Je hoche la tête positivement et me lève. Il frappe à la porte de la chambre avant d'entrer. Je le suis et referme la porte derrière mois. Je m'avance dans la chambre avant de voir Louis allongé avec Alice dans le lit. Son torse contre son dos, leurs mains entrelacées. Cette image me procurer une sensation très désagréable dans la poitrine. Je sais que je ne devrais pas penser de façon négative étant donné ce qu'il s'est passé entre eux, mais cette vision me fait mal.

- Madame Clark, Monsieur Tomlinson, j'ai les résultat des analyses que nous avons faites.

Louis et Alice se détache l'un de l'autre. Il se lève, mais garde la main d'Alice dans la sienne.

- L'autopsie de votre fils a révélée une malformation cardiaque qui n'a pas été vue lors de vos échographies. Nous pensons qu'elle aurait pu être décelée à la naissance, mais votre fils était trop faible pour arriver à terme dans cet état de santé. Je vous présente toutes mes condoléances. Un suivi psychologique va vous être proposé lors de votre sortie et d'autres examens seront effectué pour assurer la bonne santé de votre second fils.

Alice fond en larmes et sanglote violemment. Louis serre fort sa main. Des larmes déferlent le long de ses joues. Il s'assoit au bord de lit pour la prendre dans ses bras. Cette scène est tellement déchirante que je me mets à pleurer à mon tour. Le médecin pose sa main sur mon épaule, il me parle, mais j'ai l'impression d'être absent un moment. Il sort ensuite de la chambre et je regarde à nouveau Louis et Alice pleurer l'un dans les bras de l'autre.

Je ne me sens pas vraiment à ma place, alors je sors de la chambre. J'essuie mes larmes d'une main tremblante. J'ai besoin de prendre l'air. Je traverse donc le couloir et prends l'ascenseur jusqu'à l'accueil et sors de l'hôpital. Je regarde autour de moi et m'assois sur un banc. Il fait jour dehors, le ciel est rose/orangé et une brise fraîche  me caresse le visage. Je bascule légèrement ma tête en arrière et souffle longuement. Je me sens nauséeux et fatigué. Ça fait beaucoup de choses à assimiler en même temps et je n'imagine pas comment se passeront les prochains jours à la maison. Ça va être terriblement d'annoncer tout ça à Amandine...

~~~

Louis,

Les médecins ont donné des médicaments à Alice pour la calmer. Elle vient de s'endormir, alors je me lève pour la laisser se reposer et je reviendrais la voir plus tard de la journée. Je sors de la chambre. Je me sens épuisé physiquement et psychologiquement. Je regarde sur mon téléphone, il est 9 heures du matin. Le temps ici m'a paru une éternité.

Je tourne la tête, les chaises sont vides. Merde, où est Harry ? Je l'ai complètement laissé tout seul. J'étais tellement... préoccupé et inquiet, que je l'ai oublié. Je me dirige vers l'ascenseur en essayant de l'appeler, mais je tombe sur sa messagerie. Je me rends à l'accueil et leur demande s'ils n'ont pas vu un homme assez grand aux cheveux bouclés sortir de l'hôpital. La première femme me répond qu'elle n'a pas prêté attention à qui entrait et sortait de l'hôpital, car elles ont beaucoup de travail et qu'il y a beaucoup d'allers et retour ici. Ce que je comprends, mais une seconde femme me dit qu'elle l'a vu sortir il y a un peu plus d'une heure. Je la remercie et sors à l'extérieur. Je tente de rappeler Harry sur son téléphone, lorsque j'entends une sonnerie. Je tourne la tête et le voit allongé sur un banc. Je soupire de soulagement et raccroche. Je m'approche de lui et pose ma main sur sa joue gelée.

- Harry... je dis doucement.

Il doit être mort de froid. Ses joues sont rouges et ses lèvres violettes/bleues. Je caresse sa joue et il ouvre les yeux. J'esquisse un faible sourire et l'aide à s'asseoir.

- Je me suis endormi... désolé.
- Tu dois être frigorifié, tu aurais dû rester à l'intérieur.
- Je voulais prendre l'air.

Je frotte vigoureusement ses bras pour le réchauffer.

- Comment va Alice ? Il me demande dans les vapes.
- Elle dort. Ils lui ont administrés des médicaments pour la calmer.
- Et le bébé ?
- Il va bien. Pas de malformation.

Il acquiesce. Je prends sa main et le tire doucement vers moi pour le prendre dans mes bras et le serrer. Ça me fait du bien de l'avoir près de moi.

- On va rentrer.
- Je suis d'accord.

Je ris doucement et entoure sa taille pour l'emmener à la voiture.

Sur le chemin du retour, je pense mille fois à la façon dont je vais annoncer ce qu'il s'est à Amandine. Je sais que ça va être une deuxième flèche que l'on va me tirer dans le cœur lorsque je vais la voir pleurer, mais je dois lui dire... Ce n'est pas à Harry de le faire et Alice n'en sera pas capable étant donné son état.

Je me gare devant la maison et éteins le moteur. Je reste sans bouger quelques instants avant qu'Harry ne pose sa main sur cuisse. Je pose ma main sur la sienne et la serre, avant de descendre tout les deux. Harry ouvre la porte et Amandine se précipite dans l'entrée.

- Comment va maman ? Et les bébés ?

Je regarde mon petit ami qui pose une main dans mon dos et le caresse doucement. Je quitte mes chaussures et mon manteau avant de demander à Amandine de me suivre dans le salon. Nous nous asseyons sur le canapé. Je prends les mains de ma fille et commence à lui expliquer ce qu'il s'est passé cette nuit. Je vois dans son regard  de la tristesse, beaucoup d'inquiétude et d'angoisse. Elle se met à pleurer lorsque je lui annonce la perte de l'un de ses frères. Je la prends dans mes bras et la serre fort contre moi en la réconfortant et en essayant de la rassurer en lui disant que sa maman va bien et l'autre bébé aussi. Je sais que ces prochains jours seront très compliqués, mais je serai là pour Alice et Amandine et avec Harry à mes côtés, je sais que ça va aller.

Je reste.  [Terminée]Where stories live. Discover now