Chapitre 11

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De retour à l'école le lendemain matin. Plusieurs personnes me salut moi et Sam. Plusieurs personnes vont voir Sam pour lui parler personnellement de ce que Rémi leur faisait vivre, et elle est touché d'entendre chacune de leur histoire. Plusieurs personnes essaient de me parler aussi, mais Samuelle leur dit simplement que je suis muet. Ils n'en font pas tout un plat et certaine demande même comment on dit certain mot en langue des signes! Ça me fait vraiment chaud au cœur.  

Lorsque l'école fini, on va rejoindre mon père à son magasin. Sam en profite pour se défouler sur des guitares alors que je continu de parler avec mon père sur si oui ou non, je devrais parler à la police de maman. On ne sait pas exactement ce qu'il lui arriverait si je la dénonçais, mais sa reste ma mère, j'ai passé toute ma vie avec elle, je ne veux pas qu'elle se retrouve en prison à cause de moi.

- Tu lui as reparler depuis que tu es parti habité chez les Clarks, demande mon père?

- Non, j'ai eu aucun signe de vie.

- Tu crois qu'elle s'inquiète pour toi?

- Honnêtement, je ne pense pas, dis-je.

Un petit silence passe.

- Tu voudrais aller dans une école spécialisée?

C'est une bonne question. Je me tourne pour voir ma copine jouer dans accord sur une guitare acoustique. Sur toute les écoles j'ai fait, c'était toujours un défi, autant à cause de mon handicap que les élèves qui s'acharnait sur moi. Mais maintenant... C'est différent. Je suis tombé sur une bonne école, sur les bonnes personnes. Si on m'avait posé cette question avant que je ne rencontre Sam et Chris, j'aurais sans aucun doute accepté. Maintenant, c'est différent.

- Je ne sais pas, avouais-je.

- Tu aurais dit oui si tu n'aurais pas rencontré Sam et Chris, c'est ça?

- Oui.

J'ai l'impression qu'il me connait par cœur alors qu'on ne s'est pas vu pendant au moins 10 ans.

- Il n'y a rien qui presse tu sais. Tu n'es pas obligé d'en parler à la police, dit mon père.

- Je sais, mais en même temps je ne sais pas, soufflais-je.

- Ce n'est pas grave, rigole doucement mon père en me prenant dans ses bras.

Ça fait du bien d'être dans ses bras. J'ai l'impression qu'une tonne d'émotion enfouit lors de son départ refont surface. Des bonnes émotions.

- Sam, appelle mon père.

Ma copine vient nous rejoindre avec une guitare maintenant électrique dans les mains.

- Ouais?

- Est-ce que tu as un travail, demande-t-il?

- Non, dit-elle en s'assoyant sur le tabouret à côté de moi. Pourquoi?

- Ça vous dira tous les deux de travailler pour moi dans le magasin?

Mais yeux s'ouvrent grand et je me tourne vers Sam qui a la même expression faciale que moi.

- T'es sérieux, demande ma copine!

- Vraiment, dis-je?

- Pourquoi pas, dit mon père avec un sourire sur les lèvres?

Je me tourne de nouveau vers ma copine et la prends dans mes bras, super content.

- Merci beaucoup Francis, dit Sam en me serrant contre elle avec son droit bras, le gauche étant occupé à tenir la guitare.

- Merci papa, dis-je en allant dans ses bras!

- Ça me fait plaisir Frédéric, dit-il.

Je n'ai jamais été très tactile avec ma mère, mais avec mon père, que j'ai retrouvé il y a à peine une semaine, je ne fais qu'aller dans ses bras pour avoir des câlins de sa part. Je crois que je suis en manque d'amour parentale. Je n'ai jamais reçu de geste affectueux venant de ma mère. J'adore la relation que j'ai avec lui. J'ai l'impression de le connaître depuis toujours, comme s'il n'était jamais parti. J'espère qu'il ne va plus jamais partir aussi...

Muet- TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant