Quinze

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Si tu veux quelque chose, tu peux l'avoir


Commissariat

— Le jour de la mort de Rose, je me souviendrais toujours des paroles que Louis a prononcé. Il ne pleurait pas. Pas encore. On était à l'hôpital, dans le long corridor blanc. Voyant des corps sur des brancards passer toutes les cinq minutes. Fichu temps de merde. Ça faisait une bonne heure au moins qu'aucun de nous deux avaient prononcés un quelconque mot. Rien du tout. Mais, alors que je commençais à m'endormir, sa voix était venue briser le bruit du silence. Il avait dit une phrase. Une simple phrase. Une phrase que je n'oublierai jamais, raconte Andrea, le regard perdu dans des pensées lointaines.

Le policier prend place sur sa chaise, parce que faire les cents pas le fatigue. Il commence à triturer les boutons de sa chemisette, tout en portant son entière intention sur sa dernière chance d'avoir une prime.

— Quelle est-elle ? Questionne-t-il voulant savoir cette phrase qui semble chambouler Andrea.

Elle se frotte les yeux, prise par la fatigue qui se manifeste de plus en plus. Elle veut tout simplement allée se coucher, mais elle fait un effort. Pour son frère, ainsi que pour Rose. Elle relève les yeux vers le policier.

— Elle a saisi les armes pour se battre pour la vie, mais dans ce tournoi ravageur, la mort gagne toujours, chuchote-t-elle, les yeux s'embuant de larmes.

Mais le sens qu'elle n'a jamais compris dans cette phrase, c'est, pourquoi voulait-elle se battre ? 

Le bruit du silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant