Renaissance [Ian Somerhalder et Nina Dobrev]

Chapitre 1 -18 ans plus tard- Nina

Faut pas rêver...

Ce soir, juste son haleine me suffit pour partir en courant.

Il me lâche.

Ouf.

Je détourne la tête et reprend mon souffle.

Je n'ai pas envie de le vexer.

En voyant qu'il tient à peine debout, je ne cherche pas à le contredire. Je n'ai aucune envie de me prendre la tête aujourd'hui. De plus, je serai la seule à m'en souvenir demain.

Je hausse les épaules.

— Je ne fais pas la tête, dis-je en me forçant à sourire.

— Alors boit un coup !

Il me tend sa bière.

Je ferme les yeux. Il faut vraiment que je sois dingue pour être amie avec ces trois là...

— Petite nature ! s'exclame Véro en avalant d'une traite la moitié de sa bière.

Agacée, je lève les yeux au ciel. J'aime la bière, comme tout le monde. Mais je ne tiens absolument pas l'alcool. Je n'ai aucune envie de me retrouver une fois de plus sur la piste de danse en soutien-gorge. Une humiliation par an me suffit amplement.

— Barman, une bière pour notre amie ! s'égosille Véro sans me demander mon avis.

Et après ils promettent de ne plus jamais me faire boire...

— Bon ok. Juste une. Pour fêter mon permis, dis-je en souriant.

David me regarde, un large sourire aux lèvres.

— T'a eu ton permis ? s'écrit-il.

Si personne ne le savais encore. Maintenant tout le bar est au courant... Peut-être même les passant. S'il y en a.

Je hoche la tête, gênée par tous les yeux brusquement rivés sur moi.

Je me racle la gorge.

— J'ai eu les résultats en fin d'après-midi.

— Il faut faire deux fois plus la fête ! bredouille Luc en riant tout seul.

Lui il est HS...

C'est pour mon anniversaire que nous sommes ici, pourquoi c'est moi qui dois rester sérieuse ?

Parce que tu ne peux pas leur faire confiance, ils te laisseraient danser à poil sur le bar...

Le barman me tend une bière. Il n'a pas l'air d'apprécier le comportement de mes amis. Pas étonnant. Ils sont bruyant, saoul et après notre départ, le pauvre barman est bon pour passer la serpillière.

Je grimace en le remerciant d'un signe de tête.

Je porte la bière à mes lèvres. Elle est bonne. Trop. J'ai intérêt à me méfier, si je la bois trop vite, je vais voir mon verre se remplir à nouveau.

Bonne ou pas, j'opte pour une multitude de petites gorgées. Même ainsi, devant la taille du verre, j'ai un peu peur du résultat final.

Tu ne devrais pas boire...me dit l'hémisphère gauche de mon cerveau.

Ce n'est pas pour une fois... le coupe l'hémisphère droit.

— Maintenant que tu as l'âge légal d'aller en boite, nous pourrons entrer sans nous faire jeter, fait remarquer Véro avec bonne humeur.

Elle a raison. Deux jours avant mes dix-huit ans, nous avons eu droit à un videur Zélé. Je suis entrée dix fois en discothèque sans difficulté et ce jour-là, il n'a rien voulu entendre.