accompagné par sa fidèle et tendre épouse portugaise Barbara Oliveira qui est la mère de ses 3 enfants. 2 garçons et une fille. Les deux premiers ont rejoint leurs épouses pour fonder un foyer là-bas. Il n'y avait plus que Yolande à la maison. Sa petite protégée. C'était sans aucun doute sa préférée car elle ne discutait jamais ses ordres et le respectait par dessus tout.

Yolande a fait des études de médecine car c'était le rêve de son père d'avoir dans la famille un médecin car lui-même avant d'être forcé à faire l'armée adorait ce métier. Ses fils ont suivi la voie de leur instinct faisant fi de sa demande. Yolande faisait ainsi sa fierté, il l'exhibait comme un trophée devant ses collègues et amis.

Elle avait à peine 26 ans, la jeune femme. Élancée, teint mate et cheveux frisés, elle croquait la vie à pleine dent. L'avènement Bashir a complètement fait disparaître la monotonie de ses jours. Son sénégalais salvateur. Il rendait sa vie presque parfaite.

Leur amour était inattendu. Étant de la Marine, il remettait souvent des commissions au Capitaine Éric Dupuy durant des années. Seulement, il n'a jamais su qu'il avait une fille. Jusqu'au jour où celle-ci eut besoin d'aller d'urgence au centre-ville mais que malheureusement sa voiture refusait de s'allumer. Elle était rentrér sans frapper dans le bureau de son père mais s'excusa avant de refermer la porte. Son père lui demanda de lui dire le problème qu'elle avait. Elle lui expliquait ce que sa traîtresse de voiture venait de lui faire. Bashir écoutait cette voix derrière lui sans connaître le visage de la propriétaire. Voulant aider, il proposa de l'amener puisqu'il se rendait au port.

Éric ne savait pas qu'en laissant sa fille avec lui, il allait faire jaillir le feu de l'amour entre eux. Sans arrière pensée, il était ravi de les présenter. Le jeune homme était correct en disant seulement : Ravi de vous connaître Mlle Dupuy.

Il conduisait sans un mot ni un regard vers Yolande. Très professionnel et le visage grave.

-Je sais que vous pensez que je suis capricieuse. Sort-elle avant de se mordre l'intérieur de la bouche car ces mots devaient rester dans son esprit.

Il ne dit rien mais coule un regard vers elle. Quelques minutes après il dit:

-Je ne juge pas une personne dès le premier jour.

-Donc vous jugez les gens ? Demande-t-elle.

-Non mademoiselle. Je me suis mal exprimé.

-Ah.

Il n'avait rien rajouté. Jusqu'à ce qu'elle descende à l'hôpital Aristide Ledantec.

-Je suis médecin. Dit-elle avant de descendre. Si vous avez des bobos, venez me voir. Elle rit mais constate que son interlocuteur reste de marbre.
Merci, dit-elle honteuse.

Il hoche la tête avant de s'en aller, laissant une traînée de fumée derrière lui.

-Quel caractère ! Dit-elle en sortant son badge de son sac à main.

Le soir, de retour à la maison, elle prit le risque de visiter l'agenda de son père pour avoir le numéro de Bashir. Une fois en poche, elle sort sur la pointe des pieds regagner sa chambre.

Cocktail molotov Where stories live. Discover now